vendredi 7 septembre 2012

Présence des troupes rwandaises en RDC: l’UDPS accuse Joseph Kabila de haute trahison

 

publié il y a 18 heures, 23 minutes, | Denière mise à jour le 7 septembre, 2012 à 1:59 |
Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.beEtienne Tshisekedi, président de l’UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be
Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé, ce jeudi 6 septembre, le Président de la République de «haute trahison» et exigé de le déférer devant la justice congolaise. Le parti d’Etienne Tshisekedi reproche à Joseph Kabila d’avoir «signé des accords secrets avec le président Paul Kagame» du Rwanda. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a nié l’existence de tels accords, accusant à son tour l’UDPS de faire la propagande de Kigali.
Pour l’UDPS, Kinshasa a caché au peuple l’information relative à la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais, faisant croire qu’elles s’étaient retirées.
«L’UDPS constate que le pays a été tout simplement trahi. Le maintien sur le territoire national d’une armée étrangère à l’insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila», a affirmé le secrétaire général intérimaire de l’UDPS, Bruno Mavungu, lisant la déclaration de son parti devant la presse au siège de l’UDPS à Kinshasa/Limete.
Il a rappelé les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait, le 31 août, de ses forces spéciales basées à Rutshuru depuis 2011 «en vertu des accords secrets entre Kabila et Kagame soigneusement scellés et cachés au peuple congolais».
Bruno Mavungu a indiqué que ces accords mettent en cause l’intégrité de la RDC:
«Aujourd’hui, il se relève que ces accords secrets gérés dans une totale opacité compromettent dangereusement l’unité nationale, l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. Alors que les voix qui s’étaient élevées pour le dénoncer ont été étouffées dans l’œuf
«Propagande de James Kabarebe»
Pour sa part, Lambert Mende a démenti un quelconque accord secret qui aurait été signé par les présidents Kabila et Kagame. Il a soutenu que l’UDPS se servait de l’agression de la RDC par le Rwanda pour ses propres intérêts:
«L’UDPS nous a habitué à tirer profit de tout événement, même des calamités naturelles. Nous avons entendu l’UDPS dire que le M23 [rébellion qui sévit au Nord-Kivu depuis mai] a été créé parce qu’on a volé la victoire électorale à Monsieur Tshisekedi. Quelle surprise d’apprendre que c’est Kabila qui aurait signé un accord secret, dont on ne dit pas à quoi il consiste et à quelle date il aurait été signé!».
Lambert Mende a estimé qu’en le faisant, le parti d’Etienne Tshisekedi participe à la propagande de Kigali:
«Tshisekedi et ses hommes deviennent les agents de propagande de James Kabarebe [ministre de la Défense rwandais], qui tente d’opposer les Congolais entre eux, alors que nous l’avons déjà dénoncé. Je démens de manière catégorique l’éventualité d’un accord secret. Nous avons le Rwanda comme agresseur et nous l’avons dénoncé.»
La déclaration de l’UPDS est intervenue deux jours après celle d’un groupe d’autres partis de l’opposition politique congolaise. Ces derniers ont demandé au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement établie».
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale ».
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