Dernière mise à jour: 19 septembre, 2012 - 13:54 GMT
Les rebelles ont installé une administration parallèle dans
l'est de la République démocratique du Congo, selon le chef des opérations de
maintien de la paix des Nations unies, qui s’exprimait à New York au Conseil de
sécurité de l’ONU.
Pour Hervé Ladsous, “les éléments du M23 sont concentrés dans un coin de
l'est du Kivu, près des frontières du Rwanda et de l'Ouganda. Ils ont déjà
établi une sorte d'administration de facto, contrôlant la population, levant des
taxes sur les personnes de passage, ce qui est difficilement acceptable."“La souveraineté de la République démocratique du Congo doit être respectée", a conclu le diplomate francais.”
Hervé Ladsous a rendu compte au Conseil de sécurité de l’ONU d'une récente visite en RDC et au Rwanda, qui est accusé par Kinshasa et des experts de Nations Unies de soutenir le groupe rebelle M23.
Kigali nie toute implication dans cette crise.
Une réunion de haut niveau au sujet de la RDC se tiendra la semaine prochaine à New York durant l’Assemblée générale des Nations unies.
“Solution politique”
Selon le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, l’analyse d’Hervé Ladsous confirme que “le Rwanda tente de balkaniser la République démocratique du Congo”.Pendant ce temps, le ministres congolais des Mines a écrit aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour demander aux sociétés d'arrêter d’acheter des minéraux rwandais, qui sont le plus souvent extraits en territoire congolais.
Selon l’ambassadeur allemand à l’ONU, Peter Wittig, “les membres du Conseil de sécurité sont d’accord pour considérer qu’une solution politique à la crise est une priorité absolue”.
“Je détecte une volonté de renforcer le dialogue politique et de ne pas se focaliser sur des sanctions à l’heure actuelle”, a-t-il ajouté.
“Le dialogue, le renforcement de la confiance et de la coopération entre Kigali et Kinshasa sont nécessaires d’urgence pour traiter des racines du conflits”, a conclu Peter Wittig.
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