Dimanche soir, les tirs d'artillerie résonnaient encore sur les collines proches de Mutaho. Perchée sur le flanc ouest du volcan Nyiragongo, cette localité avait déjà pendant quatre jours en mai été le théâtre d'affrontements entre l'armée et le M23. Depuis, les deux forces se faisaient face dans cette zone toujours militarisée.
La semaine dernière, le M23 avait accusé les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et les Maï-Maï Nyatura, puis les Forces armées de la RDC (FARDC) de provocation. Hier, les rebelles assuraient que les échanges de tirs avaient éclaté alors que les soldats n'étaient qu'à une vingtaine de mètres de leurs positions.
Chaque camp se rejette la responsabilité de la reprise des hostilités
Selon un scénario déjà éprouvé, chaque camp accuse l'autre d'avoir tiré le premier, promet de recourir si besoin à une étonnante stratégie de défense offensive consistant à se protéger en enfonçant toutes les lignes ennemies et enfin, jure de privilégier des négociations qui n'ont jusque-là rien produit.
« En date du 9 juillet, les FARDC ont encore attaqué nos positions, assure Amani Kabasha, le porte-parole du M23. Nous avions prévenu que si les FARDC nous attaquaient encore une fois, on allait contre-attaquer. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui [dimanche, ndlr]. Ils nous ont attaqués à Mutaho où nos positions et leurs positions n’étaient qu’à 20 mètres, il n’y avait pas moyen de ne pas riposter […] Nous avons demandé à Kabila de renvoyer la délégation à Kampala pour que nous puissions continuer à discuter parce que nous croyons que le dialogue est la seule voie pour trouver une solution durable ».
L'intensité des combats de dimanche ne semblait pas inquiéter outre mesure un responsable de la Monusco au Nord-Kivu. Selon cette source, les affrontements dans la périphérie de Goma, l'activité des Maï-Maï et le raid des Adf-Nalu dans la zone de Béni pourraient s'inscrire dans le cadre d'une stratégie concertée contre la brigade d'intervention de l'ONU. Hier soir, un cadre du M23 se disait serein, assurant « n'avoir aucune peur de l'arrivée sur le terrain de quelques vieux papas tanzaniens ».
Les Congolais fuient les attaques des rebelles ougandais des Adf-Nalu
Plus de 55 000 réfugiés congolais sont arrivés en Ouganda depuis jeudi, après avoir fui les attaques de rebelles ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo, ont annoncé des responsables de la Croix-Rouge hier, dimanche. Ces derniers ont fui jeudi la localité congolaise de Kamango à la suite de l’attaque des rebelles ougandais des Adf-Nalu. Le gouverneur de la province congolaise du Nord-Kivu, Julien Kahongya Paluku a indiqué qu'il se rendrait sous peu en Ouganda afin d’inviter les réfugiés à rentrer en RDC.
Pour le gouverneur, l’attaque des rebelles répond à des opérations de démobilisation d'enfants soldats qu'ils avaient recrutés, opérations initiées il y a peu par les autorités congolaises.
«Depuis un certain temps, explique Julien Kahongya Paluku, nous étions en train d'organiser des dialogues sociaux (...) pour obtenir la reddition de tous les enfants (...). Je crois que cette activité n'a pas plu aux rebelles (...) et c'est la raison pour laquelle ils sont en train de saboter ces dialogues sociaux qu'on est en train d'organiser pour obtenir la sortie du maquis de tous les enfants du Nord-Kivu ».
La semaine dernière, le M23 avait accusé les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et les Maï-Maï Nyatura, puis les Forces armées de la RDC (FARDC) de provocation. Hier, les rebelles assuraient que les échanges de tirs avaient éclaté alors que les soldats n'étaient qu'à une vingtaine de mètres de leurs positions.
Chaque camp se rejette la responsabilité de la reprise des hostilités
Selon un scénario déjà éprouvé, chaque camp accuse l'autre d'avoir tiré le premier, promet de recourir si besoin à une étonnante stratégie de défense offensive consistant à se protéger en enfonçant toutes les lignes ennemies et enfin, jure de privilégier des négociations qui n'ont jusque-là rien produit.
« En date du 9 juillet, les FARDC ont encore attaqué nos positions, assure Amani Kabasha, le porte-parole du M23. Nous avions prévenu que si les FARDC nous attaquaient encore une fois, on allait contre-attaquer. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui [dimanche, ndlr]. Ils nous ont attaqués à Mutaho où nos positions et leurs positions n’étaient qu’à 20 mètres, il n’y avait pas moyen de ne pas riposter […] Nous avons demandé à Kabila de renvoyer la délégation à Kampala pour que nous puissions continuer à discuter parce que nous croyons que le dialogue est la seule voie pour trouver une solution durable ».
L'intensité des combats de dimanche ne semblait pas inquiéter outre mesure un responsable de la Monusco au Nord-Kivu. Selon cette source, les affrontements dans la périphérie de Goma, l'activité des Maï-Maï et le raid des Adf-Nalu dans la zone de Béni pourraient s'inscrire dans le cadre d'une stratégie concertée contre la brigade d'intervention de l'ONU. Hier soir, un cadre du M23 se disait serein, assurant « n'avoir aucune peur de l'arrivée sur le terrain de quelques vieux papas tanzaniens ».
Les Congolais fuient les attaques des rebelles ougandais des Adf-Nalu
Plus de 55 000 réfugiés congolais sont arrivés en Ouganda depuis jeudi, après avoir fui les attaques de rebelles ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo, ont annoncé des responsables de la Croix-Rouge hier, dimanche. Ces derniers ont fui jeudi la localité congolaise de Kamango à la suite de l’attaque des rebelles ougandais des Adf-Nalu. Le gouverneur de la province congolaise du Nord-Kivu, Julien Kahongya Paluku a indiqué qu'il se rendrait sous peu en Ouganda afin d’inviter les réfugiés à rentrer en RDC.
Pour le gouverneur, l’attaque des rebelles répond à des opérations de démobilisation d'enfants soldats qu'ils avaient recrutés, opérations initiées il y a peu par les autorités congolaises.
«Depuis un certain temps, explique Julien Kahongya Paluku, nous étions en train d'organiser des dialogues sociaux (...) pour obtenir la reddition de tous les enfants (...). Je crois que cette activité n'a pas plu aux rebelles (...) et c'est la raison pour laquelle ils sont en train de saboter ces dialogues sociaux qu'on est en train d'organiser pour obtenir la sortie du maquis de tous les enfants du Nord-Kivu ».
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