dimanche 9 décembre 2012

Goma en cinq questions

JEAN KALAMA CONTREBALANCE

COLETTE BRAECKMAN




Front Civil de Résistance Populaire FCRP- République Démocratique du Congo
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    Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga, directoire du Front Civil de Résistance Populaire (FCRP) aux questions-réponses de la jounaliste belge Colette Braekman
  1. Quelle est la situation sur le terrain ?
    ( Colette Braekman) Pressées de quitter Goma après l’ultimatum formulé à Kampala par les présidents de la région, les forces militaires du M23 devraient avoir quitté Goma ce week end. Elles y sont poussées aussi par le débarquement de 500 policiers congolais, arrivés par bateau, par le prochain redéploiement d’unités des forces gouvernementales et aussi par la perspective d’une arrivée prochaine des premiers éléments de la « force neutre » africaine, soit 800 militaires tanzaniens appuyés par une logistique sud africaine. Ce retrait s’accompagne de pillages massifs : bâtiments officiels vidés de leurs ordinateurs, maisons des autorités de l’Etat pillées, véhicules, qu’ils appartiennent à des particuliers ou des administrations emportés. Lorsque le propriétaire refuse, il est menacé de mort, lorsque la clé manque, une rafale dans le moteur paralyse l’engin. Assiégée par les pillards, la Banque centrale a résisté : des sacs ont été emportés mais le coffre n’a finalement pas pu être forcé. Selon des témoins, les biens pillés ont été emmenés vers Kibumba, au nord de Goma et mis en lieu sûr au Rwanda tandis que des jeunes gens, venus de Gisenyi, ont traversé la frontière pour « se servir ».
Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga - Il faut toujours rappeler que cette milice dite M23, ex CNDP dirigé, il y a quelques temps, par les criminels rwandais Nkundabatware puis Bosco Ntangada, qui répand, impunément et en permanence, la mort et la désolation à l'Est de la République Démocratique du Congo est rwandaise et non une rébellion congolaise! Les criminels James Kabarebe, ministre de la défense du Rwanda et Paul Kagame, président du Rwanda sont les pilotes de cette agression par le Rwanda contre la RDC qu'ils tentent, déséspérément, de masquer par cette aventure rwandaise M23 en RDC à laquelle nous sommes décidés à y mettre un terme par tous les moyens! Cette situation n'a pu être possible que grâce à la présence de Joseph Kabila au sommet du pouvoir en RDC et sa complicité active avec les dirigeants criminels rwandais Paul Kagame et James Kabarebe, ses mentors et maîtres à penser!
  1. Le retrait de Goma signifie-t-il un échec pour le M23 ?
    ( Colette Braekman)Alors que les militaires du mouvement ont obéi aux ordres venus de Kigali et de Kampala, l’aile politique a voulu pousser l’avantage, récupérer les griefs de l’opposition pour élargir sa base et susciter des ralliements, remettre en cause le chef de l’Etat.
    La prochaine négociation avec Kinshasa portera sans doute sur des questions de grades et d’affectations militaires, l’ « armée dans l’armée » restera en place pour quelque temps encore mais les acquis risquent de peser moins lourd que les blâmes : même les Tutsis congolais n’ont pas été unanimes à suivre le mouvement et la région l’a désavoué ; quant à l’opinion congolaise, même si elle se montre critique à l’encontre du président, elle n’a pas pour autant soutenu les rebelles.
Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga : Il faut rappeler aux opinions que, ce que le peuple congolais subit, aujourd'hui, est la conséquence de nombreux actes de haute trahison de Joseph Kabila qui, non seulement a pris en otage les institutions de la république pour ses intérêts de pouvoir personnel, il était soumis au diktat du pouvoir rwandais qui agissait par lui en RDC! Il a facilité l'infiltration des sujets rwandais à tous les niveaux du pouvoir politique et des institutions comme les forces armées, la police, la sécurité, les douanes.... Avec sa complicité avérée, les officiers généraux congolais patriotes étaient écartés soit par élimination physique soit par mise à l'écart en restant sans fonction pour être remplacés par des rwandais-tutsi! Je rappelle à madame Braeckman que ''tutsi congolais'' est une absurdité qui procède de la manipulation sémantique pour tordre la réalité en vue d'installer délibérément la confusion, l'amalgame parce qu'en RDC, l'appartenance à une tribu ou à une ethnie signifie et correspond à une dialecte: on est ''lunda'' parce qu'on fait partie de la communauté où on parle le lunda ,...La réalité ''tutsi-hutu'' n'est pas un gage d'appartenance à la Nation congolaise qui est la somme d'identités culturelles ( tribus, ethnies) qui sont dans l'espace géographique dénommée République Démocratique du Congo, mais une réalité à 100% rwandaise! La milice criminelle terroriste rwandaise tutsi dite M23 doit rentrer au Rwanda et il n'y a rien à négocier! Et avec qui? La résistance patriotique ne reconnaît pas comme président de la république l'usurpateur Joseph Kabila, complice du M23 et du pouvoir rwandais, , s'il négocie, cela n' engage que lui!
