(Le Potentiel 22/09/2012)
Le gouvernement a finalement répondu aux critiques formulées
sur les « faiblesses et dysfonctionnements » dont la Commission électorale
nationale indépendante (CENI) s’est rendue coupable lors de dernières élections
de novembre 2011. Le sujet – un seul inscrit à l’ordre du jour - a fait le menu
de la réunion des ministres présidé, hier vendredi 21 septembre à la Cité de
l’Union africaine (UA), dirigée par Joseph Kabila Kabange, président de la
République.
La restructuration de la CENI est plus que jamais à l’ordre
du jour. Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda devait d’ores et déjà préparer ses
valises – ses jours, à la tête de l’organe citoyen organiseur des élections en
RDC, étant désormais comptés. A l’unanimité, le gouvernement s’est prononcé sur
la révision de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Le
gouvernement ayant joué sa partition, il ne reste plus qu’au Parlement de jouer
la sienne afin de tourner définitivement la page du bureau Ngoy
Mulunda.
A l’analyse du compte-rendu lu par Lambert Mende Omalanga,
ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, 15 articles de l’ancienne
loi organique régissant la CENI devait être révisés. Le bureau de la CENI, dans
sa forme revue et corrigée, passe de 7 à 11 sièges. La Société civile y obtient
deux (2) sièges. Mais, ce bureau, selon l’option levée par le gouvernement, sera
constitué au prorata des forces politiques en présence à l’Assemblée nationale,
en prenant également en compte la dimension Genre.
En optant pour la
restructuration de la CENI, le gouvernement vient, d’une certaine manière, de
reconnaître le travail bâclé réalisé par le bureau Ngoy Mulunda au terme des
élections de novembre 2011, entouré de graves erreurs et irrégularités, comme
attestées par des rapports de nombreuses missions d’observation indépendantes.
Des acteurs de la Société civile et des partenaires au développement tels que
l’Union européenne ont, à maintes reprises, appelés le gouvernement à nettoyer à
fond la CENI pour garantir la sérénité et la transparence dans la poursuite du
processus électoral. La décision prise hier vendredi en Conseil des ministres
s’inscrit dans ce schéma.
Après avoir présidé le Conseil des ministres,
le président de la République a tenu, dans la même salle de la Cité de l’UA, la
réunion institutionnelle à laquelle ont pris part les présidents de deux
chambres du Parlement, le Premier ministre, le premier président de la Cour
suprême de justice et le procureur général de la République. Le ministre de
l’Intérieur et le chef d’Etat-major des forces armées de la RDC y ont été
conviés à titre d’invités. Pour l’essentiel, la réunion institutionnelle s’est
penchée sur la situation de guerre dans la partie Est de la RDC.
Publié
le samedi 22 septembre 2012 00:30
Écrit par F.K.
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Potentiel
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