Voici Le programme politique démagogique de Joseph Kabila dans sa « Vision pour un Congo soit disant nouveau »...
KABILA n'a fait que le contraire de son pseudo-programme ci-bas, il était champion d'antivaleurs en corruptions, viols, vols, détournements, mépris du peuple, mensonges, crimes d'état, tyrannies, arrestations arbitraires, ... UN BILAN ROUGE ET TROP NEGATIF
KABILA... QU'IL DÉGAGE, DÉGAGE, DÉGAGE, MARRE, MARRE DE LUI
Kinshasa, 26/06/2006 / Politique
La sortie officielle samedi dernier de la plate-forme Alliance de la majorité présidentielle Amp a été mise à profit pour le lancement d’un esquisse de programme politique du chef de l’Etat dans un livret titré « Joseph Kabila : Ma vision pour un Congo nouveau ».
INTRODUCTION
2006 est pour notre cher pays, la République Démocratique du Congo, l’année de tous les enjeux, celle qui consacre le point de rupture ultime entre une très longue transition et la prise en mains par le peuple congolais de son destin par l’organisation des élections générales.
Le 20 avril dernier, en âme et conscience et donnant suite aux appels de plusieurs compatriotes qui ont sollicité ma disponibilité pour continuer à servir la Nation pendant la première législature de la Troisième République, j’ai posé ma candidature aux charges de Président de la République.
Près de trois ans ont passé depuis que la dernière en date des transitions qui se sont succédés en République Démocratique du Congo, a été inaugurée. Le 18 février 2006, j’ai promulgué la Constitution de la Troisième République conformément à la volonté du peuple souverain qui l’avait approuvé à 84 % des suffrages exprimés lors du référendum de décembre 2005. Ce résultat juxtaposé au franc succès des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs quelques mois auparavant exprime la ferme volonté du peuple congolais d’aller aux élections et de tirer un trait sur le passé.
I. LE CONTEXTE HISTORIQUE
Le 16 janvier 2001, alors que la guerre d’agression contre notre pays battait son plein, le Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, avait été lâchement assassiné à Kinshasa. C’est dans ces circonstances tragiques que j’ai été appelé à prendre en mains la haute direction de l’Etat que je servais déjà en qualité d’officier général des Forces armées.
J’ai accepté la proposition des corps constitués de la République d’exercer la magistrature suprême malgré les menaces ambiantes. Agir autrement aurait abouti à créer un vide politique donnant l’avantage à l’agression contre le peuple congolais.
Hommage doit être rendu à l’esprit de résistance patriotique de notre peuple qui a réussi à faire échec aux plans de déstabilisation de notre pays par les assassins de Mzee Kabila et leurs commanditaires.
Lors de mon investiture le 26 janvier 2001, j’avais pris les engagements suivants :
1.1.- mettre un terme à la guerre pour réunifier, pacifier le pays et réaffirmer notre souveraineté ;
1.2.- relancer le dialogue politique interne dans le but de réconcilier les Congolais avec eux-mêmes ;
1.3.- ouvrir le Congo à son environnement africain et au monde par une redynamisation de notre diplomatie ;
1.4.- restaurer les grands équilibres macroéconomiques et créer les conditions de la croissance par la libéralisation de l’économie ;
1.5.- consolider la démocratie et garantir les Droits de l’Homme ;
1.6.- reconstruire le pays dévasté par la guerre ;
1.7.- conduire le peuple congolais à des élections libres, crédibles, démocratiques et transparentes.
Il y a lieu de rappeler que des décennies de mégestion avaient alors profondément déstructuré la Nation. A cause de la guerre d’agression de 1998, notre pays s’était davantage enlisé dans un cycle infernal de séditions, sévices, pillages, spoliations et massacres.
Cannibalisée du fait de la guerre, l’économie nationale subissait une sévère régression ; les infrastructures et autres moyens de production avaient été détruits et la coopération extérieure rompue. La République Démocratique du Congo vivait dans un isolement total.
II. QUELQUES PROGRESACCOMPLIS
Grâce aux sacrifices consentis par tous nos compatriotes, des progrès importants ont été réalisés dans les domaines politique, diplomatique, économique, social et culturel au cours des cinq dernières années. Je mettrai une mention particulière à la période allant de 2001 à 2003 au cours de laquelle j’ai eu notamment à :
2.1.- rouvrir le Dialogue entre Congolais ;
2.2.- faciliter la réconciliation nationale, notamment en accordant l’amnistie pour faits de guerre, infractions politiques et d’opinion aux membres des anciens mouvements rebelles et en favorisant le retour des compatriotes exilés au lendemain de la révolution du 17 mai 1997 ainsi que la restitution de leurs biens confisqués ; 2.3.- initier la réunification administrative, économique, monétaire et fiscale du pays ;
2.4.- libéraliser l’économie notamment par l’abandon du taux de change fixe et l’adoption du taux de change flottant, améliorant ainsi le taux de croissance et garantissant la stabilité des prix et la régularité des approvisionnements, particulièrement en produits pétroliers ;
2.5.- assainir le cadre macro économique national dès les premiers jours de mon avènement en 2001, ce qui a permis de faire passer le taux d’inflation de 511 % pour l’année 2000 à 100 % pour 2001, puis à 4,4 % pour 2003 ;
2.6.- tripler l’enveloppe du budget de l’Etat qui est passé de 300 millions de dollars en 2001 à 800 millions de dollars en 2003 ;
2.7.- relancer le programme entre notre pays et les Institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale) dix mois après mon avènement à la tête de l’Etat 2.8.- consolider les liens d’amitié et de solidarité avec les pays africains par des axes de coopération politique et diplomatique, particulièrement avec nos voisins ;
2.9.- insérer la République Démocratique du Congo dans la toile communicationnelle mondiale grâce à une large couverture du pays par les réseaux de télécommunications et les autoroutes de l’information ;
2.10.- favoriser l’éclosion des entreprises privées de médias et des Organisations de défense des Droits de l’Homme qui, depuis lors, exercent leurs activités en toute liberté ;
2.11.- faire fermer tous les lieux de détention ne relevant pas des Cours et Tribunaux ;
2.12.- lancer les premiers grands travaux d’infrastructures ;
2.13.- améliorer l’environnement des affaires grâce à la promulgation du Code des Investissements, du Code Forestier, du Code Minier, du Code du Travail et l’institution des Tribunaux du Commerce ;
2.14.- rétablir le principe longtemps oublié des élections démocratiques comme unique voie d’accès au pouvoir dans notre pays.
