mercredi 28 août 2013

Flavia Pansieri déplore la dégradation de la situation humanitaire au Nord-Kivu et en Ituri

publié il y a 4 heures, 52 minutes, | Denière mise à jour le 28 août, 2013 à 9:45 | sous Actualité, Kinshasa. Mots clés: , ,

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu lors de la visite des diplomates africains, 24/02/2011.Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu lors de la visite des diplomates africains, 24/02/2011.

La Haut-commissaire adjoint des Nations unies aux droits de l’hommes, Flavia Pansieri, s’est dite préoccupée par les attaques contre les civils et surtout par la dégradation perpétuelle de la situation humanitaire dans le Nord-Kivu et en Ituri (Province Orientale). 

Elle a par ailleurs condamné fermement de multiples cas des violences sexuelles commis par les groupes armés, les forces de l’ordre et les civils.

Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies ce mercredi 28 août à Kinshasa, Flavia Pansieri a déclaré:

«Je suis très préoccupée par la poursuite des combats autour de la ville de Goma, parce qu’ils ont entraîné des pertes en vies humaines. Je dois rappeler qu’il s’agit là d’un acte qui constitue une violation du droit international humanitaire

Elle a affirmé avoir été frappée, lors de sa visite à Goma, par «l’ampleur des violences sexuelles qui ont été commis principalement par les groupes armés. La perpétuation de telles violences exige une lutte acharnée contre l’impunité.»

Flavia Pansieri a par ailleurs témoigné que la situation pénitentiaire en RDC était déplorable. «J’ai visité la prison de Bunia [Province Orientale], qui est prévue pour deux cent vingt prisonniers et où il y en avait presque mille deux cents», a-t-elle précisé, au terme d’une mission entamée le 22 août en RDC.

Les droits de l’homme s’appliquent aussi dans le domaine pénitentiaire, a-t-elle indiqué, ajoutant que le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme reste engagé « pour que la réforme de ce système puisse se réaliser dans les plus courts délais ».

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Nord-Kivu : reprise de combats entre FARDC et M23 après 3 jours d’accalmie

publié il y a 8 heures, 27 minutes, | Denière mise à jour le 28 août, 2013 à 9:38 | sous Actualité, Nord Kivu, Sécurité. Mots clés: , , , ,

Quelques armes lourdes de Fardc  lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Quelques armes lourdes de Fardc lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo














 
Après trois jours d’accalmie, les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 ont repris ce mercredi 28 août dans la matinée proximité de Kibati, à une vingtaine de kilomètres de Goma. Le Colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, a indiqué que les FARDC se comportaient bien sur le champ de bataille.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies de ce mercredi 28 août à Kinshasa, le porte-parole militaire de la Monusco a déclaré que la mission onusienne avait engagé ses hélicoptères d’attaque et ses moyens d’artillerie pour appuyer les militaires congolais sur les collines de Kibati et des Trois antennes. 
Lors de cette même conférence, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a condamné fermement les attaques contre les civils à Goma (Nord-Kivu). Il  a par ailleurs souligné que la Brigade d’intervention de la Monusco n’était pas une solution magique pour la crise dans l’Est du Congo:

«La Brigade d’intervention ne peut pas résoudre [seule] le problème, ni politique ni militaire. Le but, c’est de restaurer l’autorité de l’Etat dans tout le territoire de la RDC. Et pour atteindre ce but, je propose [de développer] un triple partenariat : avec le peuple, avec le gouvernement  et avec la communauté internationale

Le partenariat entre la Monusco et Kinshasa inclue aussi des «taches assez difficiles», a-t-il poursuivi, précisant que la réforme du secteur de sécurité constituait la première priorité sur son agenda.
«C’est très important de reformer les FARDC, parce qu’on ne peut pas restaurer l’autorité de l’Etat avec des parts d’une armée qui ne peuvent pas le faire», a-t-il expliqué.

Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a, par ailleurs, mis en garde tous les auteurs des violences sexuelles, actes qu’il a qualifié de «terrorisme sexuel».  Pour Martin Kobler, un seul cas de viol est un cas de trop et mérite des sanctions exemplaires.

Zéro enfant-soldat
Le chef de la Monusco a également annoncé avoir lancé une lutte acharnée contre le phénomène «Enfant soldat ». Par exemple, entre le 13 et le 15 août, 82 enfants, dont 13 filles avaient été séparés du groupe armé Maï-Maï  Bakata Katanga, dans les territoires de Moba, Monono ainsi qu’à Kayumba et Kabwela au Katanga.

Dans un communiqué de presse, la mission onusienne avait salué cette opération, rappelant que depuis le début de cette année, 163 enfants, dont 22 filles, avaient été séparés des Mai-Mai Bakata-Katanga par la Monusco et ses partenaires œuvrant dans le secteur de la protection de l’enfant.

Ce phénomène «Enfant soldat» concerne plusieurs provinces du pays, qui sont touchées par les conflits armés. C’est le cas du Sud-Kivu, où quarante enfants, dont une fille, avaient été officiellement retirés de quatorze groupes armés dimanche 18 août dans le camp de Nyamunyunyi à Bukavu. Ces mineurs faisaient partie des éléments des groupes armés du Nord-Kivu.

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Mahagi: 800 ménages abandonnent leurs localités après l’incursion des militaires ougandais

Museveni n'en fini pas à imposer la souffrance aux congolais en Province orientale. Des actes trop déplorables contre les civiles.

Après leurs affrontements avec Kigali à Kisangani qui a causé une centaine des morts entre 98 et 2000, ils ont créées une milice en RDC appelée ADF-NALU comme avait fait Kigali avec son M23 hybride du CNDP et du RCD. 

Voilà ils s'engagent ouvertement en guerre contre la RDC, passant par Mahagi pour conquérir Ituri. Ils ont déjà chassé plus de 800familles des congolais dans la zone de Mahagi près d'Ituri.

publié il y a 4 heures, 43 minutes, | Denière mise à jour le 28 août, 2013 à 8:44 | sous Actualité, Politique, Province Orientale, Régions, Santé, Sécurité, Société. Mots clés: , , ,


Des déplacés de guerre à l'EST de la RDCongo . (droits tiers).
Des déplacés de guerre à l'EST de la RDCongo . (droits tiers).


Environ huit cents ménages ont abandonné, depuis quatre jours, leurs localités pour se réfugier dans la cité de Mahagi et ses environs. Selon des sources de la région, ces déplacés ont fui la présence des militaires ougandais qui occupent leurs localités.

La communauté congolaise d’Alur et la société civile de Mahagi indiquent que les conditions de  vie de ces déplacés risquent de se dégrader, si cette situation perdure.

Le président de cette communauté, Umirambe Maractho, a souligné que cette situation venait s’ajouter aux difficultés quotidiennes de la population de cette contrée.

Il a demandé ainsi aux humanitaires d’assister cette population en détresse en cette période culturale de la saison B et en ce début de récolte de café, en territoire de Mahagi.

«Le gouvernement est appelé à remédier à temps à cette requête avant qu’il ne soit trop tard», a souligné Umirambe Maractho.
Ce dernier souhaite par ailleurs voir  les organismes humanitaires intervenir  spontanément en vue de soulager la souffrance de cette population.

Pour sa part, la société civile de Mahagi regrette que l’incursion des militaires ougandais soit survenue à la veille de la rentrée scolaire 2013-2014.

Pour rappel, plus de 300 militaires ougandais avaient envahi, depuis dimanche 25 août, quelques localités congolaises, en territoire de Mahagi (Province Orientale).

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Polémique autour de la représentation de la société civile aux Concertations nationales

août 27, 2013, | Denière mise à jour le 27 août, 2013 à 11:58 | sous Dialogue Entre Congolais. Mots clés: ,

Des membres de la société civile congolaise le 28/05/2012 à Kinshasa, lors du dépôt d’un memo au parlement contre la Ceni. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des membres de la société civile congolaise le 28/05/2012 à Kinshasa, lors du dépôt d’un memo au parlement contre la Ceni. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le quota de cent délégués attribué à la société civile aux concertations nationales divise ses membres de Kinshasa et des provinces.  Les coordinations provinciales de cette structure dénoncent leur exclusion et menacent de boycotter ce forum. Entre-temps, le groupe de contact de la société civile continue à revendiquer la révision à la hausse de son quota. 

Il se plaint d’être sous représenté à ces assises, au détriment des composantes politiques et institutions publiques.

-Quelle analyse faire de cette situation ?
Invités :

-Joseph Bangakya, président du parti politique Alliance des Démocrates Humanistes (ADH) et membre du bureau politique de la majorité présidentielle.

-Jean-Marie Ntantu Mey, modérateur du comité des sages du cadre de concertation de la société civile.
-Joseph Kongolo, analyste  politique.
Vous pouvez laisser votre commentaire ou poser une question en nous écrivant à dec@radiookapi.net.

Vous pouvez aussi nous appeler au numéro (+243) 818906678 ou  au (+243) 818906011, ou encore nous envoyer un SMS  au (+243) 810515778.

N’oubliez pas de joindre à tous vos messages un numéro de téléphone (+ le préfixe du pays où vous résidez) pour que nous puissions vous rappeler en cas de besoin.

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RDC: un casque bleu tanzanien tué par le M23 près de Goma

publié il y a 3 heures, 22 minutes, | Denière mise à jour le 28 août, 2013 à 9:38 | sous Actualité, La Une, Sécurité. Mots clés: , , , ,

L'arrivée à Goma des soldats tanzaniens qui feront partie de la Brigade d'intervention de la Monusco (Photo Monusco)L'arrivée à Goma des soldats tanzaniens qui feront partie de la Brigade d'intervention de la Monusco (Photo Monusco)

Un casque bleu a été tué et cinq autres blessés ce mercredi 28 août dans des combats qui se déroulent près de Goma entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise appuyée par la Monusco, a indiqué ce soir le porte-parole de l’Onu, Farhan Haq à New-York. Le chef de la Mission onusienne au Congo, Martin Kobler s’est dit « choqué par le meurtre, ce jour, par le M23, de ce soldat de la paix tanzanien ».
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo et Chef de la Monusco a affirmé, dans un communiqué, que ce casque bleu a été tué « suite à un tir d’obus par la rébellion du M23 sur une position des Nations unies près des hauteurs de  Kibati au nord de Goma. »

« Il a sacrifié sa vie pour protéger la population civile de Goma. En cette circonstance douloureuse, mes pensées vont à sa famille et à tous les membres de son unité », a-t-il poursuivi
Farhan Haq a rappelé que les forces armées congolaises avaient lancé ce mercredi matin une opération contre des positions du M23 sur les hauteurs de Kibati, au nord de Goma. Selon le porte-parole de l’Onu, le M23 «utilisait ces positions pour bombarder des zones peuplées.»
Les FARDC, a  souligné Farhan Haq, ont engagé des hélicoptères de combats, des chars d’assaut et des troupes au sol ; tandis que les forces de la Monusco, “y compris la Brigade d’intervention“, utilisaient ses hélicoptères et tirait au mortier et à l’artillerie.

Rien ne change à la détermination de la Monusco
Pour sa part, la porte-parole de ma Monusco, Madnodge Mounoubai a expliqué que « depuis ses positions de collines de Kibati, le M23 depuis le 21 août pilonne de temps en temps la ville de Goma mettant en danger la population civile » et tire aussi sur les installations de la mission onusienne.

«Parmi les objectifs de notre mandat, figure la défense de la population civile. Donc, nous sommes engagés aux côtés des FARDC pour de les déloger de cet endroit, afin de mettre la population civile à l’abri de leurs tirs. 

