(Le
Potentiel 23/01/2013)
Le président rwandais ne veut pas démordre du départ du clan
Clinton des institutions américaines. Désigné membre du Conseil de sécurité de
l’Onu pour deux ans, le Rwanda met les bouchées doubles. Il a activé son lobby
au pays de l’oncle Sam pour, d’une part, bloquer les décisions contre son régime
en rapport avec son implication avérée dans la situation d’insécurité qui sévit
en RDC, et, d’autre part, procéder au recrutement dans le nouveau Congrès
américain.
Ceux qui s’allient à la cause de Paul Kagame, assassin de son peuple
et du peuple congolais, ne sont que des négriers des temps modernes, au nombre
desquels figurent, malheureusement, des Africains et des Américains d’origine
africaine.
La balkanisation de la RDC est toujours d’actualité,
nonobstant toutes les élucubrations et autres manœuvres de diversion dont se
distinguent le président rwandais et ses commanditaires. Le Rwanda a gardé un
pied sur le territoire congolais depuis 1994.
Le fameux génocide qui a ébranlé
le monde entier à l’époque, lui a servi de prétexte. Deux décennies plus tard,
le régime dirigé par Paul Kagame n’a pas cessé de poursuivre les génocidaires
sur le sol congolais au point où il a fini par qualifier le régime de Kinshasa
de complice des FDLR.
Avec le temps, l’opinion publique a fini par
comprendre que derrière la traque des FDLR se cachait tout un projet macabre,
celui de faire main basse sur les richesses naturelles de la RDC. La première
trouvaille fut la programmation des conflits armés après avoir dressé les
groupes ethniques congolais les uns contre les autres.
Une chose est
certaine aujourd’hui : le discours de victimisation de Kigali ne tient plus la
route. Victime autoproclamée, le régime de Kigali n’a pas fait attention aux
nombreuses victimes qu’il causait en voulant obtenir réparation de ce qui était
arrivé en 1994. D’ailleurs, beaucoup d’études ont montré que Paul Kagame ne
serait pas étranger au génocide rwandais dont il s’est fait le porte-étendard.
Ses troupes ont tué des millions de Congolais au motif de rechercher les
génocidaires cachés sur le sol congolais.
Durant les deux décennies de
traque des FDLR, le régime de Kigali est devenu exportateur des produits miniers
dont il n’est pas producteur. Ses complices au niveau international ont fermé
les yeux et n’ont pas voulu lui poser la question. Au nom de la victimisation.
Au point où les Congolais et le régime de Kinshasa sont passés dans l’opinion
internationale pour des bourreaux. Erreur d’approche que l’on tente de corriger.
Mais la démarche est toujours retardée par le travail de sape que réalise Paul
Kagame en mal d’argument pour continuer à justifier la présence de ses troupes
en RDC.
Mis à nu par les derniers rapports des experts de l’Onu, l’homme
fort de Kigali et ses complices établis à travers le monde se battent comme des
diables dans un bénitier pour retourner la vapeur. Ils recrutent dans des
universités, des centres de recherche dans les milieux des artistes et des
écrivains pour remettre en cause les conclusions des rapports de l’Onu et
s’attaquer aux enquêteurs. Puisque cela ne peut pas suffire, Paul Kagame a
choisi une plaque tournante de la politique internationale, à savoir Washington,
pour sauver sa peau et préserver son projet de partition de la RDC.
Quid
? Le départ du clan Clinton des institutions américaines a mis l’homme fort de
Kigali dans tous ses états. Mais puisqu’il a plusieurs cordes à son arc, il a
capitalisé son admission au Conseil de sécurité des Nations unies pour ne pas
baisser la tête. Il a compris que l’administration Obama, renouvelée à l’issue
de la dernière élection présidentielle, ne pourrait plus gober automatiquement
ses fantasmes. Raison pour laquelle, il a activé son lobby pour faire le travail
de recrutement au sein du nouveau congrès américain, donné pour ne pas maîtriser
la situation dans les Grands Lacs.
Il s’agit là d’un travail
d’anticipation visant à couper l’herbe sous les pieds du régime de Kinshasa qui
est présenté par le même lobby rwandais comme faible en matière de démocratie,
de gouvernance et de respect des droits de l’Homme. Paul Kagame brandira
toujours sa sempiternelle politique de victimisation qu’il voudrait mettre en
avant plan pour séduire les nouveaux congresmen.
Il est vrai que sa
machine à idées travaille sans interruption aussi bien au Rwanda que partout
dans le monde, particulièrement aux Etats-Unis. Mais ce qu’il ignore c’est que
la victimisation de la RDC et des Congolais n’est plus un fait divers. La
communauté internationale est déjà sensibilisée à cet effet et les fausses
thèses ne peuvent l’emporter sur des faits corroborés par des rapports de l’Onu
et des organisations internationales de renom.
L’erreur de Paul Kagamé et
de ses commanditaires c’est de vouloir rééditer la traite négrière, sous sa
forme actualisée. Dommage ! Car ceux qui vont soutenir les contrevérités de cet
assassin du peuple rwandais et du peuple congolais ne peuvent se targuer de
condamner des pratiques qui ont fait la honte de l’histoire de l’espèce humaine.
En s’y accrochant, ils passeraient bien pour des négriers des temps modernes et
iront à l’encontre de la marche du monde moderne.
Publié le mardi 22
janvier 2013
Écrit par LE POTENTIEL
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