Un jeune garçon, combattant maï-maï (photos archives février 2009).
Susan Schulman/Getty Images
À Lubumbashi, cette semaine, la Monusco a remis à leurs
familles 82 enfants qui faisaient partie de la milice Kata Katanga,
celle qui avaient investi la ville de Lubumbashi en mars 2013.
Contrairement aux adultes qui ont été mis à la disposition de la justice
et transférés à Kinshasa, ces jeunes mineurs avaient été confiés à
l'Unicef pour leur réinsertion.
Ils étaient environ 80 enfants mineurs au milieu de plus de 400 adultes, tous membres de la milice Kata Katanga, qui avait investi le centre-ville de Lubumbashi en mars 2013. Certains avaient rejoint des parents, d’autres pas.
Incorporés de force ou après des promesses alléchantes, ces jeunes avaient servi surtout pour le transport des vivres et du matériel. Ils étaient aussi utilisés aux travaux domestiques.
Bardés de fétiches et placés en première ligne, c’étaient aussi eux qui devaient servir de chair à canon lors d’affrontements avec la force publique ou avec des groupes armés rivaux.
Selon un officier supérieur de la police nationale, lors de l’opération de Lubumbashi, les enfants avaient ainsi été disposés de façon à couvrir les adultes équipés d’armes de guerre.
Une stratégie utilisée pour gêner, selon le même officier, toute intervention musclée des forces de l’ordre. Malheureusement, pour arrêter la progression des miliciens, la police et l’armée avaient fait usage de la force.
« Les commandants enrôlent les enfants en leur faisant des promesses »
Dee Brillenburg Wurth est chef de la protection des enfants à la Monusco. Elle explique le mécanisme d’enrôlement des enfants-soldats et la façon dont on se sert d’eux.
« Il y a des enfants qui s’enrôlent volontairement, parce que leur frère ou leur oncle est dedans. La pauvreté, le manque de possibilité de travail, d’éducation, pousse les enfants, incités parfois par leurs parents, à rejoindre un groupe armé, surtout quand on fait la promesse d’argent, d’éducation. C’est comme ça que les commandants enrôlent les enfants, c’est en leur faisant des promesses. »
« Très souvent, au début, on utilise les enfants comme porteurs. Il y en a aussi beaucoup qui servent d’escortes aux commandants ou qui font la cuisine et qui participent aux pillages. Environ la moitié d’entre eux sont utilisés comme combattants, surtout les garçons, souvent en première ligne, où beaucoup meurent, forcément.
On les utilise également pour enterrer les morts sur le champ de bataille. En général, les filles qu’on récupère sont utilisées comme cuisinières et à des fins sexuelles. »
Incorporés de force ou après des promesses alléchantes, ces jeunes avaient servi surtout pour le transport des vivres et du matériel. Ils étaient aussi utilisés aux travaux domestiques.
Bardés de fétiches et placés en première ligne, c’étaient aussi eux qui devaient servir de chair à canon lors d’affrontements avec la force publique ou avec des groupes armés rivaux.
Selon un officier supérieur de la police nationale, lors de l’opération de Lubumbashi, les enfants avaient ainsi été disposés de façon à couvrir les adultes équipés d’armes de guerre.
Une stratégie utilisée pour gêner, selon le même officier, toute intervention musclée des forces de l’ordre. Malheureusement, pour arrêter la progression des miliciens, la police et l’armée avaient fait usage de la force.
« Les commandants enrôlent les enfants en leur faisant des promesses »
Dee Brillenburg Wurth est chef de la protection des enfants à la Monusco. Elle explique le mécanisme d’enrôlement des enfants-soldats et la façon dont on se sert d’eux.
« Il y a des enfants qui s’enrôlent volontairement, parce que leur frère ou leur oncle est dedans. La pauvreté, le manque de possibilité de travail, d’éducation, pousse les enfants, incités parfois par leurs parents, à rejoindre un groupe armé, surtout quand on fait la promesse d’argent, d’éducation. C’est comme ça que les commandants enrôlent les enfants, c’est en leur faisant des promesses. »
« Très souvent, au début, on utilise les enfants comme porteurs. Il y en a aussi beaucoup qui servent d’escortes aux commandants ou qui font la cuisine et qui participent aux pillages. Environ la moitié d’entre eux sont utilisés comme combattants, surtout les garçons, souvent en première ligne, où beaucoup meurent, forcément.
On les utilise également pour enterrer les morts sur le champ de bataille. En général, les filles qu’on récupère sont utilisées comme cuisinières et à des fins sexuelles. »
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