Malheureusement, aujourd’hui  nous avons essuyé un tir du M23 près de nos sites et nous avons eu à déplorer un mort et cinq blessés», a-t-il poursuivi.
La Monusco n’est pas pour autant découragée par cette perte. «Ça fait partie de la vie des casques bleu. C’est un sacerdoce», a estimé M. Mounoubai.
Aux côtés de ceux de l’Afrique du Sud et du Malawi, les militaires tanzaniens constituent les effectifs de la brigade d’intervention de la Monusco. Cette brigade, dont le déploiement a été décidé en mars dernier par le Conseil de sécurité de l’Onu, est chargée de démanteler tous les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont les FDLR et le M23.
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mardi 27 août 2013

DRC yajiongezea matumaini ya kucheza fainali za CHAN

Na Victor Melkizedeck Abuso
Matumaini ya timu ya taifa ya soka ya Jamhuri ya Kidemokrasia ya Congo kufuzu kwa mara ya tatu mfululizo katika michuano ya soka barani Afrika kwa wachezaji wanaocheza ligi za nyumbani yameongezeka  baada ya kuifunga Cameroon bao 1 kwa 0 katika mchuano wa mzunguko wa kwanza jijini Yaounde siku ya Jumatatu.

Leopards walipata bao lao la kipekee ugenini katika dakika ya 70 ya mchuano huo ulioahirishwa kwa saa 24 baada ya refarii kitoka Sudan Khalid Abdel Rahman kuchelewa kuwasili kwa muda kuchezesha mchuano huo.

Cameroon walipata nafasi ya kusawazisha lakini kipa wa DRC Herve Lomboto aliuokoa mkwaju wa Ndzama Abouna baada ya kuzuia mashambulizi mengine kutoka kwa wachezaji wa Cameroon .
Mataifa hayo sasa yatakutana katika mchuano wa mwisho tarehe 31 mwezi huu wa nane jijini Kinsasha mchuano ambao Leopard wanahitaji sare kufuzu ilhali wapinzani wao kwa sababu walifungwa nyumbani watahitaji kufunga mabao 2 kwa 0 kujikatia tiketi.

Mchuano mwingine wa mwisho ambao pia unasubiriwa ni kati ya Angola na Msumbiji waliotoka sare ya kutofungana mwishoni mwa wiki iliyopita mjini Maputo.

Washindi wa michuano hiyo miwili watajiunga na mataifa mengine kama Burkina Faso, Burundi, Congo, Ethiopia, Gabon, Ghana, Libya, Mali, Mauritania, Morocco, Nigeria, Uganda, Zimbabwe na Afrika Kusini.

Fainali hizo zitaanza kutifua vumbi  kuanzia tarehe 11 mwezi Januari na kumalizika tarehe 1 mwezi Februari mwaka ujao.

Tanzanie : 10.000 Burundais expulsés vers leur pays depuis mi-août

27 août 2013
 
Des Burundais de retour dans leur pays après leur expulsion de Tanzanie, le 14 novembre 2012 à Musenyi ©AFP Bujumbura (Burundi) (AFP)

Environ 10.000 Burundais expulsés de Tanzanie, où ils vivaient depuis plusieurs années, sont arrivés ces deux dernières semaines au Burundi, a annoncé mardi la Croix-Rouge burundaise qui évoque "une situation humanitaire catastrophique".

La Tanzanie, terre de refuge de millions de réfugiés ayant fui les conflits à répétition de ces dernières décennies dans l’Est de l’Afrique, a entamé à la mi-août une vaste opération d’expulsion de Burundais, Rwandais et Congolais.

Les raisons de ces expulsions n’ont pas été précisées, mais elles interviennent au milieu d’une grave crise diplomatique entre les présidents tanzanien Jakaya Kikwete et rwandais Paul Kagame.
"Depuis la deuxième quinzaine du mois d’août, il y a des expulsions massives de Burundais vivant en Tanzanie et l’on chiffre à ce jour autour de 10.000 (le nombre de ) personnes qui ont déjà subi la mesure et sont arrivées au Burundi", a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Croix-rouge du Burundi, Alexis Manirakiza, précisant que "ces expulsions se poursuivent".

Ces arrivées ont été recensées essentiellement dans la province de Rutana (sud-est), frontalière de la Tanzanie, qui a déjà accueilli plus de 7.000 Burundais expulsés, selon cette source.Des chiffres confirmés par des responsables locaux.

"C’est une situation humanitaire catastrophique, ces Burundais arrivent dans un état de fatigue extrême, dans un état de dénuement total et ont besoin de tout, eau, nourriture et abri", a expliqué M. Manirakiza.

Des responsables locaux ont affirmé que les réfugiés arrivaient "les mains totalement vides, séparés de leurs familles ou portant des stigmates de coups reçus de la part des forces de l’ordre de Tanzanie".

Le gouvernement burundais a assuré suivre la situation de près.Le président burundais Pierre Nkurunziza s’est envolé discrètement lundi pour Dar es-Saalam, a indiqué à l’AFP son porte-parole Léonidas Hatungimana.

Le président "est préoccupé par l’expulsion de ces Burundais et les conditions dans lesquelles certaines personnes sont arrivées au Burundi.Il va donc s’enquérir auprès de son homologue tanzanien des raisons profondes" de la situation et "y remédier", a expliqué M. Hatungimana, évoquant néanmoins une visite privée.

Lors de la guerre civile au Burundi (1993-2006), la Tanzanie a abrité près d’un million de réfugiés burundais, dont la plupart ont regagné le pays, globalement pacifié.Restent quelque 150.000 Burundais à qui la Tanzanie avait promis la naturalisation et des dizaines de milliers d’autres, considérés comme illégaux par les autorités tanzaniennes.

Il n’était pas possible de savoir à quelle catégorie appartenaient les réfugiés expulsés ces 15 derniers jours.

En 2012, quelque 35.000 Burundais du camp de Mtabila, le dernier camp abritant des Burundais en Tanzanie, avaient été expulsés dans le cadre d’un accord négocié avec Bujumbura.

