"IN MEMORIAM"
HOMMAGE À CELUI QUI M'A
MANQUÉ
42 ANS
SANS ÊTRE CÉLÉBRÉ IN MÉMORIAM
À Awazi
Kasele
sur Bavon
Marie-Marie
(Cliquez "Mangenzi" de Bavon Marie-Marie)
Tonton Awazi,
Qu'il te souvienne, c'est vrai qu'à l'époque
de la mort de "Bavon Marie-Mari", tu
étais très mobile tantôt à Bukavu, parfois à Kindu et à
Kisangani et plus souvent dans la parenthèse "Wembo Nyama-Kindu". Le fait est que j'aurai pu
citer les autres journaux :
-
Afrique Chrétienne ;
-
Le Progrès ;
-
La Voix de Mangembo ;
-
Les Actualités Africaines ;
-
Congo-Revue ;
-
Revue Zaïre ;
-
Congo Magazine ;
-
La Tribune Africaine ;
-
Carrefour 22 de l'Athénée de Kalina ;
-
L'Antilope, etc ...
Et de chroniqueurs comme :
-
Mongita Albert ;
-
Clément Vidibio ;
-
Cyrille Momote ;
-
Freddy Mulongo, père (Léopard) ;
-
Angelo Mobateli ;
-
Samuel Makoba ;
Mais ces journalistes et Éditeurs, dont les plus grands sont le Cardinal
Joseph-Albert Malula,
Mpanu Mpanu Bibanda, Paul Bondo
N'Sama, il est une chose que leurs publications étaient
asphyxiées et ceux-ci ne pouvaient pas sortir du lot. À la fin de 1968, Mobutu
avait signé une ordonnance-loi abrogeant tous les journaux de la Jeunesse sur
tout le territoire congolais. En d'autres mots, quand "Bavon Marie-Marie" est mort, il n'y avait plus ces
journaux de la jeunesse, à savoir "La Voix de
Mangembo" et "Jeune pour
jeune". Deux années plus tard, le Courrier
d'Afrique et Afrique Chrétienne du Diocèse de
Kinshasa, dont Mgr Malula est
l'Éditeur; la Tribune Africaine de Thys René Essolomwa, Le Progrès
de Mpanu Mapnu, l'Étoile du
Congo de Paul Bondo N'Sama,
Congo-Revue ont disparaître.
Partant, en 1972, la "Presse Nationale" va être regroupée en une sorte
de holding. C'est Elima qui prend la place du "Courrier
d'Afrique", le plus ancien journal de l'Afrique centrale parce que
fondée en 1929, L'Étoile du Congo va devenir "Salongo" et il
n'y aura plus d'autres journaux à Kinshasa, sauf la revue
"Zaïre" tolérée pour un temps. Si ce journal hebdomadaire
survivra, son fondateur sera emprisonné, à Makala pendant plusieurs années.
Pour nous consoler, avec les jeunes de mon temps, il nous restait le journal
français : "Salut les Copains", mais là encore, le MPR, par la main de son
fondateur frappa. Nous restâmes sans Presse-Jeunesse. Vous rendez-vous compte que
"pendant 32 ans", Mobutu
Sese Seko ou Joseph Mobutu n'a jamais fait un discours
à l'intention de la "Jeunesse" ? Moi je sais ce que je dis et
quiconque me met au défi, qu'il aille chercher la contre-vérité de cette
affirmation ...
Certes, la communication était bien
organisée, mais ça c'est grâce à des hommes comme "Tshitenge Madika" qui consignait les nouvelles et
les sélectionner pour la diffusion au Journal Télévisé. Jeune, j'ai vu ce grand
frère faire le tri des nouvelles avec des réalisateurs pour les obliger à faire
passer certains messages qui étaient négligés alors que c'était-là des nouvelles
de première dépêches, mais il en a lui aussi payé le prix, la prison et les
arrestations ont été le lot de sa part de sacrifice pour livrer l'information au
pays. Vous vous souviendrez quand j'a rabroué "Thierry Michel" avec le film "Mobutu Roi du Zaïre" quand il signe que ce film
là est à lui. C'est faux, ce sont les documents de la médiathèque nationale
qu'il a volés, c'est tout. Et dans la foison de ces images, j'ai nommé ceux qui
les ont produits, dont "Papa Stani"
ou encore "Tshitenge Madika",
l'homme par qui plusieurs documents de presse et documentaires ont été
faits.
Djamba Yohé en pleine répétition pour un
récital 1997
, CanadaParoisse du Sacré-Coeur
Université d'Ottawa
Pour revenir à Bavon Marie-Marie,
j'ai eu la prudence de ne pas citer tous les journaux parce que Mobutu avait un
contrôle et une censure qui n'a pas permis à la Presse d'être le témoin des
événements comme "la mort de
Bavon". On n'a pas interdit les journalistes d'être là, mais
les journaux spécialisés n'existaient plus, ce rôle a été donné à la JMPR et la
JMPR n'a rien fait. Voilà
"Tonton". J'ai écrit sur Bavon pour
rendre hommage à un grand frère dont je n'ai jamais eu l'occasion de dire
au-revoir. Pourtant, avec Manuaku,
lorsque nous avions l'occasion, nous allions nous recueillir à sa tombe à la
survenance d'un anniversaire d'une semaine tenue en sa mémoire. Cette même
occasion s'offrit 13 ans plus tard, et solennellement à la mort de Grand Kallé
qui n'est enterré très loin de sa sépulture.
Résumons-nous en disant que quand
"Bavon Marie-Marie" est mort, il n'y
avait plus de "Jeune pour Jeune" ni
de "La Voix de Mangembo", voir le
Lovaniard, le journal des Étudiants de l'Université
Lovanium. Tout a été confisqué aux jeunes jusqu'à leur liberté
élémentaire de la presse amicale. Souvenez-vous combien d'efforts je faisais à
côté de "Djanga Samba" pour que sa
position d'État m'aide à faire créer un journal de la presse écrite de la
jeunesse à JMPR. Ce ne fut pas que mon ami le Docteur en Communication, "Ilunga Kasambayi", premier employeur de
"Boshab", donc c'est celui-ci qui
lui a donné son premier emploi.
Votre neveu
Djamba Yohé,
Gaston Marie F.
Ottawa, le 3 novembre
2012.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire