Kabila avec son entourage corrompu, ils fabriquent toutes sorte des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir en 2016, en torpillant la constitution de la RDC, tel qu'il a fait en 2011.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avec des responsables de l'organisation des élections à Kinshasa, le 4 mai 2014 ©AFP
Kinshasa (AFP)
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, doit respecter la Constitution de son pays qui lui interdit de briguer un nouveau mandat en 2016, a déclaré dimanche à Kinshasa le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
Le ministre des Affaires étrangères américain a également annoncé que Washington avait décider de débloquer immédiatement 30 millions de dollars d’aide supplémentaires destinés à soutenir le processus électoral congolais et la reconstruction dans l’Est du pays ravagé par vingt ans de conflits.
"Je crois que (le président Kabila) a clairement en tête le fait que les Etats-Unis d’Amérique sont intimement convaincus [...] que le processus constitutionnel doit être respecté", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères américain, John Kerry à l’issue d’une rencontre avec le président congolais.
"C’est ainsi que l’on renforce un pays.Je n’ai aucun doute sur le fait que l’héritage du président Kabila sera défini par les progrès qu’il a fait, en particulier l’année dernière, en vue de la résolution de la question sécuritaire dans l’Est du pays, et sur le plan économique", a dit M. Kerry, faisant référence à la victoire de l’armée congolaise sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) fin 2013, et à la stabilisation de l’économie nationale, notamment grâce à une maîtrise de l’inflation.
"C’est un homme jeune qui dispose encore d’un temps considérable pour apporter sa contribution à son pays", a estimé le secrétaire d’Etat.
"Les Etats-Unis d’Amérique pensent qu’un pays est renforcé, que son peuple éprouve du respect pour sa nation et son gouvernement quand le processus constitutionnel est mis en oeuvre comme il convient et qu’on s’attache à le faire respecter", a encore dit M. Kerry.
"Comme signe de notre engagement" au soutien du gouvernement et du peuple congolais, "les Etats-Unis vont débloquer immédiatement 30 millions de dollars de financement supplémentaires destinés à soutenir des élections transparentes et crédibles de même que des programmes de reconstruction dans l’Est du Congo", a-t-il ajouté.
"Il va sans dire, évidemment, que les échéances et le processus (électoral) doivent être fixés et parfaitement définis, et le plus tôt sera le mieux", a précisé M. Kerry.
Le secrétaire d’Etat est aussi revenu sur la situation dans l’Est, où l’armée congolaise, soutenue par les Casques bleus de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) poursuit son travail de pacification."Nous devons maintenir la pression sur les FDLR (rebelles hutu rwandais) et les autres groupes armés" (une cinquantaine) qui sont encore actifs dans la moitié est du pays, a-t-il dit.
Arrivé au pouvoir par voie successorale à la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila, en 2001, Joseph Kabila est âgé de 42 ans.
Elu chef de l’Etat en 2006 à l’occasion des premières élections libres du Congo indépendant, il s’est maintenu au pouvoir pour cinq années de plus en 2011 à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition et la communauté internationale.
La Constitution lui interdit de se présenter pour un nouveau mandat en 2016, mais nombre d’opposants soupçonnent son clan de vouloir modifier la loi fondamentale pour lui permettre de se maintenir au pouvoir.
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