III. 2003–2006 : UNE TRANSITION INCONTOURNABLE
Par la volonté des Parties signataires de l’Accord Global et Inclusif, notre pays a été gouverné au cours de ces trois dernières années par une architecture institutionnelle ‘sui generis’ baptisé 1+4 par référence au fait que le Président de la République y partage le leadership avec quatre Vice-présidents. Cette situation a été à la base d’un certain nombre de défis à l’autorité de l’Etat, brisant ainsi l’élan engagé entre 2001 et 2003.
Tout en regrettant les avatars qui ne furent rien moins que le prix à payer pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo, il faut noter que dans le cadre des institutions de la transition, les objectifs essentiels étaient la pacification, la réunification, la réconciliation nationale et l’organisation des élections pour l’avènement de dirigeants légitimes. Il n’était pas toujours possible de maintenir le cap sur le programme des années 2001-2003 avec l’efficacité voulue.
Une chose est certaine : sur l’ensemble des cinq années, nous aurions pu mieux faire. A considérer notamment la pauvreté persistante de la grande partie de la population, la pénible situation des enfants de la rue, l’état désastreux du réseau routier à l’intérieur du pays et les graves déficits d’accès des Congolais à l’énergie électrique et à l’eau potable, d’aucuns en viennent à stigmatiser lourdement une sorte d’interruption du processus de reconstruction nationale initié dès 2001. Mais force est de reconnaître qu’en dépit d’indéniables dysfonctionnements, les institutions de la transition sont parvenues à apprêter le pays pour des élections générales qui vont avoir lieu. Des grands travaux de réhabilitation des équipements collectifs ont été en outre d’ores et déjà lancés. C’est le cas entre autres du lancement de la réhabilitation de quatre routes nationales sur six et de la réfection des ports de Kinshasa et de Mbandaka.
IV. MON COMBAT AUJOURD’HUI
Je suis convaincu qu’avec un pouvoir légitime et démocratiquement acquis, nous nous donnerons le moyen le plus sûr de parachever les initiatives de sauvegarde des intérêts Nationaux entreprises des 2001 mais mises sous le boisseau par la force des choses avec le régime 1+4. C’est pourquoi, après mûre réflexion, j’ai acquiescé aussi bien à l’appel de ma conscience qu’à la demande de celles et ceux qui, des quatre coins de notre pays, ont exprimé le souhait de me voir participer à la compétition pour la conquête démocratique du pouvoir.
A l’aube de la Troisième République, notre pays se doit de renouer avec une ambition à la dimension de sa grandeur et du rôle subséquent qui lui revient dans la stabilisation, l’intégration et le développement harmonieux du continent africain et du monde.
Nous devons pour cela consolider la Nation qui a résisté aux épreuves de toutes sortes, reconstruire un Etat dont les socles traditionnels ont été ébranlés par une conflictualité récurrente, développer une économie pleine de potentialités inexploitées et lutter contre la pauvreté.
Ma vision pour un Congo nouveau repose sur l’optimisme raisonnable qui m’habite au regard de la qualité des hommes et des femmes de notre pays qui constituent notre première richesse. C’est pourquoi j’entends consacrer toute mon énergie à créer les conditions optimales pour nous remettre au travail afin de conjurer le paradoxe infamant de ce pays potentiellement très riche mais éternellement assisté de l’extérieur. En effet, le bien-être auquel nous avons droit ne s’obtiendra sûrement qu’au prix de notre propre sueur. Mes priorités à cet égard sont les suivantes :
- La consolidation de la Nation grâce à la pacification et la réconciliation des Congolais avec eux-mêmes.
- La restauration de l’Etat en revalorisant l’ensemble des services publics et particulièrement la Justice et l’administration, les forces armées et de sécurité.
- Le développement économique par la relance de l’agriculture, gage de l’indépendance du ventre ainsi que la construction et la réhabilitation des infrastructures pour donner aux Congolais les moyens de rentabiliser leurs potentialités.
- La lutte contre la pauvreté grâce notamment à l’éducation qui forme, et qualifie le génie créateur au service des individus et de la communauté, des soins de santé performants et abordables pour tous, un habitat salubre et aussi confortable que possible et l’accès à ce besoin élémentaire qu’est l’eau potable.
J’entends, grâce aux moyens institutionnels que les suffrages me donneront avec le concours actif de mes partenaires regroupés au sein de l’Alliance de la Majorité Présidentielle et de tous les hommes et femmes de bonne volonté, me consacrer à ces priorités pour parachever mon projet en faveur de l’émancipation du peuple congolais. Elles s’articulent de la manière suivante :
A.- CONSOLIDATION DE LA NATION
4.1.- La consolidation de la paix, de l’unité nationale, de l’identité plurielle du peuple congolais et la réconciliation entre générations, groupes socioprofessionnels, politiques et ethniques.
4.2.- Le renforcement des mécanismes de défense de l’intégrité territoriale de notre pays qui a connu la partition et frôlé la disparition.