  1. Quel fut le rôle de la communauté internationale ?
    ( Colette Braekman)Sans avoir pu empêcher la chute infamante de Goma, elle n’est pas restée inactive. Du côté occidental, même les Britanniques ont suspendu leur aide au Rwanda, Hillary Clinton a eu des mots de blâme très durs, la France a rédigé les résolutions du Conseil de sécurité, amendées par l’américaine Susan Rice. Quant à la Belgique, elle s’est payée de mots, mais n’a rien entrepris de concret pour peser sur les évènements, réussissant à la fois à mécontenter le Rwanda et à décevoir Kinshasa. Par contre, les pays africains voisins du Congo ont déployé une activité intense : cinq réunions de chefs d’Etat à Kampala, préparation d’une force neutre dont la Tanzanie prendra la tête, pressions multiples de la diplomatie parallèle assorties de la menace d’une internationalisation du conflit, qui aurait vu débarquer à Goma Angolais et Tanzaniens. Quant à la Monusco, elle n’a empêché ni la chute de Goma ni les pillages mais l’engagement de ses hélicoptères de combat a été plus « robuste » que par le passé et des vols de reconnaissance surveillent désormais le M23.
Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga : Madame Braeckman aurait fait oeuvre utile en nous dispensant du terme ''communauté internationale'' parce que nous en faisons partie et on ne nous demande jamais notre avis! Pour madame Braeckman ''communauté internationale'' veut dire ''blanc''! Sa question doit être, en sous entendu: « Quel fut le rôle des blancs dans la tragédie qui a coûté la vie de plus de 8 Millions d'êtres humains en RDC? »! Je soutiens que c'est absolument faux de dire que ce sont les pays comme la France, la Belgique, la Grande Bretagne, les Etats Unis, parce qu'en fait, ce ne sont pas les Etats cités qui se sont lancés dans l'entreprise criminelle de déstabilisation de la RDC, mais des individus qui ont abusé de leurs prérogatives officielles pour mener ou commanditer, sous couvert de leurs pays respectifs, des actions criminelles pour leurs intérêts personnels, notamment le britannique Tony Blair, ancien 1er ministre britannique qui rase les mûrs, aujourd'hui! Après avoir piloté,impunément, l'agression contre la RDC par le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et couvert les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et génocide en RDC, monsieur Tony Blair est conseillé spécial des criminels Paul Kagame, le rwandais et Yoweri Museveni,l'Ougandais! Je n'ai pas oublié le belge Louis Michel, qui s'était érigé, toute honte bue, en donneur de leçon de la pseudo démocratie en boîte de conserve pour la RDC et frappé de daltonnisme, il ne sait pas faire la distinction entre dictature, totalitarisme et démocratie lorsqu'il s'agit de la RDC! Le belge Louis Michel, auto proclamé spécialiste du Congo, pour ses intérêts personnels, est l'allié furtif des rwandais tueurs des congolais! Quant à la MONUSCO, Goma est la preuve de la sinécure de cette institution des Nations Unies qui n'a rien à faire au Congo et qui doit dégager, n'en déplaisent aux vendeurs d'armes de guerre pour qui cette présence et l'état permanent de guerre en RDC est une opportnité qu'il faut entretenir pour faire du chiffre!
  1. Le président Kabila sort-il affaibli ou renforcé ?
    (Colette Braekman) La défaite de son armée, minée par les trahisons à tous les niveaux, -malgré la performance de certains bataillons- a considérablement affaibli le chef de l’Etat, qui a même été soupçonné de complicité avec les rebelles via son chef d’Etat major, Amisi Tango Fort, qui a fini par être suspendu. La crise a révélé aussi l’ampleur des critiques à l’encontre du président, son manque de charisme, les défauts de sa gouvernance, les multiples affaires non résolues. Cette décrébibilisation a été accélérée par le travail de sape mené par les rebelles et leurs alliés rwandais, qui ont répandu des accusations fausses, soudoyé des groupes armés au Kivu et dans d’autres provinces, tenté de séduire des personnalités de l’opposition. Cependant, Joseph Kabila en a vu d’autres : s’il a reculé, -comme il l’a déjà fait maintes fois- c’est aussi pour mieux se remettre en piste, même si ses atouts s’inscrivent en négatif : aucun successeur possible ne se distingue au sein de la classe politique, les pays africains, dans leur grande majorité, le soutiennent et ne remettent pas en cause le résultat des élections. Quant au Rwanda et à l’Ouganda, s’ils veulent affaiblir Kabila pour extorquer des concessions et l’empêcher de restaurer la pleine souveraineté de l’Etat au Kivu, ils ont désavoué les rebelles qui rêvaient d’aller jusqu’à Kinshasa imposer un changement de régime. L’homme a reçu des coups certes, il a été mis dans les cordes, mais même KO, il est resté debout.
Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga : Faire semblant d'ignorer l'action de la résistance patriotique sur l'échiquier politique de la RDC, aujourd'hui, connote de la mauvaise foi voire de la volonté délibérée de travestir ou de masquer la réalité! Lorsque Madame Braeckman continue à vouloir faire croire qu'aucun successeur possible à Joseph Kabila ne se distingue au sein de la classe politique congolaise, peut-être a-t-elle raison étant donné qu'elle s'est limitée à rechercher de successeur potentiel parmi ceux qui se vautrent dans la ''mangeoire'' ou se targuent, pour certains, d'être opposants! La résistance n'est pas l'opposition parce que ceux qui se targuent d'être opposants font partie du système du pouvoir honni de Joseph Kabila! Ils reconnaissent ce dernier et lui servent de décor! La résistance avait réjeté la mascarade du 28 novembre 2011 qui avait tenu lieu d'élections présidentielle et législative ainsi que les résultats qui en sont issus! La cour suprême, sensée lui conférée la légitimité et dont les membres étaient corrompus, avait dit le droit sur base des faux résultats tricotés, pour la circonstance, par la CENI, s'est disqualifiée!
Pour la résistance, Joseph Kabila n'est pas Président de la République Démocratique du Congo, il dirige indument et par défi! Il y a vacance de pouvoir en RDC! Madame Braeckman, devenue apologiste de circonstance, tente désespérément de disculper ce psychopathe avéré qui a excellé dans sa capacité de dissimulation, une des caractéristiques principales de ces malades! Elle prétend que l'armée nationale a été minée par des trahisons à tous les niveaux, ( Je rappelle que ce n'est pas l'armée de Joseph Kabila mais du peuple congolais et que la RDC n'est pas sa propriété privée) mais le principal traitre qui a fragilisé les FARDC avec la complicité des rwandais-tutsi, c'est lui Joseph Kabila!
  • Qui a donné l'uniforme des FARDC aux miliciens rwandais-tutsi de l'ex CNDP, aujourd'hui M23? C'est Joseph Kabila!
  • Qui a nommé les infiltrés rwandais-tutsi aux fonctions stratégiques des forces armées, la police et les services de sécurité? C'est lui Joseph Kabila!
  • Qui a ordonné la mutation incongrue du général patriote congolais Mbunza Mabe à 2000 Kms du lieu des opérations à Bukavu en 2004!
La liste des trahisons de Joseph Kabila contre la RDC en faveur du Rwanda est longue ! Rappelons-nous de la trahison de Mushake avec son complice criminel pro-rwandais Amisi dit Tango fort ou les FARDC ont perdu du matériel et des milliers des militaires!
  1. Le Rwanda a-t-il gagné quelque chose ?
    ( Colette Braekman) A court terme, les alliés du M23 obtiendront quelques concessions au Kivu : le glacis sécuritaire se maintiendra, l’accès aux ressources aussi, le retour des réfugiés congolais présents au Rwanda (vrais ou faux) pourrait s’accélérer, l’impunité sera préservée. Mais à terme, l’image du pays est ternie, les manœuvres ont été déjouées et les mensonges éventés, les yeux des amis occidentaux se dessillent en dépit des succès économiques. Certes, les Africains ont porté le Rwanda au Conseil de sécurité mais les illusions se sont évanouies et à l’intérieur du Congo, il faudra à nouveau des années d’effort pour effacer le souvenir de l’agression et de l’humiliation et restaurer un minimum de confiance.
Regard croisé de Jean Kalama-Ilunga : Le Front Civil de Résistance Populaire de la RDC vient de proclamer un acte de foi, un appel à la mobilisation générale de tous les congolais, en termes clairs une déclaration de guerre contre le Rwanda qui sera diffusée très bientôt!
Pour gagner la paix durable, celle indissociable de la justice juste, la Résistance patriotique a pris l'option de porter la guerre au Rwanda, là où elle a commencé( dixit Mzee Laurent Désiré Kabila) et d'y traquer tous les tueurs des congolais et leurs complices!
Ce que le Rwanda a pu gagner, c'est la guerre qui va y provoquer une crise majeure pour chasser du pouvoir le criminel Paul Kagame et ses affidés! La vengeance des résistants -patriotes-combattants pour rendre justice au plus de 8 millions de congolais sera terrible! Le droit international nous autorise de poursuivre les agresseurs terroristes rwandais, tueurs des congolais, jusqu'au Rwanda! Effectivement, madame Braekman, souvenez-vous de la phrase : « Cette guerre sera longue et populaire! » et ne finira que lorsque nous, congolais, nous effacerons l'humiliation, le souvenir de l'agression par la vengeance de nos millions de morts privés de justice
RELAIS : L'Encrier du Rédacteur de l'Atlantique Nord

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