Tout sera mis en berne demain mardi 13 août 2013. Aucune activité ne doit avoir lieu sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu, singulièrement dans les territoires de Nyrangongo, Rutshuru, Beni où la population est priée d’observer une ville morte en mémoire des victimes d’affres de guerre leur imposée par le M23.
Ainsi en a décidé le président de la Société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti. Une démarche à laquelle, il invite les humanitaires d’y souscrire. Endéans ce délai, précise Thomas d’Aquin Mwiti, la brigade spéciale devra lancer un assaut spectaculaire contre le M23. Soit une offensive qui doit mettre hors d’état de nuire tous les criminels armés et pour qu’enfin, la population puisse de nouveau aspirer à la vie normale.
Mais aussi, il tient à l’œil le gouvernement central appelé à mettre fin aux pourparlers de Kampala et laisser les FARDC faire leur travail. « Le mardi, nous allons devoir demander à la population du Nord-Kivu de rester à la maison. Nous lançons cette activité pour demander au Chef de l’Etat et aux autorités du pays de mener, dans le bref délai, des actions allant dans le sens de sauver ces victimes dans les territoires de Nyrangongo, Rutshuru, Beni », a martelé le président de la Société civile du Nord-Kivu. Tous ne s’accordent pas sur un même langage. Certaines associations de la province ne partagent pas l’avis de la Société civile sur la date choisie pour l’organisation de cette journée ville morte. C’est notamment, la jeunesse de Rutshuru qui estime, selon elle, que le deuil devrait commencer un peu plutôt, soit à partir du vendredi 8 août dernier et se poursuivre sur trois jours. Par ailleurs, le jeudi 1er août dernier, la Société civile avait donné sept jours à la Brigade d’intervention de la Monusco pour lancer l’offensive contre les groupes armés dont le M23, promettant des actions de grande envergure si cette force n’entamait pas la traque contre les milices, passé ce délai.
Réagissant à cet ultimatum, le président de la fédération de l’UDPS/Goma, Rubens Mikindo, avait invité les habitants du Nord-Kivu à ne pas recourir à la violence pour manifester contre la Monusco.
A l’entendre, la Société civile s’était trompé de cible, expliquant que la Monusco n’est qu’une « invitée » du gouvernement. Mikindo avait plutôt appelé la société civile à mener des actions concertées avec la mission onusienne qui est son partenaire. Face à cette agitation, le gouverneur Julien Paluku a calmé le jeu. La Monusco a parfois des stratégies qu’elle ne peut pas tout livrer à l’opinion, a-t-il déclaré, le vendredi dernier, lors des manifestations des jeunes.
Eugène Khonde
A l’entendre, la Société civile s’était trompé de cible, expliquant que la Monusco n’est qu’une « invitée » du gouvernement. Mikindo avait plutôt appelé la société civile à mener des actions concertées avec la mission onusienne qui est son partenaire. Face à cette agitation, le gouverneur Julien Paluku a calmé le jeu. La Monusco a parfois des stratégies qu’elle ne peut pas tout livrer à l’opinion, a-t-il déclaré, le vendredi dernier, lors des manifestations des jeunes.
Eugène Khonde
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