(Afrik.com
21/08/2012)
Après le président Joseph Kabila, c’est autour du Premier
ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon de réclamer des sanctions contre
le Rwanda, accusé de soutenir les mutins du M23 dans le conflit qui oppose
depuis le mois de mai ces ex-rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense
du peuple) à l’armée congolaise. Le chef du gouvernement de la RDC ne se
contente plus des « mesures - plutôt symboliques - de suspensions d’aide prises
par certains pays occidentaux à l’encontre » de Kigali.
Kinshasa durcit
le ton contre Kigali. A l’issue de sa rencontre avec le ministre belge des
Affaires étrangères, Didier Reynders, en visite en République démocratique du
Congo (RDC), le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon a exhorté
la communauté internationale à sanctionner davantage le Rwanda pour son soutien
aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23). Les suspensions d’aides militaires
accordées au pays de Paul Kagamé par des pays occidentaux tels que les
Etats-Unis, les Pays-Bas, ou encoure la Suède, ne suffisent plus aux autorités
congolaises.
« Le gouvernement de la RDC souhaite que la communauté
internationale fasse un pas supplémentaire », a déclaré le chef du gouvernement
de Kinshasa. Et d’ajouter : « Nous attendons de la Belgique des actions
concrètes qui soient de nature à forcer ceux qui appuient la rébellion ou ceux
qui s’impliquent dans la déstabilisation de notre pays à cesser de poser de tels
actes ».
A l’instar du Président Joseph Kabila, le Premier ministre
congolais Augustin Matata Ponyo Mapon s’appuie sur le rapport de l’ONU du 26
juin qui accuse le Rwanda de soutenir les mutins du M23, en leur fournissant «
des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues ». Même si Kigali
a toujours réfuté ces condamnations.
Les combats, entre les Forces armées
de la République démocratique du Congo (FARDC) et les mutins du M23, s’étaient
intensifiés le week-end du vendredi 27 au dimanche 29 juillet. Les ex-rebelles
du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ne sont plus qu’à trente
kilomètres de Goma, la capitale du Nord-Kivu. L’ONU tire la sonnette d’alarme,
déplorant une crise humanitaire. Pas moins de 500 000 habitants de cette
province, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), fuient ces
combats qui durent depuis le mois de mai.
Didier Reynders, le ministre
belge des Affaires étrangères, qui a entamé ce lundi une visite de quatre jours
à Kinshasa, est venu discuter de ce conflit avec son homologue congolais,
Raymond Tshibanda. Le chef de la diplomatie belge se rendra ensuite aussi à
Kigali.
par Sébastien Badibanga
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