C’est ce que demandait jeudi matin la vingtaine de réfugiés ou demandeurs d’asile congolais et rwandais qui défilait sur l’artère Mamoudzou-Kawéni, espérant interpeller l’Etat français et la communauté internationale.
© A.L./Malango
Pour les manifestants rwandais, Paul Kagame est le principal instigateur du génocide hutus de 1996, en représailles de celui qu’il avait subi en tant que tutsi deux ans auparavant, « il a à son actif 8 millions de morts ! » s’écrie un manifestant.
« Nous voulons appeler à l’aide le représentant de l’Etat français sur une situation qui provoque l’exode de nombreux congolais vers Mayotte. L’opinion internationale doit se mobiliser contre les agissements des présidents du Rwanda et de la RDC » déclarent en cœur André Ishiabwe Kithoko, représentant la communauté Congolaise et Abdallah Akishuli, le Rwandais qui menait l’année dernière le mouvement des demandeurs d’asile réfugiés à la mission Catholique.
Peu de chance qu’ils soient entendus : l’histoire de cette région des Grands Lacs (10 lacs en Afrique de l’Est) a toujours été écrite en étroite collaboration tantôt avec la Belgique tantôt la France, qui s’est trop mouillée avec certains régimes pour paraître crédible, surtout lorsqu’il s’agissait de soutiens contre financements de campagnes présidentielles.
C’est donc sagement depuis Cavani jusqu’au rond point SFR que les Congolais et une partie des rwandais ont défilés, non sans passer devant la Préfecture, un peu comme ils l’avaient fait en septembre 2011 pour protester contre la visite de Paul Kagame à Nicolas Sarkozy.
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