Le pape Benoît XVI le 9 février 2013.
Reuters / Bianchi
Agé de 85 ans et fatigué, Benoît XVI ne se sentait plus en mesure d’assumer ses responsabilités et a pris la décision de démissionner. Cette nouvelle, annoncée ce lundi 11 février, tranche avec celle de ses prédécesseurs et notamment avec Jean-Paul II qui s’est éteint en 2005 au Vatican, au terme d’une longue maladie. En Afrique, le pape Benoît XVI était certes moins populaire que son prédécesseur, mais il était très respecté.
Les relations de Jean-Paul II et celles de Benoît XVI avec l'Afrique, c’est évident, n’ont pas été les mêmes. Avec ses quatorze voyages sur le continent - même dans des contrées reculées - et sa passion quasi paternelle pour l'Afrique, Jean-Paul II avait mis la barre très haut. Benoit XVI, lui, n'aura fait que trois déplacements sur le continent, au Cameroun et en Angola en 2009, puis au Bénin, en 2011.
Il faut dire qu'il a eu moins de temps et son âge, de fait, aura été un frein pour voyager. C’est un pape qui a donc peu voyagé. Par ailleurs, Benoît XVI n'est pas un homme avide de bains de foules ou de grands rassemblements. Il est davantage un théologien et un homme plus austère.
C’est ainsi, en tout cas, lorsqu’il était en route pour l'un de ses voyages en Afrique, en route, par exemple, pour Yaoundé, la capitale camerounaise, que Benoît XVI s'est exprimé sur la question du sida qui touche durement le continent. Il avait alors déclaré que l'on ne pouvait pas régler ce problème avec les préservatifs ; au contraire, leur utilisation « aggravait le problème », ce qui avait créé la polémique avant même qu’il ne commence sa visite au Cameroun.
Le synode de 2009
Malgré la controverse sur des sujets qui ont fâché, les évêques africains se souviennent plutôt du synode de 2009. Un synode consacré à l'Afrique et particulièrement aux questions de paix, de justice et de bonne gouvernance. Benoit XVI était allé rapporter les conclusions de ce synode au Bénin et avait insisté sur ce thème - très politique - de la bonne gouvernance sur le continent.
En Afrique, l’Eglise est dynamique mais elle est aussi concurrencée par d'autres mouvements religieux, notamment évangélistes. C'est également un continent où les religions peuvent également s'affronter comme par exemple au Nigeria, entre chrétiens et musulmans. Là encore, le pape a lancé, plusieurs fois, des appels au dialogue interreligieux. A quand, alors, un pape africain ?
Plusieurs potentiels successeurs sont déjà cités pour succéder au pape Benoît XVI.
Au micro de RFI, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan - en visite à Paris - à l'issue d'un entretien avec son homologue français François Hollande, n’a pas hésité à réagir.
Il faut dire qu'il a eu moins de temps et son âge, de fait, aura été un frein pour voyager. C’est un pape qui a donc peu voyagé. Par ailleurs, Benoît XVI n'est pas un homme avide de bains de foules ou de grands rassemblements. Il est davantage un théologien et un homme plus austère.
C’est ainsi, en tout cas, lorsqu’il était en route pour l'un de ses voyages en Afrique, en route, par exemple, pour Yaoundé, la capitale camerounaise, que Benoît XVI s'est exprimé sur la question du sida qui touche durement le continent. Il avait alors déclaré que l'on ne pouvait pas régler ce problème avec les préservatifs ; au contraire, leur utilisation « aggravait le problème », ce qui avait créé la polémique avant même qu’il ne commence sa visite au Cameroun.
Le synode de 2009
Malgré la controverse sur des sujets qui ont fâché, les évêques africains se souviennent plutôt du synode de 2009. Un synode consacré à l'Afrique et particulièrement aux questions de paix, de justice et de bonne gouvernance. Benoit XVI était allé rapporter les conclusions de ce synode au Bénin et avait insisté sur ce thème - très politique - de la bonne gouvernance sur le continent.
En Afrique, l’Eglise est dynamique mais elle est aussi concurrencée par d'autres mouvements religieux, notamment évangélistes. C'est également un continent où les religions peuvent également s'affronter comme par exemple au Nigeria, entre chrétiens et musulmans. Là encore, le pape a lancé, plusieurs fois, des appels au dialogue interreligieux. A quand, alors, un pape africain ?
Plusieurs potentiels successeurs sont déjà cités pour succéder au pape Benoît XVI.
Au micro de RFI, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan - en visite à Paris - à l'issue d'un entretien avec son homologue français François Hollande, n’a pas hésité à réagir.
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