Libye : 5e jour d’affrontements tribaux dans l’Ouest

26 août 2013
 
 Un point de contrôle à l'entrée de la ville de Zaouiyah après des affrontements tribaux, le 12 novembre 2011 ©AFPTripoli (AFP)

Les affrontements entre membres de la tribu Ouerchefana et habitants de la ville de Zaouiyah, dans l’ouest de la Libye, se poursuivaient lundi pour la cinquième journée consécutive, a indiqué le ministère de la Défense, en appelant à une solution pacifique. 

"Les combats se poursuivent dans la région occidentale", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Abderrazek Ali al-Chabahi, lors d’une conférence de presse. 
Selon lui, "ces combats opposent certains groupes armés disposant d’armes au sein de (la tribu) Ouerchefana et (de la ville) de Zaouiyah".

Il a appelé "les dignitaires et sages des deux parties à intervenir afin de parvenir à une solution pacifique".

Samedi, le Premier ministre libyen Ali Zeidan avait annoncé que des affrontements entre des membres de la tribu Ouerchefana et des habitants de Zaouiyah avaient fait 4 morts et plusieurs blessés, sans donner de détails sur les raisons de ces combats.

Des sources concordantes ont expliqué dimanche à l’AFP que le conflit avait éclaté jeudi soir quand un groupe armé de la tribu Ouerchefana avait attaqué un centre médical près de Zaouiyah, tuant deux personnes et en enlevant une autre.

Le Premier ministre a annoncé l’envoi d’unités de l’armée pour s’interposer entre les deux parties, mais visiblement ce déploiement n’a pas réussi à faire cesser les affrontements.

M. Zeidan a dans la foulée lancé dimanche une initiative portant sur un dialogue national inclusif pour lutter contre l’insécurité et sortir le pays de la spirale de violence qui le secoue depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le secteur pétrolier, principale source de revenus du pays, est affecté par des troubles qui ont fait chuter la production à 600.000 b/j, contre 1,5 à 1,6 million b/j habituellement.Depuis plusieurs semaines, des terminaux pétroliers sont fermés par des gardes en conflit avec le gouvernement.

Depuis la chute de M. Kadhafi, les nouvelles autorités se sont montrées incapables de former une armée et des forces de police capables d’imposer l’ordre dans le pays, alors que de nombreuses armes sont en circulation à travers la Libye.

Tanzanie et Rwanda tentent de calmer le jeu après des tensions

27 août 2013
 
Montage de deux photos de Paul Kagame le 9 août 2010 à Kigali et de Jakaya Kikwete le 26 mai 2013 à Addis Abeba ©AFP
Nairobi (AFP)

Le premier a menacé de "frapper" le second, le second de faire subir au premier "de sinistres conséquences".Les présidents rwandais Paul Kagame et tanzanien Jakaya Kikwete tentent depuis de calmer le jeu, mais jamais l’escalade verbale n’avait été si loin.

Tout a commencé fin mai, au cinquantenaire de l’Union africaine à Addis Abeba.Irrité de l’instabilité chronique en Afrique des Grands Lacs, Jakaya Kikwete conseille à ses homologues de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, d’Ouganda Yoweri Museveni et du Rwanda Paul Kagame de négocier avec les rebelles qui les combattent.

Paul Kagame, qui a mis fin au génocide des Tutsi dans son pays en 1994 avant de prendre le pouvoir, se voit ainsi conseillé de négocier avec la rébellion hutu rwandaise des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), l’un des nombreux groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.

Un affront pour Kigali qui considère les FDLR comme des génocidaires en fuite, avec lesquels tout dialogue est exclu.
Sur le moment, le président rwandais se mure dans un mutisme éloquent, laissant sa ministère des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo dénoncer une "aberration".Puis les deux chefs d’Etat échangent des propos d’une violence inédite, à coups de sous-entendus plus ou moins explicites.

Le 30 juin, Paul Kagame avertit ceux qui lui "conseillent de négocier avec les FDLR" : au moment opportun, "je vous frapperai" car "il y a des lignes rouges à ne pas franchir".
Quelques jours plus tard, il explique que ses "mains le démangent" quand certains s’en prennent "à ce que (le Rwanda) a construit" ces dernières décennies et il se dit prêt "à la guerre".
Sans citer de noms, Jakaya Kikwete réplique en promettant de "sinistres conséquences" à quiconque attenterait à l’intégrité territoriale de son pays et rappelle le sort réservé au dictateur ougandais Idi Amin Dada, renversé en 1979 par une contre-offensive tanzanienne, après une incursion de l’armée ougandaise en Tanzanie.

Pour le chercheur français André Guichaoua, la Tanzanie accueille depuis des décennies des réfugiés fuyant les conflits à répétition au Rwanda, au Burundi, en Ouganda ou en RDC, et les "Tanzaniens en ont par dessus la tête" de l’instabilité chronique dans les Grands-Lacs.

Or, selon M. Guichaoua, si les groupes armés du Burundi sont plus ou moins sous contrôle - notamment après la sortie du maquis du chef rebelle Agathon Rwasa - et si en Ouganda la menace de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) est sérieusement amoindrie, le Rwanda continue d’"entretenir le conflit" dans l’est de la RDC.
Kigali - qui dément - y est accusé par l’ONU de soutenir le M23, mouvement de rebelles congolais majoritairement tutsi
qui combat Kinshasa dans la province minière du Nord-Kivu depuis mi-2012.

En outre, explique M. Guichaoua, Paul Kagame "utilise les tensions régionales et la lutte contre les FDLR", pourtant "très largement en déconfiture", comme épouvantails pour "sortir de son isolement grandissant aussi bien à domicile que sur le plan diplomatique".
Risque de conflit ?

L’escalade verbale, exacerbée selon des analystes par une bataille d’ego entre dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), intervient alors que la Tanzanie participe à une brigade d’intervention de l’ONU dans le Nord-Kivu, chargée d’y éradiquer les rébellions et regardée avec suspicion par le Rwanda.
Y-a-t-il un risque que la joute verbale dégénère dans l’Est de la RDC ?
"La solution ne peut être que politique", estime André Guichaoua.Si nécessaire, note-t-il, Kigali pourrait donner un nouveau coup de pouce au M23 pour qu’il prenne Goma, capitale du Nord-Kivu, comme en novembre 2011.

