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6 heures, 15 minutes, | Denière mise à jour le 30 septembre, 2012 à 7:48 |
Rostin Manketa a condamné les menaces et intimidations du général John Numbi, estimant qu’elles constituaient une atteinte au droit à l’information, à la liberté de presse, d’expression et d’opinion:
«Les parties civiles fustigent aussi, avec la dernière énergie, les menaces du général John Numbi Banza, proférées contre les défenseurs des droits de l’homme et toute autre personne soucieuse de contribuer à la manifestation de la vérité sur les circonstances réelles de l’assassinat de Floribert Chebeya Bahizire.»Il a, par ailleurs, réaffirmé leur détermination à faire éclater la vérité dans cette affaire:
«Les parties civiles préviennent qu’elles n’entendent nullement céder à un quelconque chantage ni aux menace et intimidations d’où qu’elles viennent. Et ce, jusqu’à ce que les circonstances réelles de l’assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et Fidele Bazana soient élucidées.»
Dans une interview à Radio Okapi,
le conseiller juridique du général Numbi, François
Kande, avait mis en garde, mercredi 26 septembre, toute personne qui
porterait atteinte à la personne du patron suspendu de la police congolaise, en
le citant comme commanditaire dans l’assassinat de Floribert Chebeya.
Il avait évoqué l’exemple du cinéaste
belge Thierry Michel et la Société «les films de la passerelle», qui ont
comparu mardi 25 septembre à Bruxelles (Belgique). Ils sont poursuivis pour
avoir utilisé abusivement l’image de John Numbi sur la pochette du film «Affaire
Chebeya, crime d’État ?»
Le général John Numbi avait été entendu comme témoin au premier degré du
procès. Mais, des ONG et quelques membres de la société civile l’ont toujours
considéré comme le principal suspect de l’assassinat de l’ancien directeur
exécutif de la Voix des sans voix. Ils ont toujours exigé sa comparution comme
prévenu, au second degré, devant la Haute Cour militaire.Le corps de Floribert Chebeya a été retrouvé sans vie le 2 juin 2010 au quartier Mitendi, dans la périphérie de Kinshasa. Il avait été assassiné la veille, jour où il avait rendez-vous avec John Numbi, alors patron de la Police nationale congolaise (PNC).
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