publié il y a 4 heures, 11 minutes, | Denière mise à jour le 5 octobre, 2012 à 8:59 |
Le Mouvement du 23 mars (M23) a déclenché une rébellion depuis le mois de mai au Nord-Kivu. ce mouvement insurrectionnel revendique l’application des accords du 23 mars 2009 signé entre le gouvernement et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (NCDP) du général Laurent Nkunda.
Au cours d’une visite à Goma, le
Premier ministre, Matata Ponyo, avait promis de rétablir la paix dans cette
partie de la RDC, en excluant
toute option de négociation avec les rebelles, promettant que le
gouvernement allait mettre à la disposition des FARDC tous les moyens militaires
nécessaires pour combattre le M23 et mettre militairement fin à la guerre au
Nord-Kivu.
Le chef de l’Etat, Joseph
Kabila, avait pour sa part, dans une déclaration à la presse, promis le
retour de la paix dans cette région, en proposant des options diplomatiques,
militaire ou politique ou alors la combinaison des trois.
« A titre d’exemple, il peut rendre une visite surprise à Etienne Tshisekedi. L’écouter, le rassurer, lever le quorum sécuritaire devant son domicile. Cet homme s’est beaucoup battu pour la démocratie dans notre pays. Il ne mérite pas ce traitement humiliant qu’il subit actuellement. Le président peut aussi rendre une visite surprise au cardinal Laurent Monsengwo Pasinya », a affirmé Vital Kamerhe.
Etienne Tshisekedi a toujours
contesté les résultats des élections du 28 novembre dernier, à l’issue
desquelles Joseph Kabila a été proclamé président avec
48,09%. Avec 32,33% le président de l’Union pour la démocratie et le progrès
social (UDPS) s’est autoproclamé président de la République. Cette position a
été soutenue par le
cardinal Monsengwo qui a toujours demandé à la Commission électorale
nationale indépendante (Ceni) de donner les « vrais » résultats des
élections.
Face aux différentes annonces de
prestation
de serment d’Etienne Tshisekedi au mois de décembre, le gouvernement avait
déployé un dispositif des policiers devant sa résidence. Son parti et des ONG de
défense des droits de l’homme ont toujours qualifié ce déploiement des policiers
de « résidence surveillée. » Ce que le gouvernement n’a jamais accepté, parlant
de « protection » du leader de l’opposition.
Dans sa déclaration à la presse,
Vital Kamerhe a aussi recommandé au gouvernement de faire une demande officielle
à la Cour pénale internationale (CPI) pour clôturer
le dossier Jean-Pierre Bemba détenu à la Haye depuis 2007. Il est accusé des
crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Il a terminé en deuxième
position lors de la présidentielle de 2006, remportée par Joseph Kabila.
Rien de nouveauC’est en ces termes que le porte-parole intérimaire, Kin-Key Mulumba, a réagi aux déclarations de Vital Kamerhe.
« Je n’ai rien entendu de nouveau qui aient pu être dit. Le président de la République a toujours dit que la solution à la crise à l’Est passera par trois voies : politique, diplomatique et militaire », a affirmé le ministre des Postes, téléphones et télécommunications.
Quant à la visite du président de la République à Etienne Tshisekedi, le ministre Kin-Key Mulumba dit ne pas comprendre le sens de la demande de Vital Kamerhe.
« Etienne Tshisekedi est un congolais. Il est le président de l’UDPS et il a entrpris des démarches pour voir François Hollande. Le président français est libre de rencontrer qui il veut et le gouvernement ne l’en empêchera pas », a ajouté Kin-Key Mulumba.
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