(Contrepoints 31/05/2013 - 11:14)
Il est temps de sérieusement réfléchir au rôle du gouvernement local dans la renaissance de l'Afrique. Les discussions sur la renaissance de l'Afrique ont rejoint récemment le devant de la scène, en particulier de la part de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Alors que cette renaissance se produit, les pays d'Europe sont encore aux prises avec les effets de la crise économique mondiale.
En 2012, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance mondiale en 2013 de 4,1% à 3,9%. Selon la mise à jour des Perspectives de l'économie mondiale du FMI, un rapport publié deux fois par an, « les risques baissiers continuent de peser, reflétant de manière importante les risques d’une action politique retardée ou insuffisante. »
L’échelon local de gouvernance en Afrique a un grand rôle à jouer dans la renaissance du continent, mais n'est pas encore administrativement et financièrement autonome. Les décisions qui pourraient être prises par les autorités comme les maires sont toujours prises par les États centraux.
L’échelon local de gouvernance en Afrique a pourtant une influence significative sur la qualité de vie des citoyens, d'autant qu'il est responsable de la fourniture de services essentiels comme l'assainissement, la santé et l'eau. Les « gouvernements locaux » en Afrique ont échoué dans la prestation de services dans le sillage de la crise mondiale essentiellement parce que, même s’ils détiennent sans doute le plus grand potentiel en termes d’efficacité, ils sont les plus éloignés de l'autorité centrale et de la communauté des bailleurs de fonds. La plupart des gouvernements locaux en Afrique, comme ceux du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine et du Tchad doivent toujours devenir administrativement et financièrement autonomes. Il y a également peu ou pas de relations entre le gouvernement local et d'autres sphères de l'État dans ces pays. Les transferts financiers de l’État central vers les collectivités locales sont généralement retardés.
De nombreux États centraux en Afrique ont réduit les ressources matérielles et les transferts budgétaires aux collectivités locales. Diminuer les transferts des collectivités locales dans le cas d'un déficit budgétaire signifie la réduction de services essentiels comme les soins de santé et l'approvisionnement en eau. Au Swaziland, par exemple, l'approvisionnement en médicaments rétroviraux aux collectivités locales par l’État central a été réduit en conséquence de la crise financière mondiale, et ce d’autant que les donateurs ont réduit l'aide qu'ils accordaient à ce pays pour la lutte contre la pandémie du sida.
Il est temps de sérieusement réfléchir au rôle du gouvernement local dans la renaissance de l'Afrique. Un de ces moyens est le jumelage entre municipalités d’Afrique, et même entre elles et d'autres villes dans le monde. Ce, afin de renforcer la participation des collectivités locales aux questions traditionnellement réservées à l’État central, comme le commerce et les investissements internationaux. Cela entraînerait certainement la baisse des nombreuses barrières à l’échange qui existent entre pays africains.
En outre, il est important que les pouvoirs administratifs et financiers des collectivités locales en Afrique soient constitutionnalisés. De cette façon, les collectivités locales seront en mesure de prendre des décisions efficaces pour la population locale dans des domaines essentiels.
L’autonomie des collectivités locales ne signifie pas qu'il ne devrait y avoir aucune supervision de cette sphère de gouvernance, surtout par le gouvernement régional. Cet échelon local de gouvernance doit être surveillé, sans aucun abus de pouvoir.
Il est également nécessaire que les cadres du personnel municipal en particulier, comme les maires et les responsables municipaux soient bien formés et éduqués. L’État central, les gouvernements régionaux ainsi que d'autres partenaires tels que les universités, doivent unir leurs efforts pour former les fonctionnaires et les cadres municipaux.
Il est également nécessaire d’établir des relations intergouvernementales entre toutes les sphères de gouvernement dans les États africains. Si les différentes sphères de gouvernement au sein des États africains coopèrent, la renaissance du continent peut être réalisée rapidement, surtout que des idées sur la budgétisation, les prestations de services, ainsi que l’échange international peuvent être partagées largement.
La corruption est évidemment un problème : c’est un ver qui ronge le tissu économique du gouvernement local en Afrique. Il existe des mesures anti-corruption, notamment de nombreuses et longues législation sur le continent, mais le problème de la mise en œuvre effective reste le plus grand problème.
