(KongoTimes 12/12/2012)
Là où apparaît la mauvaise foi du M23, c’est lorsqu’il
abandonne les revendications contenues dans le fameux accord du 23 mars 2009
pour amuser la galerie. En effet, ce mouvement s’est vite rendu compte qu’il
n’avait ni agenda connu, ni cahier de charges précis à présenter à la délégation
gouvernementale. Raison pour laquelle elle a commencé son discours par des
injures, une bassesse qui se justifie par son manque de cohésion et d’objectifs
connus. Ce qui étonne est que pendant que le M23 est entrain de distraire
l’opinion congolaise et internationale à Kampala, il est entrain de renforcer
ses positions dans les limites définies par les Chefs d’Etat membres de la CIRGL
pour son retrait. Cela, parce qu’il est convaincu que l’évaluation de Kampala ne
pourra en rien avancer la situation et que seules les armes peuvent les aider à
réaliser facilement le plan de balkanisation dont le Rwanda est l’exécuteur
principal.
Conscient qu’il n’a ni agenda connu, ni cahier de charges
précis, le M23 est allé à Kampala pour amuser la galerie, pendant qu’il est en
tain de renforcer ses troupes sur terrain. Sachant qu’ils n’auront rien à
proposer, ils inventent des stratagèmes, en récusant le médiateur qui a été
choisi, le ministre de la Défende ougandais
L’opinion n’est pas étonnée
de constater que Mbusa Nyamwisi et Roger Lumbala font partie de la délégation du
M23. Mais il est quand même curieux de constater que cette fois-ci, le Rwanda
n’a pas fait un bon choix de ses marionnettes. A cette occasion, il a jeté son
dévolu sur des miettes, des poids légers, des gens qui n’ont aucune crédibilité
pour défendre ses intérêts. Rendez-vous manqué ou début de blocage à Kampala ?
Difficile de le dire, sinon la facilitation ougandaise minimise le deuxième
incident créé lundi par le M23 et croit toujours à la bonne poursuite des
pourparlers. En effet, les délégués du mouvement rebelle M23 ont brillé par leur
absence au centre de conférence de Munyonyi, alors qu’il était convenu que le
gouvernement réplique aux allégations faites par leur chef de la délégation à
l’ouverture des travaux.
Le chef de la délégation du M23, François
Rucokoza s’était livré à un réquisitoire sans fondement et truffé de mensonges
contre le président Joseph Kabila et le Gouvernement de la République, accusés «
d’incitation à la violence, à l’exclusion, à la xénophobie contre les Congolais
rwandophones ». Il a ainsi dénoncé « la corruption, la mauvaise gouvernance
».
La lâcheté du M23
Invité pour suive la réplique de la
délégation de la Rd Congo pour contredire les allégations de leur chef de
délégation, le M23 a préféré fuir le débat, se contentant de déclarer par
l’entremise de leur responsable des relations extérieures qu’ils ne viendront
pas. « Nous sommes à notre hôtel. Nous sommes ici pour négocier, pas pour
écouter la colère du gouvernement », a-t-il dit, avant d’ajouter que quand il
nous semblera qu’il y a un cadre pour négocier, nous viendrons.
Ce
comportement du M23 n’a pas pour autant surpris tous les spécialistes de la
question. Mais pour les habitués de la situation, le M23, très lâche, a été
incapable d’assumer la responsabilité de ses propos tenus à l’ouverture des
travaux.
C’est ce qui a poussé le chef de la délégation de la Rd Congo,
Raymond Tshibanda à constater que le M23 a affirmé les faits, mais n’est pas
prêt à accepter la contradiction. « … la question est celle de savoir le degré
de responsabilité des uns et des autres. Nous ne sommes pas ici pour parler du
bon temps, mais pour essayer de trouver solution à une crise qui fait souffrir
des centaines, des milliers des congolais », a-t-il indiqué.
Il a demandé
à l’assistance de juger le comportement de ceux qui sont en face de nous, les
responsables des atrocités dont souffre cette population. « Il ne faut pas
qu’ils viennent dire qu’on a été condamné par contumace. Ils devraient avoir le
courage de nous écouter », martèle le ministre. L’opinion n’est pas étonnée de
constater que Mbusa Nyamwisi et Roger Lumbala composent la délégation du M23.
Mais il est quand même curieux de constater que cette fois-ci, le Rwanda n’a pas
fait un bon choix de ses marionnettes. A cette occasion, il a choisi des
miettes, des poids légers, des gens qui n’ont aucune crédibilité pour défendre
ses intérêts. Des criminels
La qualification de criminel attribuée au M23
vient du Conseil de sécurité qui a dépêché ses experts en Rd Congo et qui a
décidé le gel des avoirs et l’interdiction de voyager pour les responsables de
ce mouvement et ainsi que ceux qui les soutiennent. Dans cette logique, comment
peut-on comprendre qu’un criminel puisse se permette de charger un Gouvernement
légitime de corruption, de manque de transparence ?, etc.
Là où apparaît
la mauvaise foi du M23, c’est lorsqu’il abandonne les revendications contenues
dans le fameux accord du 23 mars 2009 pour amuser la galerie. En effet, ce
mouvement s’est vite rendu compte qu’il n’avait ni agenda connu, ni cahier de
charges précis à présenter à la délégation gouvernementale. Raison pour laquelle
elle a commencé son discours par des injures, une bassesse qui se justifie par
son manque de cohésion et d’objectifs connus.
Ce qui étonne est que
pendant que le M23 est entrain de distraire l’opinion congolaise et
internationale à Kampala, il est entrain de renforcer ses positions dans les
limites définies par les Chefs d’Etat membres de la CIRGL pour son retrait.
Cela, parce qu’il est convaincu que l’évaluation de Kampala ne pourra en rien
avancer la situation et que seules les armes peuvent les aider à réaliser
facilement le plan de balkanisation dont le Rwanda est l’exécuteur
principal.
Au-delà de ce qui vient d’être dit et sachant qu’ils n’auront
rien à proposer, le M23 se permet d’inventer toutes sortes de stratagèmes pour
faire capoter les travaux. Pendant qu’elle n’a pas voulu répondre à l’invitation
de la médiation ougandaise choisie par le Président Yoweri Kaguta Museveni, la
délégation du M23 récuse déjà celui-ci, en prétextant qu’il est de la tribu
Konzo.
Pour le M23, la tribu Konzo en Ouganda serait proche des Nande en
Rd Congo, même tribu que l’Abbé Malu Malu, deuxième personnalité de la
délégation congolaise. Toutes ces démonstrations visent à prouver aux yeux du
monde que le M23 n’est pas parti en Ouganda pour évaluer les accords du 23 mars
2009 et que son problème est ailleurs. Au fur et à mesure qu’on avance, le M23
trouvera toujours des raisons pour toujours maintenir cette partie Est de la Rd
Congo en zone de non droit, pouvant facilement leur permettre de réaliser leur
plan de balkanisation de la Rd Congo. Mais ils doivent savoir que même s’ils
sont parvenus à noyauter, démotiver les FARDC, ils ne l’emporteront pas face à
la détermination de tout un peuple et à l’appui avéré des pays membres de la
SADC.
[L’Avenir]
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