Samedi, l’ancien président américain Barack Obama était l’invité du club d’innovation Les Napoléons à Paris. Selon le Canard Enchaîné, ce réseau B2B aurait payé plus de 400 000 $ pour accueillir Obama à sa conférence.
« L’UE doit reconnaître que le micro management de tous les aspects de la vie des gens en Europe peut être frustrant. Les gens ont besoin de pouvoir sentir qu’ils peuvent eux-mêmes décider de certaines choses au niveau local ».
4 grandes menaces pour l’avenir
Lorsqu’on lui a demandé quelles étaient les problèmes majeurs auxquels le monde devait faire face à court terme, le premier président américain noir a répondu qu’il voyait 4 menaces.
1/ L’inégalité croissante dans le monde.
2/ L’absence de coopération internationale pour faire face aux grandes menaces posées par le changement climatique et le terrorisme.
3/ L’émergence d’États voyoux et anarchiques (par exemple, l’État islamique et la Corée du Nord ; mais Obama ne les a pas nommés).
4/ La menace pour notre démocratie posée par l’isolement idéologique en raison de la puissance des réseaux sociaux (Obama a mentionné Facebook) et leur technologie.
Une chambre d'écho idéologique
C’est surtout ce dernier point qui est intéressant. Car les algorithmes qui gèrent ces réseaux sociaux ne nous soumettent que des contenus qui ne font que confirmer nos convictions ou croyances. De ce fait, nous ne sommes plus réellement confrontés à des opinions ou des faits opposés.
L’expert de l’internet Lawrence Lessig, qui est aussi le créateur de la licence des Creative Commons, s’inquiète de la fragmentation de l’Internet générée par les algorithmes. L’année dernière, il avait exprimé cette crainte dans les colonnes du journal français Libération :
« Dans le monde physique, si on se promène dans la rue, on va être confronté à des gens différents, à des idées qu’on préférerait repousser.
Mais dans le cyberespace, il est de plus en plus facile de segmenter efficacement les gens, de les cantonner à leur propre univers. Cette efficacité même est un problème pour la liberté. C’est une évolution dévastatrice, qui détruit la base de l’engagement démocratique. Et nous ne savons pas comment surmonter cela. »
En d’autres termes, nous sommes de plus en plus englués dans une toile d’actualités et de « fake news ». Celle-ci forme une véritable chambre d’écho idéologique sur Internet, qui nous enferme dans nos convictions.
Et ce phénomène pose un problème colossal. Une étude récente menée dans plus de 26 pays, dont la Belgique, montre que plus de la moitié de la population prend connaissance des actualités sur les réseaux sociaux. Pour les jeunes âgés d’entre 18 et 24 ans, les réseaux sociaux sont même le canal d’information prioritaire.
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