4.3.- Le rassemblement et la mobilisation des Congolaises et des Congolais pour entretenir la flamme du patriotisme. 4.4.- L’instauration de la bonne gouvernance comme une exigence de vie et de gestion publique : primauté de l’intérêt général, transparence, sanction positive ou négative de la gestion publique, promotion d’un leadership responsable.
4.5.- La promotion des Droits et des Libertés, la solidarité nationale et l’égalité des chances entre tous les citoyens.
B.- RESTAURATION DE L’ETAT
4.6.- L’éradication du fléau de la corruption grâce à une action décisive contre l’impunité par la réhabilitation de l’appareil judiciaire. Je veillerai à ce que le pouvoir judiciaire et ses services connexes reçoivent les moyens nécessaires pour que la sanction des criminels soit certaine, prompte, juste et rigoureuse.
4.7.- La mise en œuvre d’une véritable révolution démocratique par un soutien constant aux grands chantiers de la décentralisation territoriale ainsi que le bannissement de la dictature et des méthodes unilatérales surannées d’acquisition du pouvoir.
4.8.- La mise sur pied de forces armées et d’une police motivées, dissuasives, mobiles et rassurantes qui ne soient plus perçues comme une menace par la population. Disciplinées, dotées d’une logistique appropriée et d’un commandement qui réprime sévèrement les gaspillages, vols et détournements des moyens qui leur sont alloués, elles pourront mieux défendre nos frontières et assurer la sécurité des citoyens.
4.9.- L’ouverture du Congo à l’Afrique et au monde : La coopération, entendue comme un enrichissement mutuel des peuples, sera privilégiée avec nos frères des pays voisins de la région, sans préjudice des Intérêts Nationaux de notre peuple. Pacifié, réconcilié avec lui-même, engagé dans une relation confiante de bon voisinage dans la région, notre pays renouera avec la stabilité et le progrès. Il retrouvera sa place naturelle dans le concert des Nations libres.
4.10.- La lutte contre la grande criminalité et le terrorisme international qui ne doivent pas trouver dans nos désordres institutionnels et l’immensité de notre territoire un terreau fertile pour leur développement ;
C.- DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
En matière économique, conscient de la déstructuration du tissu économique national due à la guerre et à la mégestion et de son impact catastrophique sur le vécu quotidien du Congolais, j’entends, reconstruire notre pays sur base des principes de l’économie sociale de marché. Il s’agit de mettre l’homme congolais au centre de nos programmes d’amélioration du cadre macro-économique, en matières d’infrastructures, de production agricole, forestière, minière, et énergétique. Je m’attellerai également à la diversification de nos débouchés par une promotion effective de l’industrie, des services et de l’intermédiation bancaire. Les mesures suivantes permettront d’atteindre ces objectifs :
4.11.- L’amélioration du cadre macro économique pour en finir avec l’instabilité des paramètres économiques à laquelle je m’étais attaque dès juin 2001. La réforme de la fiscalité couplée à la réorganisation des régies financières, l’intégration harmonieuse et progressive du secteur informel dans le circuit économique formel et l’assainissement de l’environnement des affaires grâce à une sécurité juridique et judiciaire garantie à tous sont indispensables pour rétablir durablement la confiance des opérateurs et favoriser l’investissement.
4.12.- La redéfinition de la politique budgétaire pour en faire un instrument du développement en faveur des couches défavorisées de la population (budget pro pauvre). 4.13.- La consolidation de la stabilité du Franc congolais et de son usage dans les transactions nationales de préférence à d’autres devises ainsi que la promotion d’un système bancaire performant et actif capable de soutenir le financement de l’activité économique en général et du secteur privé en particulier.
4.14.- La mise en place des infrastructures portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et routières pour une mobilité fluide des personnes et des biens. Aussi bien sur fonds publics qu’à la faveur d’un partenariat public-privé, je projette, entre autres actions pendant les cinq prochaines années, de :
- doubler la capacité utile du fret du Port de Matadi ;
- asphalter un cinquième de l’ensemble des routes nationales ;
- assurer l’entretien des routes de desserte agricole grâce au cantonnage manuel ;
- fiabiliser le barrage hydro-électrique d’Inga et garantir une fourniture régulière en électricité à la clientèle tant domestique qu’industrielle ;
- moderniser l’Aéroport International de N’DJili et les aéroports de Lubumbashi, Kisangani, Mbuji Mayi et Goma ;
- réhabiliter l’outil de travail de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCC) qui dessert quatre de nos provinces actuelles.
4 15 - La redynamisation de l’agriculture qui doit redevenir la base du développement national par l’introduction progressive de la mécanisation, le renforcement de la capacité de recherche agronomique de notre pays, la garantie des prix rémunérateurs aux agriculteurs et l’instauration des coopératives agricoles. Il s’agit d’assurer la sécurité alimentaire à tous les Congolais et de réhabiliter nos capacités de production et d’exportation des produits agricoles de base.
4.16.- La stricte application des dispositions du Code Minier en vue de garantir l’appropriation par l’Etat des moyens financiers générés par l’exploitation minière et leur affectation au développement économique du pays et la radicalisation de la lutte contre les fraudes et le pillage de nos ressources minières.
4.17.- La fourniture de l’énergie électrique, facteur du développement économique et droit fondamental inscrit dans la constitution au plus grand nombre de Congolais.
4.18.- La prise en compte dans l’exploitation de nos eaux et forêts de nos besoins de développement communautaire et de protection de l’environnement ainsi que des intérêts des générations à venir et de l’humanité toute entière.
4.19.- La promotion des grands chantiers d’industrialisation de la République Démocratique du Congo en vue de favoriser la transformation locale de nos matières premières et augmenter subséquemment la valeur de notre production. 4.20.- La mise en œuvre rigoureuse par l’ANAPI du Code des Investissements pour réduire les coûts excessifs de la bureaucratie qui écrasent le secteur des services et notamment celui des banques en faveur desquels des mesures anti-tracasseries et anti-corruption seront initiées.