Le mouvement "neutraliserait la brigade des Nations unies dirigée par un général tanzanien, en montrant son impuissance".

Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group, ne voit pas cette "guerre des mots assez surprenante" dégénérer militairement, "à moins qu’un soldat tanzanien ne soit tué demain".
M. Kikwete assure depuis n’avoir jamais menacé M. Kagame et a souhaité début août de "bonnes relations avec le Rwanda", reconnaissant une passe "difficile" entre les deux pays.
Dans le même temps, Mme Mushikiwabo a tenu à souligner que Rwanda et Tanzanie n’avaient "d’autre alternative que de vivre ensemble et pacifiquement".Mais parallèlement, la Tanzanie expulsait des milliers de réfugiés illégaux — rwandais, mais aussi burundais ou congolais, rajoutant de l’huile sur le feu.
"Ce désaccord n’est pas bon pour la Communauté" d’Afrique de l’Est mais "je ne crois pas qu’il y ait un risque d’éclatement", a rassuré lundi le secrétaire-général rwandais de l’EAC, Richard Sezibera, confiant que les tensions seraient "résolues diplomatiquement".

lundi 26 août 2013

RDC: des militaires ougandais font à leur tour une agression après le Rwanda à Goma.Une incursion inacceptable à Mahagi

 " Ce n'est pas une surprise, la balkanisation de la RDC est un plan Rwando-ougandais et ils ne cachent plus rien. 

Apres que Kigali a attaqué ouvertement Goma cette semaine, l'Ouganda passe en action à Mahagi. Au peuple congolais, la balkanisation de la RDC pointe aux horizons. 

Désormais Kigali administre des territoires en RDC et Kampala prend Mahagi et compte prendre toute la zone d'Ituri. Avec un Kabila aux yeux doux envers ses parrains Kagamé et Museveni, peuple congolais levons-nous pour liberer notre nation et chassons ces imposters et agresseurs"

publié il y a 9 heures, 32 minutes, | Denière mise à jour le 26 août, 2013 à 1:57 | sous Actualité, La Une, Politique, Province Orientale, Régions, Sécurité, Société. Mots clés: , , , ,

Des soldats congolais au Nord-Kivu le long de la frontière avec le Rwanda. © MONUSCO/Sylvain Liechti
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Plus de 300 militaires ougandais ont envahi, depuis dimanche 25 août, la localité congolaise de Sisi, en territoire de Mahagi, en Province Orientale. La société civile de Mahagi affirme que les agents des services de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), de la Direction générale de migration (DGM) et de la police des frontières se sont retirés de Sisi.
Cette organisation citoyenne indique que des soldats ougandais ont débarqué dans cette localité congolaise vers 18 heures avec deux chars de combat. Elle dénonce cette incursion et demande au gouvernement de sécuriser les frontières du pays dans cette zone.

Le secrétaire-rapporteur de cette structure, Jacques Unyuti, rappelle que ces militaires ougandais avaient lancé 48 heures plus tôt un ultimatum au service douanier congolais pour quil enlève sa barrière de Sisi.

«Ils ont fait leur incursion avec deux chars de combats et des armes lourdes. La barrière de la localité de Sisi a été tamponnée par des chars des Ougandais qui avaient  donné un ultimatum  de 48 heures  pour que la partie  congolaise puisse enlever cette barrière qui, pour eux, constitue une provocation. Ils sont allés à Sisi, c’est en pleine RDC, où ils sont basés depuis hier», a indiqué Jacques Unyuti.

Contacté ce matin, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a reconnu « la sensibilité » de ce problème mais s’est réservé de de commenter cette affaire pour l’instant.

Pour rappel, la tension monte depuis deux mois à la frontière entre la RDC et l’Ouganda à Mahagi, en Ituri, dans la Province Orientale. En juin dernier, les autorités congolaises avaient déplacé la barrière douanière congolaise d’Assina de 400 mètres, la rapprochant de la frontière. Elles affirmaient vouloir ainsi lutter contre la fraude douanière. Accusant la RDC d’avoir violé la frontière, l’armée ougandaise a déployé des militaires dans le secteur.

Les autorités du district ougandais de Zombo, frontalier au territoire congolais de Mahagi, avaient donné aux autorités congolaises jusqu’à vendredi 23 août pour replacer ce poste frontière à sa position initiale.

De son côté, l’administrateur du territoire de Mahagi, Jean Bosco Ngamubiem Essese, a affirmé que cette nouvelle position se trouve bel et bien sur le territoire congolais.

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dimanche 25 août 2013

Zimbabwe : Mugabe menace de rendre "coup pour coup" contre les sanctions

25 août 2013

"Robert Mugabe, le dernier grand homme, le HÉRO des héros africains, un modèle de combattant pour la libertin africaine, que la jeunesse doit s'inspirer et suivre"

Le président zimbabwéen Robert Mugabe, le 22 août 2013 ©AFP
Harare (AFP)

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a menacé dimanche de "rendre coup pour coup" dans son conflit avec les pays occidentaux qui imposent depuis dix ans des sanctions contre son régime.

"Ils ne devraient pas continuer à nous harceler", a dit le dirigeant réélu le mois dernier à 89 ans après 33 ans de pouvoir ininterrompu.
"Des sociétés britanniques et américaines sont installées ici et nous les traitons bien.Le moment va venir où nous allons perdre patience", a-t-il averti à l’occasion des funérailles d’un ancien héros de la guerre d’indépendance.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions, dont des gels d’avoirs et des interdictions de déplacement, au président Mugabe et à ses proches collaborateurs ainsi qu’à plusieurs sociétés après les élections de 2002 que les observateurs occidentaux avaient dénoncées comme truquées.

"Ils ont des sociétés ici à qui nous n’avons imposé ni sanctions ni contrôles mais le moment va venir où nous dirons ’coup pour coup’.Tu me frappes, je te frappe", a dit le président du Zimbabwe.
"Notre attitude ne va pas continuer à être ce qu’elle était dans le passé, passive.Nous en avons assez, ça suffit", a-t-il averti.

