vendredi 29 mars 2013
Selon la Sûreté de l’Etat belge. Gisèle Mandaila au M23
(L'Avenir Quotidien 28/03/2013)
Gisèle Mandaila, députée bruxelloise FDF, ex-secrétaire d’Etat aux Familles et deux autres élus d’origine congolaise sont cités dans un rapport de la Sureté de l’Etat belge pour être en relation avec l’Eglise de Scientologie, soucieuse d’étendre son influence en Rd Congo. Le même rapport évoque le soutien de la Scientologie aux rebelles pro-rwandais du M23
Celle qui est désormais considérée comme traître à Matonge a intenté une action judiciaire contre la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom pour être rétablie dans ses droits. D’autant que ce rapport de la Sûreté lui aurait causé un préjudice grave et il ne vise qu’à la décrédibiliser
La Belge d’origine congolaise avoue qu’elle n’a jamais eu de contacts avec la Scientologie et rappelle qu’en novembre 2012, elle avait même demandé au ministre belge des Affaires étrangères de condamner fermement le M23 et ses alliés rwandais.
Au fur à mesure, les masques sont entrain de tomber quant aux soutiens extérieurs dont aurait bénéficié le mouvement rebelle M23 réputé très dangereux pour ses violations fragrantes des droits de l’homme en Rd Congo. Au-delà des révélations de certaines Ongs spécialisées dans la défense des droits de l’homme, c’est une enquête des experts des Nations Unies qui a mis à nu l’implication du Rwanda et de l’Ouganda dans le recrutement, le financement et l’utilisation des rebelles du M23 pour déstabiliser la Rd Congo.
Nombreux sont les Congolais qui n’ont cessé de dire que la guerre que connaissait la Rd Congo l’était par procuration, surtout que les rebelles devaient réaliser un agenda leur imposé par leurs maîtres à penser. Et ces maîtres se recrutent au Rwanda, en Ouganda et dans certaines multinationales accros au pillage des ressources et à l’exploitation illégale de celles-ci.
C’est dans ce contexte qu’intervient un rapport de la Sûreté d’Etat belge accusant Gisèle Mandaila Malamba, Belge d’origine congolaise, députée bruxelloise FDF, ex-secrétaire d’Etat aux Familles d’être en relation avec l’Eglise Scientologie, qui soucieuse d’étendre son influence en Rd Congo et qui apporterait son soutien aux rebelles pro-rwandais du M23.
Mandaila réclame réparation
Même s’il n’y a pas de fumée sans feu, la dépêche du journal Le Soir renseigne que c’est une femme meurtrie qui s’est finalement résolue à introduire une action judiciaire pour rétablir sa réputation. Gisèle Mandaila, députée bruxelloise FDF, ex-secrétaire d’Etat aux Familles, vient d’adresser à la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, une citation à comparaître, le 9 avril prochain, devant le tribunal de première instance de Bruxelles, apprend-t-on de la même source. Gisèle Mandaila réclame 15.000 euros de dommages et intérêts. « Ce prétendu rapport de la Sûreté m’a causé un préjudice grave… J’ai même reçu des menaces anonymes par téléphone : on m’annonçait qu’on allait enlever mon fils, âgé de 7 ans, pour que je comprenne ce qu’est la trahison »…
Il sied de souligner que tout est parti de la publication, le 17 janvier dernier, d’extraits d’un rapport de la Sûreté sur les sectes et leur lobbying auprès des responsables politiques. Trois élus d’origine congolaise, Gisèle Mandaila (FDF), Bertin Mampaka (CDH) et Pierre Migisha (CDH), étaient cités pour être en « relation » avec l’Eglise de scientologie, soucieuse d’étendre son influence en République démocratique du Congo (RDC). Le même rapport évoquait le soutien présumé de la Scientologie aux rebelles pro-rwandais du M23.
« Vu mon engagement, sur le terrain, auprès des jeunes d’origine congolaise, afin qu’ils ne finissent pas membres d’une bande urbaine, et mon implication aux côtés des femmes, qu’elles soient d’origine congolaise ou rwandaise, l’annonce de mes prétendus liens avec la Scientologie et le M23 ne visent qu’une chose : me décrédibiliser. Et cela a fonctionné : on m’a fait comprendre qu’il valait mieux que j’évite le quartier de Matonge, parce qu’on m’y considérait comme traître ! »
La Sûreté de l’Etat belge ne dément pas
« La Sûreté de l’Etat n’a pas démenti le contenu du rapport, relève Georges Henri Beauthier, avocat de la députée bruxelloise. Nous n’avions d’autre choix que d’assigner le Service public fédéral Justice, en la personne de la ministre Annemie Turtelboom. Si elle intervient pour dire que la Sûreté s’est trompée, ou qu’elle a été trompée, éventuellement, par un informateur mal intentionné, nous sommes prêts à interrompre l’action civile ».
« Je n’ai jamais eu de contacts avec la Scientologie, insiste Gisèle Mandaila. Et en novembre 2012, j’ai demandé au ministre belge des Affaires étrangères, M. Reynders, de condamner fermement le M23 et ses alliés rwandais. Les fréquentations qu’on me prête sont farfelues. Qu’attendent la Sûreté et sa ministre de tutelle pour les démentir ? ». Du côté de la Sûreté, on se contente, jusqu’à présent, de confirmer qu’une plainte pénale a été déposée pour tenter d’identifier l’auteur de la fuite du rapport controversé. L’affaire n’en restera pas là. Bertin Mampaka précisait, mardi après-midi, qu’il avait l’intention, lui aussi, avec Pierre Migisha, d’assigner la ministre de la Justice, au civil.
Selon le moteur de recherche Wikipédia, Gisèle Mandaila Malamba, née à Kinshasa, le 4 septembre 1969, poursuivant actuellement une licence en sciences du travail est une femme politique belge d’origine congolaise membre des Fédéralistes Démocrates Francophones (FDF). Elle a assumé au sein du gouvernement Verhofstadt II les fonctions de Secrétaire d’état aux Familles et aux Personnes handicapées, adjointe au Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique sous la bannière du FDF (Front Démocratique Francophone), composante du MR.
Outre ses mandats, Gisèle Mandaila Malamba est active au sein de plusieurs associations culturelles et sociales, liées à la communauté congolaise de Belgique. Elle a été élue députée bruxelloise le 7 juin 2009.
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