4.21.- La relance du tourisme par un appui institutionnel au secteur de l’hôtellerie et des grands travaux de réhabilitation et de sécurisation des parcs nationaux, réserves et autres sites protégés.
D.- LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Ma volonté est de redonner au secteur social, parent pauvre de la longue transition congolaise, des moyens à la hauteur de son incontournable utilité. Je veillerai particulièrement à :
4.22.- L’éradication de la pauvreté qui étouffe les Congolais grâce notamment à la création de nouveaux emplois et la garantie d’un meilleur accès à un habitat décent tant en ville que dans les zones rurales ;
4.23.- La promotion de la santé par une intervention structurelle de l’Etat contre l’insalubrité ambiante des établissements humains et l’amélioration de la prise en charge médicale des Congolais où qu’ils se trouvent ;
4.24.- L’amélioration progressive de l’accès des Congolais à l’énergie électrique et à l’eau potable ainsi que la définition d’une politique responsable de gestion de l’eau douce pour l’intérêt de tous ;
4.25.- L’application du principe constitutionnel de la gratuité de l’enseignement primaire qui constitue une arme efficace de tulle contre l’ignorance et la pauvreté.
4.26- Le plein engagement de l’Etat et de toutes ses technostructures dans la lutte contre la pandémie du VIHSIDA et le paludisme qui sont devenus des véritables menaces contre la survie de notre peuple ;
E.- CULTURE, SPORTS ET LOISIRS
4.27- La refondation de l’enseignement grâce à des programmes qui épousent harmonieusement les besoins et réalités de la société congolaise. La valorisation de l’enseignement professionnel et la généralisation des nouvelles technologies sont à cet égard une priorité dans le primaire et le secondaire. Au niveau supérieur, un partenariat actif entre l’Université, les institutions publiques, les administrations et les entreprises pourvoyeuses d’emplois permettra à notre ‘alma mater’ de sortir de sa coquille pour partager le destin de la société.
4.28- La restauration de la dimension morale et civique de l’enseignement, afin de donner aux jeunes Congolais les moyens de l’excellence. Les procédures de collation des grades, d’équivalence des diplômes et d’agrément des établissements d’enseignement privés doivent devenir plus rigoureuses pour mettre le pays à l’abri de faux spécialistes dans tous les domaines.
4.29- La promotion de la production culturelle en favorisant la créativité et la rentabilité des œuvres de l’esprit particulièrement dans le domaine artistique où les Congolais ont toujours fait preuve de talents inégalés comme la musique.
4.30.- La réhabilitation et la création des infrastructures sportives et récréatives pour promouvoir la santé pour tous et permettre aux jeunes de développer leur corps et leur esprit et les mettre à l’abri du désœuvrement qui est l’antichambre de la délinquance.
Je m’engage à mettre en œuvre les Droits de l’Homme et les Libertés Fondamentales garanties par la constitution de la Troisième République, particulièrement le caractère sacré de la personne humaine, le droit à la vie et à l’intégrité physique, la mise en œuvre de la parité homme-femme dans les institutions publiques, et la protection des enfants. C’est le lieu d’en appeler à la conscience de chacun pour combattre les abominations comme l’abandon des enfants au motif qu’ils seraient sorciers ou le dépouillement des veuves et orphelins au mépris du Code de la famille.
J’invite tous les Congolais à cultiver avec moi, en eux et autour d’eux, le respect des valeurs républicaines et d’excellence que sont :
- le respect des lois,
- le respect du bien public et privé,
- le dialogue et la tolérance comme voie de règlement des contentieux et conflits,
- la lutte contre la corruption et toute autre forme d’anti-valeurs,
- le travail acharné,
- le respect du temps,
- la culture de l’ordre et de la discipline,
- le respect de l’autorité,
- le respect des aînés,
- la propreté.
Pour ce faire, je prendrai des mesures en vue de consolider l’institution familiale et soutenir les confessions religieuses dans leurs efforts de promotion des valeurs morales. De la même manière, je m’emploierai à rehausser le prestige des Ordres nationaux qui récompensent les vertus républicaines.
Je vous demande vos suffrages qui constituent un moyen efficace pour faire de notre République Démocratique du Congo un pays où il fait bon vivre grâce à l’effort de chaque citoyen et des échanges mutuellement avantageux avec l’extérieur.
Envers et contre divers groupes d’intérêts particuliers, je prends l’engagement de parachever l’œuvre de pacification et de reconstruction nationale débutée entre 2001 et 2003 et de ne servir sous mon mandat que les Intérêts Nationaux de la République Démocratique du Congo.
A l’issue de l’élection présidentielle, je me soumettrai à la volonté du peuple souverain.
CONCLUSION
Fort de cette Vision, j’invite mes compatriotes à se joindre à moi, à quelque chapelle qu’ils appartiennent, pour qu’ensemble, dans un cadre dépouillé des dysfonctionnements incapacitants observés au cours des trois dernières années de la transition, nous puissions réhabiliter notre peuple dans son statut de faiseur de sa propre Histoire.
L’Alliance de la Majorité Présidentielle qui s’est constituée autour de moi est ouverte à tous car je suis persuadé que nous ne serons jamais de trop pour combattre efficacement les maux qui terrassent notre pays depuis ces quarante dernières années.
Je réitère ma conviction que seul le travail bien fait nous libérera de l’emprise du sous-développement et de la marginalisation. Rien ne nous sera offert que nous n’aurons mérité par notre labeur. Les apôtres des raccourcis et de la loi du moindre effort sont à cet égard nuisibles à nos Intérêts Nationaux.
Nos Héros Nationaux Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila et bien d’autres Congolais, illustres ou méconnus, qui ont eu aussi à écrire des pages glorieuses de notre histoire dans divers domaines nous ont légué en héritage l’amour de la patrie, la quête de l’excellence, le sens de l’abnégation et de l’altruisme sans lesquels il n’est point de développement ni de bien-être collectif.
Puisse leur exemple guider nos pas !
Que vive la République Démocratique du Congo !
Joseph KABILA KABANGE
2006 est pour notre cher pays, la République Démocratique du Congo, l’année de tous les enjeux, celle qui consacre le point de rupture ultime entre une très longue transition et la prise en mains par le peuple congolais de son destin par l’organisation des élections générales.
Le 20 avril dernier, en âme et conscience et donnant suite aux appels de plusieurs compatriotes qui ont sollicité ma disponibilité pour continuer à servir la Nation pendant la première législature de la Troisième République, j’ai posé ma candidature aux charges de Président de la République.
Près de trois ans ont passé depuis que la dernière en date des transitions qui se sont succédés en République Démocratique du Congo, a été inaugurée. Le 18 février 2006, j’ai promulgué la Constitution de la Troisième République conformément à la volonté du peuple souverain qui l’avait approuvé à 84 % des suffrages exprimés lors du référendum de décembre 2005. Ce résultat juxtaposé au franc succès des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs quelques mois auparavant exprime la ferme volonté du peuple congolais d’aller aux élections et de tirer un trait sur le passé.
I. LE CONTEXTE HISTORIQUE
Le 16 janvier 2001, alors que la guerre d’agression contre notre pays battait son plein, le Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, avait été lâchement assassiné à Kinshasa. C’est dans ces circonstances tragiques que j’ai été appelé à prendre en mains la haute direction de l’Etat que je servais déjà en qualité d’officier général des Forces armées.
J’ai accepté la proposition des corps constitués de la République d’exercer la magistrature suprême malgré les menaces ambiantes. Agir autrement aurait abouti à créer un vide politique donnant l’avantage à l’agression contre le peuple congolais.
Hommage doit être rendu à l’esprit de résistance patriotique de notre peuple qui a réussi à faire échec aux plans de déstabilisation de notre pays par les assassins de Mzee Kabila et leurs commanditaires.
Lors de mon investiture le 26 janvier 2001, j’avais pris les engagements suivants :
1.1.- mettre un terme à la guerre pour réunifier, pacifier le pays et réaffirmer notre souveraineté ;
1.2.- relancer le dialogue politique interne dans le but de réconcilier les Congolais avec eux-mêmes ;
1.3.- ouvrir le Congo à son environnement africain et au monde par une redynamisation de notre diplomatie ;
1.4.- restaurer les grands équilibres macroéconomiques et créer les conditions de la croissance par la libéralisation de l’économie ;
1.5.- consolider la démocratie et garantir les Droits de l’Homme ;
1.6.- reconstruire le pays dévasté par la guerre ;
1.7.- conduire le peuple congolais à des élections libres, crédibles, démocratiques et transparentes.
Il y a lieu de rappeler que des décennies de mégestion avaient alors profondément déstructuré la Nation. A cause de la guerre d’agression de 1998, notre pays s’était davantage enlisé dans un cycle infernal de séditions, sévices, pillages, spoliations et massacres.
Cannibalisée du fait de la guerre, l’économie nationale subissait une sévère régression ; les infrastructures et autres moyens de production avaient été détruits et la coopération extérieure rompue. La République Démocratique du Congo vivait dans un isolement total.
II. QUELQUES PROGRESACCOMPLIS
Grâce aux sacrifices consentis par tous nos compatriotes, des progrès importants ont été réalisés dans les domaines politique, diplomatique, économique, social et culturel au cours des cinq dernières années. Je mettrai une mention particulière à la période allant de 2001 à 2003 au cours de laquelle j’ai eu notamment à :
2.1.- rouvrir le Dialogue entre Congolais ;
2.2.- faciliter la réconciliation nationale, notamment en accordant l’amnistie pour faits de guerre, infractions politiques et d’opinion aux membres des anciens mouvements rebelles et en favorisant le retour des compatriotes exilés au lendemain de la révolution du 17 mai 1997 ainsi que la restitution de leurs biens confisqués ; 2.3.- initier la réunification administrative, économique, monétaire et fiscale du pays ;
2.4.- libéraliser l’économie notamment par l’abandon du taux de change fixe et l’adoption du taux de change flottant, améliorant ainsi le taux de croissance et garantissant la stabilité des prix et la régularité des approvisionnements, particulièrement en produits pétroliers ;
2.5.- assainir le cadre macro économique national dès les premiers jours de mon avènement en 2001, ce qui a permis de faire passer le taux d’inflation de 511 % pour l’année 2000 à 100 % pour 2001, puis à 4,4 % pour 2003 ;
2.6.- tripler l’enveloppe du budget de l’Etat qui est passé de 300 millions de dollars en 2001 à 800 millions de dollars en 2003 ;
2.7.- relancer le programme entre notre pays et les Institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale) dix mois après mon avènement à la tête de l’Etat 2.8.- consolider les liens d’amitié et de solidarité avec les pays africains par des axes de coopération politique et diplomatique, particulièrement avec nos voisins ;
2.9.- insérer la République Démocratique du Congo dans la toile communicationnelle mondiale grâce à une large couverture du pays par les réseaux de télécommunications et les autoroutes de l’information ;
2.10.- favoriser l’éclosion des entreprises privées de médias et des Organisations de défense des Droits de l’Homme qui, depuis lors, exercent leurs activités en toute liberté ;
2.11.- faire fermer tous les lieux de détention ne relevant pas des Cours et Tribunaux ;
2.12.- lancer les premiers grands travaux d’infrastructures ;
2.13.- améliorer l’environnement des affaires grâce à la promulgation du Code des Investissements, du Code Forestier, du Code Minier, du Code du Travail et l’institution des Tribunaux du Commerce ;
2.14.- rétablir le principe longtemps oublié des élections démocratiques comme unique voie d’accès au pouvoir dans notre pays.
