(Le Potentiel 01/10/2012)
Le Conseil de sécurité est, plus que jamais, mis devant ses
responsabilités. Plus question de tergiverser. Il doit plutôt prendre, dans
l’immédiat, des sanctions contre Kigali pour crimes de guerre et crimes contre
l’humanité.
Jamais dans la situation de rupture de paix et de stabilité
qui prévaut en RDC, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a été mis devant ses
responsabilités autant qu’il l’est ces jours-ci.
En effet, quel que soit
le bout par lequel on voudra bien prendre ce grave dossier, les conditions pour
sanctionner Kigali sont tellement réunies que le Conseil de sécurité n’a plus
d’autre choix que de passer à l’acte qui consiste à sanctionner Kigali. Pour ses
crimes de guerre et crimes contre l’humanité à l’endroit de la RDC.
Force
négative, le Mouvement du 23 mars se trouve, lui aussi, dans le même sac. Il est
comptable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il doit, pour le même
genre d’implications et de responsabilités, répondre un jour – et cette échéance
va finir par venir – devant la Cour pénale internationale.
L’heure a
sonné
Quand bien même Kagame a fait des pieds et des mains pour essayer,
mais en vain, de mener les gens en bateau, personne ne l’a suivi dans ses
pitreries. Bien au contraire, il est reparti la queue entre les quatre pattes.
Son jeu ayant été mis au grand jour, la sentence qui se prépare au niveau de la
communauté internationale s’annonce sans appel. A son encontre, des sanctions.
En novembre prochain, le groupe d’experts va déposer ses conclusions.
«
Ennemis de la paix »
Le président de la République démocratique du Congo,
Joseph Kabila, s’est attaqué, mardi 25 septembre 2012, aux « ennemis de la paix
». S’adressant à la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, à
New York, il a fustigé le comportement des ennemis de la paix, faisant ainsi
allusion à ceux qui, sans les citer nommément, sont à la base de la situation de
rupture de paix prévalant dans le Kivu.
La République démocratique du
Congo est engagée, après des années de troubles, dans la consolidation de la
paix et de la sécurité. Cet élan, a-t-il fait savoir, est malheureusement menacé
par les ennemis de la paix.
Depuis le mois de mars de cette année, la
province du Nord-Kivu est retombée dans la guerre. Là où « les mots paix,
stabilité, réconciliation, travail, dignité humaine avaient commencé à retrouver
leurs lettres de noblesse », est « redevenue célèbre non pas pour la beauté
incomparable de ses paysages, ni pour l’extraordinaire richesse de sa
biodiversité, mais comme démonstration du mal profond que l’égoïsme,
l’extrémisme, le communautarisme et le primat de la loi de la force sur la force
de la loi peuvent produire dans une société ».
Des centaines de milliers
d’enfants, de femmes et d’hommes du Nord-Kivu, a-t-il constaté, sont privés de
paix et font l’objet de traitements inhumains et dégradants de la part d’une
force négative dirigée par des éléments impénitents du fait de leur grande
capacité de nuisance et de soutiens extérieurs.
Pour le chef de l’Etat
congolais, cette situation est inacceptable. Il estime qu’elle mérite d’être
condamnée et devrait donner lieu à des sanctions.
Écrit par Marcel Lutete
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