RD Congo : Hillary Clinton demande au Rwanda de ne pas soutenir le M23
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'exprime le 6 août 2012 à Johannesburg ©AFP
PRETORIA (AFP) - (AFP)
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a exhorté mardi les Etats d’Afrique centrale, "et notamment le Rwanda", à coopérer pour tarir le soutien dont bénéficie les rebelles du M23, lors d’une conférence de presse à Pretoria.
"Le M23 est le groupe armé connu le plus actif qui menace les populations de l’Est du Congo actuellement", a souligné Mme Clinton à l’issue d’une rencontre avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane.
"Nous soutenons les efforts de la RD Congo et nous exhortons tous les Etats de la région, y compris le Rwanda, à travailler ensemble pour tarir le soutien aux rebelles du M23, pour les désarmer et pour traduire leurs leaders devant la justice".
Ces déclarations interviennent alors que les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs se réunissaient à partir de mardi à Kampala pour définir les contours d’une "force neutre", chargée "d’éradiquer" les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et de surveiller la frontière avec le Rwanda.
Le "principe" de cette force impartiale avait été adopté fin juillet, lors d’un précédent sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) en marge du Sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Le président de la RDC, Joseph Kabila, et son homologue rwandais, Paul Kagame, devraient notamment répondre à l’invitation de leur homologue ougandais, Yoweri Museveni, pour le nouveau sommet l’organisation sous-régionale.
La réunion doit commencer en début d’après-midi dans la capitale ougandaise, et se poursuivre mercredi.
Kigali dément, accusant en retour Kinshasa, qui réfute, de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), rébellion hutu rwandaise opposée au régime de Paul Kagame et active dans l’est de la RDC.
Plus récemment, l’Ouganda a lui aussi été accusé de soutenir les mutins, cette fois par des ONG congolaises.Kampala a démenti.
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