Le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée congolaise, le 25 juillet 2012 à Goma ©AFP
BUSURA (Rwanda) (AFP) - (AFP)
Un accrochage entre militaires congolais et rwandais a eu lieu samedi à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, en territoire rwandais, faisant au moins un mort, a-t-on appris dimanche de sources militaires congolaise et rwandaise.
Selon le porte-parole de l’armée congolaise, le colonel Olivier Hamuli, un commando congolais a été pris pour cible par des militaires rwandais alors qu’il refusait de s’arrêter, après avoir été surpris en territoire rwandais où il était allé acheter de la bière.
Selon la même source, les militaires rwandais ont tiré sur le commando et ont tué l’un de ses hommes.Le porte-parole de l’armée congolaise affirme que le commando a alors répliqué et tué un soldat rwandais.
L’armée rwandaise donne cependant une autre version des faits.
Selon son porte-parole, le général Joseph Nzabamwita, les soldats congolais avaient pénétré en territoire rwandais alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance.
Il affirme qu’il y a eu un échange de tirs, qu’il y a bien eu un mort côté congolais, mais que côté rwandais, seul un blessé a été enregistré.
Dimanche, l’armée rwandaise, qui dénonce dans l’incursion de samedi "un acte de provocation" de la RDC, a organisé un déplacement de journalistes et attachés militaires étrangers sur le lieu de l’incident, à Busura, près de Rubavu (ouest).
Une journaliste de l’AFP présente a pu voir le cadavre d’un soldat congolais et un militaire congolais venu le récupérer.
La zone de l’incident est très proche de Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, où l’armée congolaise affronte depuis le printemps une mutinerie dite du M23.
La RDC et l’ONU reprochent au Rwanda de soutenir ces mutins, des ex-rebelles qui avaient été intégrés à l’armée congolaise en 2009.
Le Rwanda accuse en retour Kinshasa de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une rébellion hutu combattue par Kigali pour sa participation présumée au génocide du Rwanda en 1994, et qui commet des exactions contre les populations de la région depuis des années.
Le Rwanda et la RDC rejettent ces accusations réciproques.
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