(Le JSL.com 19/10/2012)
Philippe Baumel a accompagné François Hollande lors de ses
déplacements à Dakar et Kinshasa où ont été posées les bases de relations
nouvelles.
Vous êtes président du groupe d’amitié France/RDC à
l’assemblée et à ce titre vous avez accompagné François Hollande, il y a
quelques jours, en Afrique, que retenez-vous de ce déplacement ?
Il y a
eu deux temps dans ce voyage. Au Sénégal, le président a donné le ton des
nouvelles relations entre la France et l’Afrique. Il a marqué un véritable
changement d’époque. C’est la fin d’une politique d’abord guidée par les
affaires et l’argent, la fin de la Françafrique. Après la théorie nous sommes
directement passés à la pratique au Congo.
La visite à Kinshasa a été
tendue ?
L’accueil était glacial. Sur place, le pouvoir ne respecte ni la
démocratie ni les droits de l’opposition. Pendant que François Hollande
s’entretenait avec le président Kabila, j’ai mené une délégation auprès du
président de l’Assemblée nationale congolaise. Nous avons tenu le même discours
que le président en exigeant notamment la libération rapide de 2 députés
emprisonnés pour des raisons injustifiables. Nous avons rappelé que celait
pouvait conditionner nos collaborations futures. Nos interlocuteurs nous ont
donné le sentiment d’avoir été habitués à un discours bien différent.
Auparavant, on leur parlait d’avantages de contrats à conclure que de
démocratie. Nous explorons des terres nouvelles dans nos
relations.
L’économie Française en Afrique n’est donc plus la priorité
?
La France a un rang à tenir sur la scène mondiale et elle ne peut pas
se contenter seulement de représenter ses entreprises. La France doit porter à
l’étranger le message de la révolution française. Nous devons affirmer que rien
n’est possible sans démocratie et nous devons être fermes avec ces pouvoirs qui
s’enrichissent au détriment de leurs populations.
le 19/10/2012 à 05:00
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