Après sa victoire à la présidentielle du 31 juillet, le président Mugabe a promis d’intensifier sa politique d’"indigénisation" qui vise notamment à octroyer à des Zimbabwéens noirs la majorité du capital des filiales locales de groupes étrangers.

L’Union européenne a levé cette année la plupart des sanctions contre le Zimbabwe mais a maintenu un gel d’avoirs et une interdiction de se rendre sur son territoire contre M. Mugabe.

La majorité des sanctions décidées par les Etats-Unis reste en place.
L’opposition a qualifié le scrutin du mois dernier de "farce" et les pays occidentaux ont émis des critiques.

RDC: 6 sénateurs américains préconisent une solution politique à la guerre de l’Est

"Ces aventuriers sénateurs américains, qui soutiennent kagamé par tous les moyens, n'ont rien à dire à Goma, qu'ils dégagent et s'en aillent chez leur pot. On a pas besoin de proposition américaine ni occidentale. La solution politique avec une fausse rébellion est à exclure car favoriserait Kagamé le créateur des pseudo-rébellions dans sa mission de balkanisation de la RDC."

publié il y a 8 heures, 36 minutes, | Denière mise à jour le 25 août, 2013 à 1:45 | sous Actualité, La Une, Nord Kivu, Politique, Régions, Sécurité, Société. Mots clés: , , , , ,

Le drapeau des Etats-Unis d'Amérique. witchofthecity.com
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Le drapeau des Etats-Unis d'Amérique. witchofthecity.com
En mission dans la région des Grands lacs, six sénateurs américains préconisent une solution politique au conflit de l’Est de la RDC. 

Ils ont donné leur position, dimanche 25 août à Goma (Nord-Kivu), au sortir d’un entretien avec Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC.

«La présence des Nations unies ici est très importante mais la solution ne viendra pas de Nations unies. Il doit y avoir une solution politique. Les Nations unies ont maintenant un nouveau leadership. Nous allons solliciter plus de supports pour lui mais il doit y avoir une solution entre le peuple de cette région et du Congo entier mais également avec les voisins», a indiqué le représentant de ces sénateurs, Graham Lindsey.

Il a indiqué que sa délégation devrait se rendre à Kigali dans les heures qui suivent, pour une mission analogue.
Ces sénateurs font cette proposition au moment où une accalmie s’observe sur la ligne de front à Kibati, à 15 km de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Des hostilités entre Forces armées de la RDC (FARDC) et le M23 ont repris mercredi 21 août des dizaines de rebelles ont été capturés et douze autres tués dans la zone de combats.
Selon des sources militaires dans la région, les FARDC ont également récupéré trois armes lourdes au cours de ces affrontements.

Selon des sources locales, un obus tiré probablement par les rebelles du M23 était tombé dans le village Bugarura, en groupement Munigi, au Sud de Kibati.
Un enfant et une femme auraient été tués et cinq civils blessés par l’explosion de l’engin.

Les habitants auraient quitté les localités situées entre Kibati et Kanyaruchina où seuls les militaires en opération sont visibles.
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RDC: 4 villages de l’Ituri attaqués par des hommes armés

publié il y a 2 heures, 24 minutes, | Denière mise à jour le 25 août, 2013 à 7:53 | sous Actualité, La Une, Province Orientale, Sécurité. Mots clés: , , ,

Les éléments d'un groupe d'autodéfense populaire de Lemera dans les moyens
plateaux d'Uvira, à Mulenge, Sud-Kivu  année 2012. Radio Okapi/Ph. Fiston  NGOMA
Les éléments d'un groupe d'autodéfense populaire de Lemera dans les moyens plateaux d'Uvira, à Mulenge, Sud-Kivu année 2012. Radio Okapi/Ph. Fiston NGOMA

Un groupe d’hommes armés non identifiés a attaqué samedi 24 août quatre villages dans les chefferies de Kakwa et de Kaliko dans le territoire d’Aru en Ituri (Province Orientale). 

Ils ont incendié toutes les cases dans les villages de Kilife et d’Orinva qui sont vidés de leurs habitants, selon la société civile locale. Ces assaillants ont finalement été délogés pat les FARDC de ces deux localités. 

Le bilan des affrontements entre les deux parties n’est pas encore disponible.
Ces hommes armés ont surgi samedi matin aux villages d’Orinva et de Kilife. Ils ont quadrillé ces villages avant d’ouvrir le feu, d’après la société civile.

Les FARDC qui étaient en petit nombre n’ont pas résisté à l’assaut de ces hommes armés. Elles se sont retirées ensuite au village d’Inji à près de 2 kilomètres.

Ces bandits armés ont ensuite incendié les cases au centre commercial de Kilife et d’Onriva.
Toute la population a fui dans la brousse.

Ce dimanche, un autre groupe d’hommes armés a envahi tôt le matin les localités de Rodo et de Duku dans la chefferie de Kakwa. Ils ont assiégé ces localités pendant plus de 5 heures.
Ils ont ensuite été délogés quelques heures après par les FARDC arrivées en renfort de villages proches de Rumu et de Bula.
Les habitants qui avaient fui ont commencé à regagner leurs villages depuis cet après-midi.


Le commandant de la 9e région militaire, le général Jean-Claude Kifwa a assuré que tous les bandits armés seraient «nettoyés» de la Province Orientale.


L’armée régulière a en effet affirmé avoir tué plus de 30 miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata, vendredi 23 août, à Nombe, à 40 km au Sud de Bunia. Trois militaires ont aussi trouvé la mort et sept autres ont été blessés au cours des affrontements entre les deux parties.

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Trois Casques bleus indiens tués à l'arme blanche

Trois Casques bleus indiens tués à l'arme blanche

Une soixantaine d'hommes armés, probablement des rebelles Maï-Maï, ont attaqué le contingent indien de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco). Trois Casques bleus sont morts et sept autres ont été blessés.

Par Dépêche (texte)
 
AFP - Trois Casques bleus indiens de la Mission l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués et sept blessés mercredi à l'arme blanche dans leur camp à Kirumba (est, province du Nord-Kivu) par des présumés rebelles
Une soixantaine d'hommes, "probablement des miliciens (congolais) Maï-Maï", ont attaqué vers 01H50 (23H50 GMT) le contingent indien basé à Kirumba, localité située à environ 140 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a indiqué l'armée indienne dans un communiqué diffusé à New Delhi.

"Profitant de l'obscurité", cinq d'entre eux, vêtus en civil et "apparemment inoffensifs" se sont d'abord présentés à la garde pour "demander de l'aide", selon la même source.
"Pendant qu'ils échangeaient avec le soldat de garde, un groupe d'environ 50 à 60 rebelles" a attaqué le poste de contrôle, tuant sur le coup trois soldats et en blessant sept, au cours de cette agression qui a duré cinq minutes, a précisé l'armée indienne.
Le commandant de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Vainqueur Mayala, a souligné que les assaillants "ont utilisé des couteaux et des machettes" pendant leur incursion dans le camp onusien. Il dit n'avoir "aucune idée" du mobile.
"La Monusco est quand même une institution, ces gens-là (les Casques bleus) montent une garde rigoureuse, alors je ne vois pas comment les agresseurs sont entrés avec des poignards", a commenté le général Mayala.

"Il y a une équipe qui est allée sur place pour s'enquérir de la situation et avoir beaucoup plus d'information", a-t-il indiqué.
D'après le chef de la cité de Kirumba, Egide Karafifi, les agresseurs, au nombre de 25, portaient également des coiffes en raphia sur la tête et "chantaient des chants Maï-Maï (eau en swahili)".
Le patron de la Monusco, Roger Meece, a aussitôt déploré la "perte très triste" des trois soldats indiens, affirmant que la mission continuerait ses efforts "contre les menaces des groupes armés".

"Je ne peux que répéter le choc que j'ai ressenti, la tristesse pour la perte de nos soldats. Malheureusement, je peux vous rappeler que ce n'est pas la première fois que nous perdons des soldats de la paix de la Monusco", a déclaré M. Meece, au cours de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de l'organisation à Kinshasa.
"Nous allons continuer nos efforts, j'ai toute confiance dans nos personnels, ce sont des soldats professionnels, c'est une perte très triste, mais je vous assure que nous allons continuer nos efforts contre les menaces posées par les différents groupes armés, y compris le groupe qui a fait cette attaque ce matin", a-t-il ajouté.

Fin mai, dans cette même région, un Casque bleu indien avait été tué par balle par des présumés rebelles FDLR (hutu rwandais présents en RDC depuis le génocide de 1994), qui venaient d'attaquer des soldats congolais sur une route traversant le Parc national des Virunga, à environ 80 km au nord de Goma.
Anciens supplétifs des FARDC qui les traquent actuellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, les Maï-Maï ont des croyances qui reposent essentiellement sur la magie (ils s'aspergent par exemple d'un breuvage avant les combats pour se "protéger" des balles).

L'est de la RDC, vaste pays d'Afrique Centrale (cinq fois la taille de la France), est instable depuis plus d'une décennie en raison de la présence de groupes armés qui y commettent régulièrement pillages, viols et assassinats.

Avec un effectif de près de 18.000 hommes, la Monusco est la plus importante mission de l'ONU dans le monde.

Combats meurtriers autour de Goma, l'ONU prête à employer "la force armée"

Des militaires congolais renforcent leurs positions dans et autour de la ville de Goma le 21 mai 2013 pendant les combats contre le M23 à Mutaho (Photo Monusco)
© AFP

 

 

Au moins 130 personnes ont péri en 24 heures dans des combats entre armée et rebelles du M23 dans la région de Goma. Inquiètes, les Nations unies se disent prêtent à employer "la force armée" pour stopper une avancée des rebelles.

Par FRANCE 24 (vidéo)
FRANCE 24 (texte)
 
Ce sont les combats les plus violents depuis neuf mois. Au moins 130 personnes sont mortes en 24 heures dans des affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) autour de Goma. Selon la mission de l'ONU en RDC (Monusco), le M23 a renforcé ses positions autour de la ville à l'aide d'"artillerie lourde" et d'un blindé. 

Au vu de l'intensité des violences, les Nations unies se sont dites prêtes lundi 15 juillet à employer "la force armée" pour stopper une avancée des rebelles.
Lundi midi, de tirs étaient audibles depuis les quartiers nord de Goma, capitale régionale du Nord-Kivu. Plusieurs chars de l'armée congolaise ont tiré en direction des positions du M23, a constaté un photographe de l'AFP. Ce journaliste a par ailleurs croisé un millier de réfugiés qui se pressaient vers Goma. 

En fin de matinée à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, avait assuré à la presse que l'armée avait "infligé de très lourdes pertes" aux rebelles. Selon lui, 120 rebelles du M23 et 10 soldats avaient été tués. Mais aucun bilan n'a pu être obtenu auprès du M23 ni de sources indépendantes.

Rebelles et gouvernement se rejettent l'initiative des combats
Le M23 est constitué d'ancien militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui - en hommes et en munitions - auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au M23.

Ces nouveaux combats ont commencé dimanche en début d'après-midi à une douzaine de kilomètres de Goma, dans les villages de Mutaho et Kibati. 

Mais depuis, rebelles et gouvernement congolais se rejettent l'initiative des nouveaux combats.
Lambert Mendé a assuré que les rebelles congolais, "soutenus par des troupes régulières rwandaises", avaient "attaqué" les positions des forces armées. 