III. 2003–2006 : UNE TRANSITION INCONTOURNABLE
Par la volonté des Parties signataires de l’Accord Global et Inclusif, notre pays a été gouverné au cours de ces trois dernières années par une architecture institutionnelle ‘sui generis’ baptisé 1+4 par référence au fait que le Président de la République y partage le leadership avec quatre Vice-présidents. Cette situation a été à la base d’un certain nombre de défis à l’autorité de l’Etat, brisant ainsi l’élan engagé entre 2001 et 2003.
Tout en regrettant les avatars qui ne furent rien moins que le prix à payer pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo, il faut noter que dans le cadre des institutions de la transition, les objectifs essentiels étaient la pacification, la réunification, la réconciliation nationale et l’organisation des élections pour l’avènement de dirigeants légitimes. Il n’était pas toujours possible de maintenir le cap sur le programme des années 2001-2003 avec l’efficacité voulue.
Une chose est certaine : sur l’ensemble des cinq années, nous aurions pu mieux faire. A considérer notamment la pauvreté persistante de la grande partie de la population, la pénible situation des enfants de la rue, l’état désastreux du réseau routier à l’intérieur du pays et les graves déficits d’accès des Congolais à l’énergie électrique et à l’eau potable, d’aucuns en viennent à stigmatiser lourdement une sorte d’interruption du processus de reconstruction nationale initié dès 2001. Mais force est de reconnaître qu’en dépit d’indéniables dysfonctionnements, les institutions de la transition sont parvenues à apprêter le pays pour des élections générales qui vont avoir lieu. Des grands travaux de réhabilitation des équipements collectifs ont été en outre d’ores et déjà lancés. C’est le cas entre autres du lancement de la réhabilitation de quatre routes nationales sur six et de la réfection des ports de Kinshasa et de Mbandaka.
IV. MON COMBAT AUJOURD’HUI
Je suis convaincu qu’avec un pouvoir légitime et démocratiquement acquis, nous nous donnerons le moyen le plus sûr de parachever les initiatives de sauvegarde des intérêts Nationaux entreprises des 2001 mais mises sous le boisseau par la force des choses avec le régime 1+4. C’est pourquoi, après mûre réflexion, j’ai acquiescé aussi bien à l’appel de ma conscience qu’à la demande de celles et ceux qui, des quatre coins de notre pays, ont exprimé le souhait de me voir participer à la compétition pour la conquête démocratique du pouvoir.
A l’aube de la Troisième République, notre pays se doit de renouer avec une ambition à la dimension de sa grandeur et du rôle subséquent qui lui revient dans la stabilisation, l’intégration et le développement harmonieux du continent africain et du monde.
Nous devons pour cela consolider la Nation qui a résisté aux épreuves de toutes sortes, reconstruire un Etat dont les socles traditionnels ont été ébranlés par une conflictualité récurrente, développer une économie pleine de potentialités inexploitées et lutter contre la pauvreté.
Ma vision pour un Congo nouveau repose sur l’optimisme raisonnable qui m’habite au regard de la qualité des hommes et des femmes de notre pays qui constituent notre première richesse. C’est pourquoi j’entends consacrer toute mon énergie à créer les conditions optimales pour nous remettre au travail afin de conjurer le paradoxe infamant de ce pays potentiellement très riche mais éternellement assisté de l’extérieur. En effet, le bien-être auquel nous avons droit ne s’obtiendra sûrement qu’au prix de notre propre sueur. Mes priorités à cet égard sont les suivantes :
- La consolidation de la Nation grâce à la pacification et la réconciliation des Congolais avec eux-mêmes.
- La restauration de l’Etat en revalorisant l’ensemble des services publics et particulièrement la Justice et l’administration, les forces armées et de sécurité.
- Le développement économique par la relance de l’agriculture, gage de l’indépendance du ventre ainsi que la construction et la réhabilitation des infrastructures pour donner aux Congolais les moyens de rentabiliser leurs potentialités.
- La lutte contre la pauvreté grâce notamment à l’éducation qui forme, et qualifie le génie créateur au service des individus et de la communauté, des soins de santé performants et abordables pour tous, un habitat salubre et aussi confortable que possible et l’accès à ce besoin élémentaire qu’est l’eau potable.
J’entends, grâce aux moyens institutionnels que les suffrages me donneront avec le concours actif de mes partenaires regroupés au sein de l’Alliance de la Majorité Présidentielle et de tous les hommes et femmes de bonne volonté, me consacrer à ces priorités pour parachever mon projet en faveur de l’émancipation du peuple congolais. Elles s’articulent de la manière suivante :
A.- CONSOLIDATION DE LA NATION
4.1.- La consolidation de la paix, de l’unité nationale, de l’identité plurielle du peuple congolais et la réconciliation entre générations, groupes socioprofessionnels, politiques et ethniques.
4.2.- Le renforcement des mécanismes de défense de l’intégrité territoriale de notre pays qui a connu la partition et frôlé la disparition.
4.3.- Le rassemblement et la mobilisation des Congolaises et des Congolais pour entretenir la flamme du patriotisme. 4.4.- L’instauration de la bonne gouvernance comme une exigence de vie et de gestion publique : primauté de l’intérêt général, transparence, sanction positive ou négative de la gestion publique, promotion d’un leadership responsable.
4.5.- La promotion des Droits et des Libertés, la solidarité nationale et l’égalité des chances entre tous les citoyens.