La renaissance de l'Afrique nécessite vraiment des efforts communs des différents niveaux de gouvernance, y compris le niveau local, ainsi qu’un sérieux coup de pouce des marchés libres en Afrique et en Europe. Une action coordonnée avec les collectivités locales autonomes en Afrique ayant un rôle bien défini constitutionnellement peut accélérer la renaissance de l'Afrique.
En 2012, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance mondiale en 2013 de 4,1% à 3,9%. Selon la mise à jour des Perspectives de l'économie mondiale du FMI, un rapport publié deux fois par an, « les risques baissiers continuent de peser, reflétant de manière importante les risques d’une action politique retardée ou insuffisante. »
L’échelon local de gouvernance en Afrique a un grand rôle à jouer dans la renaissance du continent, mais n'est pas encore administrativement et financièrement autonome. Les décisions qui pourraient être prises par les autorités comme les maires sont toujours prises par les États centraux.
L’échelon local de gouvernance en Afrique a pourtant une influence significative sur la qualité de vie des citoyens, d'autant qu'il est responsable de la fourniture de services essentiels comme l'assainissement, la santé et l'eau. Les « gouvernements locaux » en Afrique ont échoué dans la prestation de services dans le sillage de la crise mondiale essentiellement parce que, même s’ils détiennent sans doute le plus grand potentiel en termes d’efficacité, ils sont les plus éloignés de l'autorité centrale et de la communauté des bailleurs de fonds. La plupart des gouvernements locaux en Afrique, comme ceux du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine et du Tchad doivent toujours devenir administrativement et financièrement autonomes. Il y a également peu ou pas de relations entre le gouvernement local et d'autres sphères de l'État dans ces pays. Les transferts financiers de l’État central vers les collectivités locales sont généralement retardés.
De nombreux États centraux en Afrique ont réduit les ressources matérielles et les transferts budgétaires aux collectivités locales. Diminuer les transferts des collectivités locales dans le cas d'un déficit budgétaire signifie la réduction de services essentiels comme les soins de santé et l'approvisionnement en eau. Au Swaziland, par exemple, l'approvisionnement en médicaments rétroviraux aux collectivités locales par l’État central a été réduit en conséquence de la crise financière mondiale, et ce d’autant que les donateurs ont réduit l'aide qu'ils accordaient à ce pays pour la lutte contre la pandémie du sida.
Il est temps de sérieusement réfléchir au rôle du gouvernement local dans la renaissance de l'Afrique. Un de ces moyens est le jumelage entre municipalités d’Afrique, et même entre elles et d'autres villes dans le monde. Ce, afin de renforcer la participation des collectivités locales aux questions traditionnellement réservées à l’État central, comme le commerce et les investissements internationaux. Cela entraînerait certainement la baisse des nombreuses barrières à l’échange qui existent entre pays africains.
En outre, il est important que les pouvoirs administratifs et financiers des collectivités locales en Afrique soient constitutionnalisés. De cette façon, les collectivités locales seront en mesure de prendre des décisions efficaces pour la population locale dans des domaines essentiels.
L’autonomie des collectivités locales ne signifie pas qu'il ne devrait y avoir aucune supervision de cette sphère de gouvernance, surtout par le gouvernement régional. Cet échelon local de gouvernance doit être surveillé, sans aucun abus de pouvoir.
Il est également nécessaire que les cadres du personnel municipal en particulier, comme les maires et les responsables municipaux soient bien formés et éduqués. L’État central, les gouvernements régionaux ainsi que d'autres partenaires tels que les universités, doivent unir leurs efforts pour former les fonctionnaires et les cadres municipaux.
Il est également nécessaire d’établir des relations intergouvernementales entre toutes les sphères de gouvernement dans les États africains. Si les différentes sphères de gouvernement au sein des États africains coopèrent, la renaissance du continent peut être réalisée rapidement, surtout que des idées sur la budgétisation, les prestations de services, ainsi que l’échange international peuvent être partagées largement.
La corruption est évidemment un problème : c’est un ver qui ronge le tissu économique du gouvernement local en Afrique. Il existe des mesures anti-corruption, notamment de nombreuses et longues législation sur le continent, mais le problème de la mise en œuvre effective reste le plus grand problème.
La renaissance de l'Afrique nécessite vraiment des efforts communs des différents niveaux de gouvernance, y compris le niveau local, ainsi qu’un sérieux coup de pouce des marchés libres en Afrique et en Europe. Une action coordonnée avec les collectivités locales autonomes en Afrique ayant un rôle bien défini constitutionnellement peut accélérer la renaissance de l'Afrique.
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