De son côté, le M23 a affirmé qu'il condamnait "avec la dernière énergie cette reprise de la guerre à l'initiative du gouvernement congolais", dans un communiqué diffusé dans la nuit.
Enfin, le Rwanda a accusé lundi soir l'armée de RDC et la Monusco d'avoir "délibèrement" bombardé deux villages rwandais frontaliers. Selon le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l'armée rwandaise, deux obus ont atterri dans les villages de Kageshi et Gasiza, sans faire de blessés, et il s'agissait d'"un acte de provocation délibéré".
Troupes de l'ONU en état d'"alerte"


En novembre 2012, le M23 avait occupé Goma pendant une dizaine de jours après avoir rapidement défait l'armée pourtant soutenue par les Casques bleus onusiens. Les rebelles s'étaient retirés de la ville sous la pression des pays de la région, en échange de l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Joseph Kabila.

Mais ces discussions entamées en décembre à Kampala n'ont pas beaucoup avancé depuis, le gouvernement refusant qu'elles soient élargies au niveau politique et sociale.

L'ONU, qui entretient 17 000 Casques bleus en RDC, avait été pris à partie fin 2012 pour son incapacité à protéger les populations du Nord-Kivu. Les Nations unies ont, depuis, imposé un accord-cadre signé à Addis Abeba le 24 février: tous les pays de la région se sont alors engagés à ne pas appuyer les mouvements rebelles agissant dans l'est de la RDC.

Lundi, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a formulé une mise en garde, depuis New York: la Monusco a "placé ses troupes en état d'alerte. (Elle) se tient prête à prendre toutes les mesures nécessaires et cela comprend l'usage de la force armée dans le but de protéger les populations civiles", a-t-il dit. "Toute tentative du M23 de se diriger vers Goma sera considérée comme une menace directe contre les civils", a-t-il ajouté.
Avec dépêches

"Marche de colère" à Goma après de nouveaux tirs d’obus au Nord-Kivu

"Marche de colère" à Goma après de nouveaux tirs d’obus au Nord-Kivu
Des manifestants transportent un cadavre à Goma, samedi
© Jeroen van Loon (www.compassmedia.nl)

Trois personnes ont été tuées samedi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, par des tirs d’obus. Un nouveau bombardement qui a provoqué un mouvement de protestation pour dénoncer l’inefficacité de l’ONU au Nord-Kivu.

Par Steven JAMBOT (texte)
 
Deux manifestants tués samedi, la Monusco demande une enquête
La Monusco a déploré la mort de "deux manifestants lors des évènements de la journée du (samedi) 24 août à Goma", sans en préciser les circonstances.

Sur place, des témoins accusaient dimanche les Casques bleus uruguayens d'être responsables de ces deux morts. Selon une source militaire occidentale jointe par l'AFP, soucieuse de garder l'anonymat, "le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d'entrer dans son campement et a tiré pour la disperser".
La Monusco n'a pu être jointe dimanche matin par l'AFP.
Samedi 24 août au matin, vers 8 heures, deux obus de mortier sont tombés dans le quartier de Ndosho, dans l’ouest de Goma, faisant trois morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels. Peu de temps après, des habitants en colère ont convergé vers le centre-ville pour dénoncer l’inefficacité de la force d’intervention rapide de la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC) face aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). 
"Des manifestants ont commencé à circuler dans le centre-ville en brandissant le corps d’un chauffeur de taxi-moto, tué par un obus. Ils ont commencé à brûler des pneus sur les grandes artères et à caillasser les voitures de la Monusco", raconte Sekombi Katondolo, directeur de la radio Mutaani, contacté par FRANCE 24. 

"La police nationale congolaise, qui encadrait la foule, a tiré en l’air et fait usage de gaz lacrymogènes lorsque des manifestants ont voulu brûler une station d’essence de la Monusco", explique-t-il. Selon plusieurs témoins contactés sur place, cette "marche de colère" - pour reprendre l’expression de Radio Okapi, radio des Nations unies en RDC - était d’une ampleur inhabituelle pour Goma. 
Plusieurs obus étaient déjà tombés sur la ville jeudi alors que les combats ont repris mercredi soir entre l'armée congolaise et le M23, actif depuis mai 2012 dans la province instable du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale. 
Manifestation dans les rues de Goma, samedi matin
© Jeroen van Loon (www.compassmedia.nl)
Le M23 tenu pour responsable
Le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée congolaise, assure que les obus ont été tirés depuis les positions du M23. Une thèse confirmée par la Monusco, dans un communiqué. "Nous avons pour ordre d’intervenir avec la dernière énergie pour protéger les civils", explique à FRANCE 24 le lieutenant-colonel Félix Basse, porte-parole de la Monusco. 

"Présentement, nous sommes en train d’engager les positions du M23 sur les collines de Kibati", explique-t-il. "Nos hélicoptères d’attaque les bombardent par rotations successives, en soutien à l’offensive des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo). L’objectif est de les repousser au-delà des collines de Kibati pour qu’ils ne représentent plus une menace pour Goma."

Joint par FRANCE 24, le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama, nie lui toute responsabilité des rebelles dans les tirs d’obus de ce samedi. Selon lui, "les tirs provenaient des positions de l’armée gouvernementale et de la Monusco". Le président du mouvement rebelle a d’ailleurs adressé samedi une lettre ouverte au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, accusant Kinshasa de bombarder les populations et exigeant la création d’une commission d’enquête indépendante.

L’ombre de Kigali
Jeudi, le gouvernement rwandais avait accusé l’armée congolaise de tirer des obus sur son territoire. Le porte-parole de l'armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita, a depuis mis en garde la République démocratique du Congo et averti que Kigali ne resterait pas longtemps sans réagir.

La RDC et l'ONU accusent régulièrement le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le mouvement rebelle congolais M23, ce que les deux pays ont toujours démenti. Le 25 juillet dernier, le secrétaire d’État américain John Kerry avait lui aussi dénoncé l’aide apportée par Kigali aux rebelles du M23.

Mais les mises en causes occidentales restent pour l’instant lettre morte à l’ONU. Jeudi 22 août, selon l'agence Reuters, des diplomates rwandais sont une nouvelle fois parvenus à faire échouer un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les attaques du M23 contre les populations civiles.