samedi 13 octobre 2012

RDC: malgré la réapparition de l'opposant Diomi Ndongala, la polémique ne désenfle pas

RDC -
Article publié le : vendredi 12 octobre 2012 - Dernière modification le : vendredi 12 octobre 2012

Eugène Diomi Ndongala est mystérieusement réapparu jeudi 11 octobre 2012.

Eugène Diomi Ndongala est mystérieusement réapparu jeudi 11 octobre 2012.
AFP PHOTO / JUNIOR D.KANNA

Par RFI
L’opposant congolais Eugène Diomi Ndongala est réapparu jeudi 11 octobre. Proche d’Etienne Tshisekedi, le député avait disparu depuis 100 jours. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a de nouveau affirmé qu’il n’avait jamais été arrêté. Accusé de viols sur mineures par la police, les autorités estiment qu’il était en cavale. Une version catégoriquement démentie par ses militants et ses proches, qui accusent les forces de sécurité de l’avoir interpellé et gardé au secret. 

Son épouse assure qu’elle n’était avertie de rien. Selon elle, Eugène Diomi Ndongala a sonné à la porte de sa maison vers 1 h 30 du matin. Pour Patricia Diomi, cette libération, à quelques heures de l’ouverture du Sommet de la Francophonie, n’est pas un hasard.
 
Patricia Diomi
Epouse de l'opposant
Je crois qu’il y a un rapport direct, parce que, un langage clair, net, direct, comme celui qu’a tenu le président Hollande, a provoqué une réaction immédiate.
12/10/2012 par Charlotte Idrac

De leur côté, les autorités parlent de « supercherie ». Selon elles, Eugène Diomi Ndongala n’a jamais été arrêté. Il était en fuite. L’opposant aurait monté un coup pour faire parler de lui.

Mais selon Patricia Diomi, les zones d’ombre dans cette affaire seront levées par son mari, dès qu’il sera rétabli : « Il a été interrogé à plusieurs reprises, et cela n’avait rien à voir avec les fantomatiques problèmes de viol qui ont été montés de toutes pièces pour le salir. Mais on ne va pas s’arrêter là. Le moment est venu de faire tomber un peu les écrans de fumée sur certaines violations patentes des droits de l’homme ».

Pour l’heure, Eugène Diomi Ndongala a été placé sous surveillance. Le gouvernement demande à l’Assemblée d’enquêter sur le lieu de la prétendue détention de l’opposant, et de voter la levée de son immunité parlementaire.

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