B.- RESTAURATION DE L’ETAT
4.6.- L’éradication du fléau de la corruption grâce à une action décisive contre l’impunité par la réhabilitation de l’appareil judiciaire. Je veillerai à ce que le pouvoir judiciaire et ses services connexes reçoivent les moyens nécessaires pour que la sanction des criminels soit certaine, prompte, juste et rigoureuse.
4.7.- La mise en œuvre d’une véritable révolution démocratique par un soutien constant aux grands chantiers de la décentralisation territoriale ainsi que le bannissement de la dictature et des méthodes unilatérales surannées d’acquisition du pouvoir.
4.8.- La mise sur pied de forces armées et d’une police motivées, dissuasives, mobiles et rassurantes qui ne soient plus perçues comme une menace par la population. Disciplinées, dotées d’une logistique appropriée et d’un commandement qui réprime sévèrement les gaspillages, vols et détournements des moyens qui leur sont alloués, elles pourront mieux défendre nos frontières et assurer la sécurité des citoyens.
4.9.- L’ouverture du Congo à l’Afrique et au monde : La coopération, entendue comme un enrichissement mutuel des peuples, sera privilégiée avec nos frères des pays voisins de la région, sans préjudice des Intérêts Nationaux de notre peuple. Pacifié, réconcilié avec lui-même, engagé dans une relation confiante de bon voisinage dans la région, notre pays renouera avec la stabilité et le progrès. Il retrouvera sa place naturelle dans le concert des Nations libres.
4.10.- La lutte contre la grande criminalité et le terrorisme international qui ne doivent pas trouver dans nos désordres institutionnels et l’immensité de notre territoire un terreau fertile pour leur développement ;
C.- DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
En matière économique, conscient de la déstructuration du tissu économique national due à la guerre et à la mégestion et de son impact catastrophique sur le vécu quotidien du Congolais, j’entends, reconstruire notre pays sur base des principes de l’économie sociale de marché. Il s’agit de mettre l’homme congolais au centre de nos programmes d’amélioration du cadre macro-économique, en matières d’infrastructures, de production agricole, forestière, minière, et énergétique. Je m’attellerai également à la diversification de nos débouchés par une promotion effective de l’industrie, des services et de l’intermédiation bancaire. Les mesures suivantes permettront d’atteindre ces objectifs :
4.11.- L’amélioration du cadre macro économique pour en finir avec l’instabilité des paramètres économiques à laquelle je m’étais attaque dès juin 2001. La réforme de la fiscalité couplée à la réorganisation des régies financières, l’intégration harmonieuse et progressive du secteur informel dans le circuit économique formel et l’assainissement de l’environnement des affaires grâce à une sécurité juridique et judiciaire garantie à tous sont indispensables pour rétablir durablement la confiance des opérateurs et favoriser l’investissement.
4.12.- La redéfinition de la politique budgétaire pour en faire un instrument du développement en faveur des couches défavorisées de la population (budget pro pauvre). 4.13.- La consolidation de la stabilité du Franc congolais et de son usage dans les transactions nationales de préférence à d’autres devises ainsi que la promotion d’un système bancaire performant et actif capable de soutenir le financement de l’activité économique en général et du secteur privé en particulier.
4.14.- La mise en place des infrastructures portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et routières pour une mobilité fluide des personnes et des biens. Aussi bien sur fonds publics qu’à la faveur d’un partenariat public-privé, je projette, entre autres actions pendant les cinq prochaines années, de :
- doubler la capacité utile du fret du Port de Matadi ;
- asphalter un cinquième de l’ensemble des routes nationales ;
- assurer l’entretien des routes de desserte agricole grâce au cantonnage manuel ;
- fiabiliser le barrage hydro-électrique d’Inga et garantir une fourniture régulière en électricité à la clientèle tant domestique qu’industrielle ;
- moderniser l’Aéroport International de N’DJili et les aéroports de Lubumbashi, Kisangani, Mbuji Mayi et Goma ;
- réhabiliter l’outil de travail de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCC) qui dessert quatre de nos provinces actuelles.
4 15 - La redynamisation de l’agriculture qui doit redevenir la base du développement national par l’introduction progressive de la mécanisation, le renforcement de la capacité de recherche agronomique de notre pays, la garantie des prix rémunérateurs aux agriculteurs et l’instauration des coopératives agricoles. Il s’agit d’assurer la sécurité alimentaire à tous les Congolais et de réhabiliter nos capacités de production et d’exportation des produits agricoles de base.
4.16.- La stricte application des dispositions du Code Minier en vue de garantir l’appropriation par l’Etat des moyens financiers générés par l’exploitation minière et leur affectation au développement économique du pays et la radicalisation de la lutte contre les fraudes et le pillage de nos ressources minières.
4.17.- La fourniture de l’énergie électrique, facteur du développement économique et droit fondamental inscrit dans la constitution au plus grand nombre de Congolais.
4.18.- La prise en compte dans l’exploitation de nos eaux et forêts de nos besoins de développement communautaire et de protection de l’environnement ainsi que des intérêts des générations à venir et de l’humanité toute entière.
4.19.- La promotion des grands chantiers d’industrialisation de la République Démocratique du Congo en vue de favoriser la transformation locale de nos matières premières et augmenter subséquemment la valeur de notre production. 4.20.- La mise en œuvre rigoureuse par l’ANAPI du Code des Investissements pour réduire les coûts excessifs de la bureaucratie qui écrasent le secteur des services et notamment celui des banques en faveur desquels des mesures anti-tracasseries et anti-corruption seront initiées.
4.21.- La relance du tourisme par un appui institutionnel au secteur de l’hôtellerie et des grands travaux de réhabilitation et de sécurisation des parcs nationaux, réserves et autres sites protégés.
D.- LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Ma volonté est de redonner au secteur social, parent pauvre de la longue transition congolaise, des moyens à la hauteur de son incontournable utilité. Je veillerai particulièrement à :
4.22.- L’éradication de la pauvreté qui étouffe les Congolais grâce notamment à la création de nouveaux emplois et la garantie d’un meilleur accès à un habitat décent tant en ville que dans les zones rurales ;
4.23.- La promotion de la santé par une intervention structurelle de l’Etat contre l’insalubrité ambiante des établissements humains et l’amélioration de la prise en charge médicale des Congolais où qu’ils se trouvent ;
4.24.- L’amélioration progressive de l’accès des Congolais à l’énergie électrique et à l’eau potable ainsi que la définition d’une politique responsable de gestion de l’eau douce pour l’intérêt de tous ;
4.25.- L’application du principe constitutionnel de la gratuité de l’enseignement primaire qui constitue une arme efficace de tulle contre l’ignorance et la pauvreté.
4.26- Le plein engagement de l’Etat et de toutes ses technostructures dans la lutte contre la pandémie du VIHSIDA et le paludisme qui sont devenus des véritables menaces contre la survie de notre peuple ;
E.- CULTURE, SPORTS ET LOISIRS
4.27- La refondation de l’enseignement grâce à des programmes qui épousent harmonieusement les besoins et réalités de la société congolaise. La valorisation de l’enseignement professionnel et la généralisation des nouvelles technologies sont à cet égard une priorité dans le primaire et le secondaire. Au niveau supérieur, un partenariat actif entre l’Université, les institutions publiques, les administrations et les entreprises pourvoyeuses d’emplois permettra à notre ‘alma mater’ de sortir de sa coquille pour partager le destin de la société.
4.28- La restauration de la dimension morale et civique de l’enseignement, afin de donner aux jeunes Congolais les moyens de l’excellence. Les procédures de collation des grades, d’équivalence des diplômes et d’agrément des établissements d’enseignement privés doivent devenir plus rigoureuses pour mettre le pays à l’abri de faux spécialistes dans tous les domaines.
4.29- La promotion de la production culturelle en favorisant la créativité et la rentabilité des œuvres de l’esprit particulièrement dans le domaine artistique où les Congolais ont toujours fait preuve de talents inégalés comme la musique.
4.30.- La réhabilitation et la création des infrastructures sportives et récréatives pour promouvoir la santé pour tous et permettre aux jeunes de développer leur corps et leur esprit et les mettre à l’abri du désœuvrement qui est l’antichambre de la délinquance.
Je m’engage à mettre en œuvre les Droits de l’Homme et les Libertés Fondamentales garanties par la constitution de la Troisième République, particulièrement le caractère sacré de la personne humaine, le droit à la vie et à l’intégrité physique, la mise en œuvre de la parité homme-femme dans les institutions publiques, et la protection des enfants. C’est le lieu d’en appeler à la conscience de chacun pour combattre les abominations comme l’abandon des enfants au motif qu’ils seraient sorciers ou le dépouillement des veuves et orphelins au mépris du Code de la famille.
J’invite tous les Congolais à cultiver avec moi, en eux et autour d’eux, le respect des valeurs républicaines et d’excellence que sont :
- le respect des lois,
- le respect du bien public et privé,
- le dialogue et la tolérance comme voie de règlement des contentieux et conflits,
- la lutte contre la corruption et toute autre forme d’anti-valeurs,
- le travail acharné,
- le respect du temps,
- la culture de l’ordre et de la discipline,
- le respect de l’autorité,
- le respect des aînés,
- la propreté.
Pour ce faire, je prendrai des mesures en vue de consolider l’institution familiale et soutenir les confessions religieuses dans leurs efforts de promotion des valeurs morales. De la même manière, je m’emploierai à rehausser le prestige des Ordres nationaux qui récompensent les vertus républicaines.
Je vous demande vos suffrages qui constituent un moyen efficace pour faire de notre République Démocratique du Congo un pays où il fait bon vivre grâce à l’effort de chaque citoyen et des échanges mutuellement avantageux avec l’extérieur.
Envers et contre divers groupes d’intérêts particuliers, je prends l’engagement de parachever l’œuvre de pacification et de reconstruction nationale débutée entre 2001 et 2003 et de ne servir sous mon mandat que les Intérêts Nationaux de la République Démocratique du Congo.
A l’issue de l’élection présidentielle, je me soumettrai à la volonté du peuple souverain.
CONCLUSION
Fort de cette Vision, j’invite mes compatriotes à se joindre à moi, à quelque chapelle qu’ils appartiennent, pour qu’ensemble, dans un cadre dépouillé des dysfonctionnements incapacitants observés au cours des trois dernières années de la transition, nous puissions réhabiliter notre peuple dans son statut de faiseur de sa propre Histoire.
L’Alliance de la Majorité Présidentielle qui s’est constituée autour de moi est ouverte à tous car je suis persuadé que nous ne serons jamais de trop pour combattre efficacement les maux qui terrassent notre pays depuis ces quarante dernières années.
Je réitère ma conviction que seul le travail bien fait nous libérera de l’emprise du sous-développement et de la marginalisation. Rien ne nous sera offert que nous n’aurons mérité par notre labeur. Les apôtres des raccourcis et de la loi du moindre effort sont à cet égard nuisibles à nos Intérêts Nationaux.
Nos Héros Nationaux Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila et bien d’autres Congolais, illustres ou méconnus, qui ont eu aussi à écrire des pages glorieuses de notre histoire dans divers domaines nous ont légué en héritage l’amour de la patrie, la quête de l’excellence, le sens de l’abnégation et de l’altruisme sans lesquels il n’est point de développement ni de bien-être collectif.
Puisse leur exemple guider nos pas !
Que vive la République Démocratique du Congo !
Joseph KABILA KABANGE
Last edited: 26/06/2006 18:25:30