lundi 5 novembre 2012

Le président soudanais se rend en Arabie saoudite pour des examens médicaux

5 novembre 2012
Le président soudanais Omar el-Béchir, le 10 décembre 2011 à Khartoum ©AFP
KHARTOUM (AFP) - (AFP)
Le président soudanais, Omar el-Béchir, s’est rendu lundi en Arabie saoudite pour des examens médicaux à la suite d’une infection à la gorge, a indiqué la présidence qui a assuré pour la seconde fois en deux semaines qu’il est en bonne santé.
"Le président de la République va subir un examen médical ordinaire lié à une infection dans la gorge", a rapporté l’agence officielle SUNA, citant un communiqué du cabinet de M. Béchir.
"La présidence veut informer les citoyens que le président est en bonne santé et qu’il mène toutes ses activités présidentielles normalement", assure le texte.
Emad Sayed Ahmed, secrétaire de la présidence chargé de la presse, avait démenti le 21 octobre des rumeurs selon lesquelles le président Béchir, 68 ans, serait malade.
"Nous démentons toute rumeur (...) affirmant qu’il est malade.Pendant le ramadan (entre la mi-juillet et la mi-août, NDLR), il a eu une petite opération, et c’est terminé.Il n’y a plus rien maintenant", avait déclaré M. Ahmed à l’AFP, sans préciser la nature de l’opération.
Les allocutions du président Béchir, connu pour ses discours publics enflammés, se sont faites plus rares et plus sobres ces derniers temps.
Si SUNA a décrit comme privée la visite de M. Béchir en Arabie saoudite, l’agence a précisé qu’il rencontrerait le roi Abdallah et de hauts responsables.
Ce déplacement intervient après des critiques de la presse saoudienne contre la venue la semaine dernière de deux navires de guerre iraniens à Port-Soudan, alors que les relations entre Téhéran et Ryad sont tendues depuis plusieurs années.
Omar el-Béchir a pris le pouvoir lors d’un coup d’état militaire en 1989, renversant un gouvernement élu démocratiquement, pour le remplacer par un régime islamiste.
Il a été déclaré vainqueur d’élections multipartites en 2010, mais les observateurs européens ont estimé que le scrutin ne répondait pas aux normes internationales.
Le président soudanais est depuis 2009 sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis au Darfour, une région de l’ouest du Soudan face à une rébellion qui a débuté en 2003.

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