(Xinhuanet 02/10/2012)
NEW YORK (Nations unies) -- Le ministre des Affaires
étrangères de la République du Congo, Basile Ikouebe, a rappelé lundi à
l'Assemblée générale de l'ONU que son pays avait fait le choix de la médiation
et du dialogue, après avoir longtemps été soumis aux affres des conflits armés
dans les années 90.
Il a exprimé sa profonde préoccupation devant les
crises persistantes qui menacent la paix et la sécurité, notamment en République
démocratique du Congo (RDC).
« Aujourd'hui, certains pays africains,
voire une région entière comme le Sahel, restent encore exposés à l'instabilité
et à des crises encore plus complexes. La RDC connaît également une grave crise
dans sa partie orientale, marquée par des violences à répétition et une tragédie
humaine qu'entretiennent des groupuscules armés du M23 et d'autres forces
négatives », a souligné M. Ikouebe.
Face à cette situation, le inistre
s'est félicité de ce que les chefs d'État et de gouvernement de la région,
réunis au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, se
soient investis dans la recherche de solutions pacifiques.
« Notre région
poursuivra ses efforts pour atteindre les objectifs visés et utilisera tous les
mécanismes existants pour y parvenir », a affirmé M. Ikouebe. Il a précisé que
c'était également dans cette dynamique de quête de la paix et de la sécurité
collective que les pays de la sous-région d'Afrique centrale se retrouveraient
au Congo, en décembre pour la 35ème réunion ministérielle du Comité Consultatif
Permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique
centrale.
Cette réunion sera l'occasion de fêter le 20ème anniversaire de
cet organe de l'Assemblée générale et de poursuivre la concertation sur le
règlement des crises dans la sous-région, a expliqué M. Ikouebe.
Après
avoir considéré que l'agenda du développement des Nations Unies peinait à
accompagner durablement les pays dans leurs efforts pour le développement
économique et le bien être de leurs populations, le ministre congolais a fait
remarquer que les engagements pris par les pays industrialisés au cours des
grandes conférences internationales sous l'égide de l'ONU n'étaient toujours pas
respectés.
M. Ikouebe a mis l'accent sur la gouvernance politique et de
sécurité à travers une réforme du Conseil de sécurité et de l'Assemblée
générale, sur la gouvernance économique, en plaidant pour une compétence élargie
du Conseil économique et social ( ECOSOC) et sur la gouvernance
environnementale, en invitant à la mise en place d'une institution
internationale « dotée de réels pouvoirs pour la protection de l'environnement
et la promotion du développement durable ».
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire