Une jeune fille passe devant un tank de l'armée congolaise, près de Goma, le 7 août dernier.
REUTERS/Thomas Mukoya
Des combats ont lieu depuis une semaine entre les forces
congolaises et le M23, dans les environs de Goma, dans l’est de la
République démocratique du Congo. Ce jeudi, la ville de Goma a été
touchée par des obus qui ont tué au moins quatre personnes et blessé
douze autres, selon un bilan provisoire. Le gouverneur du Nord-Kivu
demande une intervention directe de la Monusco, la force des Nations
unies déployée dans la région.
« Au total, nous avons essuyé cinq obus. Il y a une partie
qui est tombée autour de l’université de Goma, une autre autour de la
prison centrale. Et d’autres dans des quartiers habités de la ville de
Goma, ce qui a inquiété l’ensemble de la population, alors que tout le
monde était en train de suivre les affrontements qu’il y a, à plus de 15
km, entre les FARDC (Forces armées de la RDC, ndlr) et les éléments du M23 », a expliqué au micro de RFI Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu. « Le bilan actuel et provisoire est de quatre morts et douze blessés enregistré. Mais comme les obus sont tombés dans des endroits différents, il est trop tôt pour donner un bilan définitif », a-t-il précisé. Il a également fait état d’une réunion des autorités de Goma avec le commandement de la région militaire.
La Monusco saisie par le gouverneur du Nord-Kivu
Il a également annoncé avoir saisi la Monusco. « Il y a quelques jours [la Monusco] a créé une zone de sécurité à Goma et dans ses alentours. La Monusco avait clairement dit et indiqué que si un obus tombait dans la zone de sécurité, elle allait directement entrer en jeu », souligne le gouverneur du Nord-Kivu.
La Monusco l’a assuré qu’une cellule de crise devait se réunir, ce jeudi soir, pour « envisager des mesures urgentes à prendre au niveau des Nations unies ».
Des positions de la force de l'ONU ont d’ailleurs été visées, selon Martin Kobler, chef de la Monusco, qui a mis en garde la rébellion du M23. « Nous ne tolérerons aucune attaque de civil », a-t-il averti. La Monusco a par ailleurs promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'avancée des rebelles et protéger la population.
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