(L'Avenir Quotidien
07/02/2013)
Dans une interview que le Premier ministre Matata Ponyo a
accordée à la chaîne câblée CNN du magnat de la presse Ted Turner, il a démontré
les mensonges de Paul Kagame qui refuse de reconnaître qu’il soutient les
rebelles du M23 en Rd Congo. Pour lui, quand on dit que le Rwanda soutient le
M23, ce n’est pas le Gouvernement de la Rdc qui le dit, mais c’est l’ONU qui l’a
dit à travers ses experts
Pour mettre un terme aux conflits à l’Est du
pays, le Premier ministre estime que la solution passe par le dialogue
constructif entre la Rd Congo et le Rwanda.
Dans un autre chapitre, le
chef du Gouvernement de la Rd Congo a insisté sur les performances économiques
engrangées par son pays. Des progrès énormes qui sont de nature à influer
positivement sur la paix et la sécurité dans l’ensemble du pays.
En
séjour de travail aux Etats-Unis d’Amérique depuis le 3 février 2013, le Premier
ministre Matata Ponyo a accordé une interview à la chaîne câblée CNN du magnat
de la presse Ted Turner où il a démontré et contredit les mensonges du négrier
Paul Kagame, président du Rwanda.
En effet, c’est l’Onu à travers ses
experts qui a affirmé noir sur blanc que le Rwanda avait contribué à soutenir
militairement et financièrement les rebelles du M23 qui sont en guerre contre le
Gouvernement de la Rd Congo et qui veulent renverser le président Joseph Kabila.
Eclairés par ce rapport, plusieurs pays ont suspendu leur coopération militaire
avec le Rwanda, lui demandant de mettre un terme à son appui militaire. Comme
conséquence, le ministre des Finances rwandais a été obligé de réduire les
perspectives de croissance en 2013. Ceci, parce que le Rwanda est l’un des pays
africains qui finance son budget à travers des appuis budgétaires des
partenaires au développement.
De même, la Maison Blanche à travers le
président Barak Obama, a appelé Paul Kagame pour insister sur l’importance de
mettre fin à tout soutien aux groupes armés en Rd Congo. Mais à toutes ces
demandes, Kagame y a réservé une fin de non recevoir, se contentant de dire
qu’il ne pouvait pas accepter ce genre de responsabilités, dans une interview
diffusée sur la même chaîne CNN. Sans toutefois parvenir à contredire le rapport
des experts des Nations Unies.
Les Nations Unies l’ont
dit
Réagissant à ce tissu de mensonges, le Premier ministre congolais a
dit que c’est bien beau de refuser la vérité. En effet, quand on dit que le
Rwanda est impliqué dans cette guerre, quand on dit que le Rwanda soutient le
M23, ce n’est pas le Gouvernement de la Rdc qui le dit, c’est bien l’ONU qui
l’affirme à travers ses experts. Et ce sont ces experts qui ont été sur terrain,
qui ont causé avec les officiers rwandais, des indépendants qui ont dit que le
Rwanda est impliqué jusqu’au cou.
Le Premier ministre a expliqué à son
interlocutrice (la journaliste) que quand on regarde les causes à la base de
cette crise, il y a des appuis extérieurs. Si les rebelles du M23 n’avaient pas
bénéficié d’un soutien extérieur pour venir déstabiliser le pays, à ce jour,
nous aurions eu la paix et la sécurité sur l’ensemble de la Rdc. Selon le
rapport du groupe d’experts des Nations Unies, on sent l’implication des pays
extérieurs. « Pour le cas du M23, nous avons notamment interrogé
individuellement plus de cent anciens combattants du mouvement rebelle ; 57
d’entre eux ont déclaré être des citoyens rwandais. Tous ont donné des
témoignages détaillés sur le soutien du Rwanda aux rebelles », a indiqué Steve
Hege brise, dans une interview accordée au journal Le soir.
Il dit avoir
corroboré ces informations avec un réseau de plus d’une centaine d’autres
sources notamment des leaders locaux, de commerçants, de simples paysans,
d’ex-officiers de l’armée rwandaise, ainsi que d’anciens officiers du CNDP qui
maintiennent de nombreux contacts avec leurs amis et membres de leurs familles
qui ont adhéré au M23.
De même, à travers des descentes fréquentes sur le
terrain dans des zones contrôlées par les groupes armés, ils ont été témoins
eux-mêmes d’une coopération étroite entre les rebelles et les forces spéciales
de l’armée rwandaise et de livraisons d’équipement militaire en provenance de
l’extérieur.
Le rapport conclut que le gouvernement du Rwanda a créé,
équipé, entraîné, et commandé le M23, mais que les rebelles bénéficiaient aussi
d’un soutien très important de la part des réseaux composés d’individus au sein
du gouvernement ougandais. L’un des faits les plus palpables, c’est la présence
des troupes ougandaises venues renforcer les rebelles lors de la prise de
Kiwanja et de Rutshuru fin juillet 2012. Cette présence a été confirmée par des
dizaines d’ex-combattants, y compris deux Ougandais, des cartouches de l’armée
ougandaise trouvées sur les champs de bataille (annexe 28), ainsi que par
beaucoup de témoins directs dans les localités où ils ont été
déployés.
Pour un dialogue Rd-Congo-Rwanda
Réagissant à une
question relative aux pourparlers de Kampala entre la délégation de la Rd Congo
et le Mouvement rebelle M23, Matata Ponyo a dit que la fin de la guerre, c’est
le souhait de tout le monde. Pour lui, si le M23 souhaite la paix, nous allons
les accepter mais il ne faut pas des solutions qui soient piégées. « Que ça soit
des propositions transparentes et constructives et nous sommes d’accord pour la
paix définitive », dit-il. Mais pour lui, la solution passe par un dialogue
constructif entre la Rd Congo et le Rwanda, d’autant plus que la guerre dont la
Rdc est victime, est une guerre par procuration.
Au-delà de ceci,
l’effort que le Gouvernement est entrain de fournir, c’est de veiller à rétablir
la paix et la sécurité à l’Est du pays. Car selon lui, la situation que le pays
a connue en 2001 et en 2006 a complètement changé aujourd’hui. Et n’eût été la
guerre nous imposée par le Rwanda, nous aurions eu la paix et la sécurité dans
l’ensemble du pays, reconnaît le Premier ministre. Mais le rétablissement de la
paix est un processus et la Rd Congo est un pays qui a été amené dans une guerre
qu’elle n’a pas voulue. Et c’est grâce aux efforts fournis par le président de
la République, Joseph Kabila, que la paix a été instaurée.
Mais
aujourd’hui, explique le Premier ministre, le pays engrange des performances
économiques. « Nous faisons des progrès énormes qui sont de nature à influer
positivement sur la paix et la sécurité dans l’ensemble du pays ». Et lorsque
vous regardez le niveau du PIB, regardez aussi le niveau de croissance du PIB.
Parce que le niveau du PIB est influencé par le taux de croissance du PIB et
nous avons fait un taux de croissance de 7,2% en 2012 et nous espérons un taux
de croissance de 8,2% en 2013.
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