"Le gouvernement de Joseph Kabila payera très cher cette intégration des militaires rwando-ougandais du M23 dans la FARDC. Pour se maintenir au pouvoir, Kabila veut faire plaisir à Kagamé et Museveni en intégrant ces étrangers cruels dans notre armée. Pourtant il réconnait ke leur but final c'est la balkanisation de la RDC. Cela se retournera contre lui et son gouvernement."
publié il y a 6 heures, 35 minutes, | Denière mise à jour le 30 septembre, 2013 à 8:45 | sous Actualité, La Une, Nord Kivu, Sécurité.
Mots clés: FARDC, Kampala, M23
En avant-plan, Sulutani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012
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Une telle démarche est «dangereuse» pour le pays, estime la société
civile dans cette correspondance publiée à Goma en début du week-end
dernier.
«Notre coordination a appris la proposition du président ougandais d’une solution à la burundaise de la crise du M23. C’est-à-dire, l’octroi d’une amnistie générale à tous les éléments du M23 pour leur intégration ensuite dans les FARDC. Notre coordination attire l’attention de Mme Mary Robinson et de M. Martin Kobler sur le danger que pareille initiative présente», a affirmé le porte-parole de la société civile du Nord Kivu, Omar Kavota.
D’après lui, «une intégration de ce genre consacrerait l’impunité flagrante des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et d’autres graves violations des droits humains perpétrés par les criminels du M23».
Pour la population du Nord-Kivu, a poursuivi Omar Kavota, «la rébellion du M23 est composée des criminels, des militaires rwandais et ougandais qui cherchent à nouveau à infiltrer l’armée congolaise en vue de continuer à fragiliser la réforme de l’armée entreprise par le gouvernement et poursuivre le plan de la balkanisation.»
Il y a dix jours, Omar Kavota avait exprimé sa «déception suite à la disponibilité du gouvernement congolais à intégrer les rebelles du M23 dans l’armée même dans les institutions politiques », estimant qu’en faisant cela, Kinshasa risquerait « d’intégrer au sein des FARDC une très grande partie de l’armée rwandaise».
Le gouvernement congolais a pour sa part remis à la Monusco une liste reprenant près d’une centaine de membres de la rébellion du M23 qu’il ne souhaite pas réintégrer dans l’armée.
Officiellement, les rebelles estiment que les questions liées à leur réintégration dans l’armée sont « subsidiaires ». C’est ce qu’a affirmé à l’AFP Bertrand Bisimwa, le président du M23 :
En novembre 2012, les rebelles ont occupé brièvement la ville de Goma avant de la quitter en échange des négociations ouvertes en décembre de la même année à Kampala. Ces pourparlers suspendus depuis mai ont repris le 10 novembre dernier après que les FARDC appuyées par la brigade offensive de la Mission de l’Onu en RDC ont repoussé les rebelles à une trentaine de kilomètres de Goma qu’ils menaçaient de reprendre.
Lire aussi sur radiookapi.net:
«Notre coordination a appris la proposition du président ougandais d’une solution à la burundaise de la crise du M23. C’est-à-dire, l’octroi d’une amnistie générale à tous les éléments du M23 pour leur intégration ensuite dans les FARDC. Notre coordination attire l’attention de Mme Mary Robinson et de M. Martin Kobler sur le danger que pareille initiative présente», a affirmé le porte-parole de la société civile du Nord Kivu, Omar Kavota.
D’après lui, «une intégration de ce genre consacrerait l’impunité flagrante des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et d’autres graves violations des droits humains perpétrés par les criminels du M23».
Pour la population du Nord-Kivu, a poursuivi Omar Kavota, «la rébellion du M23 est composée des criminels, des militaires rwandais et ougandais qui cherchent à nouveau à infiltrer l’armée congolaise en vue de continuer à fragiliser la réforme de l’armée entreprise par le gouvernement et poursuivre le plan de la balkanisation.»
Il y a dix jours, Omar Kavota avait exprimé sa «déception suite à la disponibilité du gouvernement congolais à intégrer les rebelles du M23 dans l’armée même dans les institutions politiques », estimant qu’en faisant cela, Kinshasa risquerait « d’intégrer au sein des FARDC une très grande partie de l’armée rwandaise».
Le gouvernement congolais a pour sa part remis à la Monusco une liste reprenant près d’une centaine de membres de la rébellion du M23 qu’il ne souhaite pas réintégrer dans l’armée.
Officiellement, les rebelles estiment que les questions liées à leur réintégration dans l’armée sont « subsidiaires ». C’est ce qu’a affirmé à l’AFP Bertrand Bisimwa, le président du M23 :
“Nous nous battons pour le pays et pour notre survie. Pour la sécurité de notre population, le retour des réfugiés et la réconciliation nationale. C’est à ces problèmes qu’il faut accorder beaucoup plus d’importance. Ces questions doivent trouver une réponse à Kampala. Nous ne nous battons pas pour l’amnistie, nous ne nous battons pas pour l’intégration. (…) La question de l’amnistie, la question de l’intégration, ce sont des questions subsidiaires.Les dirigeants du M23 ont combattu au sein de l’ex-rébellion du CNDP avant d’intégrer l’armée aux termes d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 à Goma avec le gouvernement. Le M23 tire son nom de cet accord de paix dont il revendique la pleine application depuis mai 2012.
En novembre 2012, les rebelles ont occupé brièvement la ville de Goma avant de la quitter en échange des négociations ouvertes en décembre de la même année à Kampala. Ces pourparlers suspendus depuis mai ont repris le 10 novembre dernier après que les FARDC appuyées par la brigade offensive de la Mission de l’Onu en RDC ont repoussé les rebelles à une trentaine de kilomètres de Goma qu’ils menaçaient de reprendre.
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