Il y a déjà ses gens à
Kinshasa. Balokoti 150 parachutes sans que bamona ba soda oyo bakitaki na ya ngo
na koté ya zamba awa na Kinshasa. Bakonzi bakomi kobanga makasi mpo bato ya
Cmt John basi bakoti Kin na
tang'oyo.
John Tshibangu, l’homme qui veut chasser «Joseph Kabila»
du pouvoir!
Agé de 42 ans, chef
d’état-major en second de la 4ème Région militaire (les deux Kasaï), le colonel
John Tshibangu, un «commando» formé, en Israël, dans la lutte contre le
terrorisme. Antiterrorisme.
Actuellement commandant
de l'APCCD (Armée du peuple congolais pour le changement et la
démocratie)
Qui est John Tshibangu ?
Enrôlé dans les FAZ (Forces armées zaïroises) en
1988, “John” a suivi par la suite une formation à l’EFO (Ecole de formation des
officiers) à Kananga avant d’être affecté dans le Service d’action et des
renseignements militaires (SARM). Lorsque l’AFDL prend le pouvoir le 17 mai 1997
à Kinshasa, il se trouvait en poste à Uvira (Sud Kivu). En 1998, il refuse de
rejoindre la nouvelle rébellion «congolaise» pro-rwandaise dénommée
«Rassemblement congolais pour la démocratie».
Tshibangu aurait été emprisonné à Munzenze, au
Rwanda, pour avoir tenté de détourner un avion rwandais. Il se serait évadé du
pénitencier avant de rejoindre le RCD K-ML de Mbusa Nyamwisi. A l’époque, ce
dernier avait déjà engagé des pourparlers avec le gouvernement de Kinshasa. La
suite est connue. L’officier connaîtra plusieurs affectations à l’Est du pays.
Baroudeur, disent ses proches, l’art de guerre n’aurait plus de secret pour lui.
Il a affronté les combattants du CNDP à Mushaki avant la débâcle de la fin de
l’année 2008. Il a participé à des combats à Kanyabayonga (Nord Kivu). Dernier
poste d’attache : Commandant en second de la 4ème Région militaire à
Kananga.
Le 6 juin dernier John Tshibangu se trouvait à
Kinshasa. En compagnie de 126 autres officiers supérieurs, il participait à la
deuxième session du séminaire sur la réforme de l’armée à l’ex-Cité de l’OUA. La
rencontre s’est terminée par une «causerie morale». L’orateur n’était autre que
«Joseph Kabila». Celui-ci a rappelé aux épaules galonnées présentes «qu’ils ont
la mission sacrée d’assurer la paix et la sécurité» sur toute l’étendue du
«territoire national». Et qu’«il n’y a pas de place pour les officiers
indisciplinés qui pensent qu’au sein des FARDC on peut avoir un commandement
parallèle». Enfin, a dit “Joseph”, «l’officier militaire congolais ne peut pas
servir deux maîtres à la fois. On ne peut pas être à la fois officier des FARDC
et opérateur minier, il faut choisir entre l’armée et les affaires».
Profitant de son séjour kinois, «John» aurait
obtenu une audience auprès du «commandant suprême» à qui il aurait révélé la
proposition lui faite par un «haut gradé». La proposition consiste à aller
livrer des armes et des munitions aux combattants du M-23. Tshibangu aurait été
stupéfait et dégoûté par le «détachement» de «Joseph Kabila» à l’écoute de ce
“témoignage”.
“Installer Etienne Tshisekedi à la tête de l’Etat”
Samedi 18 août au début de la soirée, l’auteur de
ces lignes a pu joindre au téléphone le colonel – le général ? – John Tshibangu.
«Le mouvement que je dirige procède de l’initiative d’un Congolais à cent pour
cent», lance-t-il en liminaire. Pourquoi a-t-il attendu huit mois après
l’organisation des élections pour lancer son “mouvement pour la vérité des
urnes” ? «Nous espérions que le personnel politique allait trouver une solution
politique aux problèmes nés après l’élection présidentielle chahutée du 28
novembre 2011. Rien n’a été fait. Nous nous sommes concertés avec des amis avant
de prendre notre décision…». Quels sont les objectifs de son mouvement ? «La
population congolaise demande le changement. Le 28 novembre dernier, Etienne
Tshisekedi wa Mulumba a été élu président de la République. Notre objectif est
de l’installer à la tête de l’Etat».
A-t-il été contacté par des officiels à Kinshasa
après son «départ» ? «Il y a eu une tentative d’amorcer des négociations avec
moi mais ma décision est irrévocable. J’ai levé l’option de lutter pour
l’avènement de la démocratie». Que pourrait-il répondre à ceux qui suspectent
l’Angola de «parrainer» son mouvement ? «Je souhaiterais bénéficier du soutien
non seulement de l’Angola et de la Belgique mais aussi de celui de toute la
communauté internationale…». Quel est le fait ou événement qui a joué le rôle de
«détonateur» à sa défection ? «John» dit garder encore quelques «détails
secrets» qu’il divulguera «prochainement».
Revenant sur la naissance de la mutinerie du M-23,
il dit : «Au commencement, les mutins étaient à peine une trentaine d’hommes,
curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que
les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le
gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le -feu pour permettre aux insurgés de
gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?».
Autre grief articulé par le colonel Tshibangu:
«Joseph Kabila devait faire une déclaration de la guerre dès que la communauté
internationale a confirmé l’implication du Rwanda dans l’agression contre le
Congo. En ne le faisant pas, il a bradé la souveraineté nationale en
transformant le Congo en un pays de pleurnicheurs du soutien de la communauté
internationale… ».
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