(Le Palmarès 06/07/2012)
La crise qui sévit en ce moment à l'Est de la Rdc préoccupe au plus haut point le pays de Nelson Mandela. Au cours d'une rencontre bipartite entre Pretoria et Bruxelles, la première capitale a vigoureusement interpellé la Communauté internationale.
La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maïté Nkoana Mashabane, recevait son homologue belge à Johannesburg. La rencontre entre les deux personnalités a été sanctionnée par un point de presse conjoint.
Maïté Nkoana a déclaré en luminaire que son pays et celui de Didier Reynders ont des préoccupations partagées à propos de la situation dans l'Est de la Rdc. Elle a, par ailleurs, précisé que cette région est touchée par une reprise des violences à la suite d'une nouvelle mutinerie de soldats tutsis en rupture de ban avec l'armée gouvernementale.
Tirant par la suite toutes les conséquences de cette situation tragique, la ministre sud-africaine a secoué la Communauté internationale en ces termes : “Nous (membres de la Communauté internationale), ne pouvons nous permettre un autre échec en Rdc “.
Première puissance du continent noir, la Rsa a donné le signal d'alerte. Et ce fut de manière tout à fait intentionnelle que cette mise en garde a été donnée devant un haut représentant belge.
Contrairement aux apparences, la situation à l'Est de la Rdc, sur fond de complicité du Rwanda, est grave. Elle remet en cause l'équilibre fragile bâti au prix de mille sacrifices dans les Grands Lacs africains. La Communauté internationale n'ayant ménagé aucun effort pour obtenir, tant bien que mal, la stabilisation du Congo-Kinshasa.
Sous ce rapport, il est bon de rappeler que la mission onusienne en Rdc, surtout sous sa formule originelle de Monuc, a été la plus onéreuse de l'histoire des Nations Unies. 1 milliard de dollars américains de budget par an. Plus un engagement militaire, humain et logistique sans précédent dans l'histoire. Sans oublier l'engagement avant-gardiste de l'Afrique du Sud, sous Mandela, dans la préparation du climat de stabilité au sein des Grands Lacs africains. La nation arc-en-ciel trouve à juste titre, qu'il serait désastreux pour le continent noir de laisser autant d'efforts, autant de sacrifices tomber à l'eau aujourd'hui.
Fessée
Belle rhétorique de la part d'un pays qui a pris toute la mesure de la gravité de l'heure. Seulement, il y a un grand hic. Tout le monde s'active au chevet des Grands Lacs d'Afrique. Mais au lieu d'utiliser le bistouri pour extirper l'organe malade et cancéreux, les médecins de la Communauté internationale se répandent en incantations oiseuses.
L'heure est plus que grave. Aujourd'hui, le problème n'est pas de constater que des mutins, tous tutsis d'origine, sont en guerre contre l'armée régulière. La Communauté internationale doit à la vérité de l'histoire de dénoncer
Clairement et nommément la cause de la tragédie congolais à l'Est : le Rwanda.
Après la stigmatisation de ce pyromane, des sanctions sévères et exemplaires doivent être imposées au pays de mille collines.
Ne pas suivre ce schéma obligatoire, c'est tourner en rond et envenimer la situation.
Si un pays croit vraiment travailler à la résolution de la crise à l'Est du Congo, il doit s'inscrire dans un lobbying visant l'indemnisation et les sanctions contre Kagame et son régime. Après Outenika et tous les rounds de dialogue qui ont suivi par la suite, c'est maintenant le moment de donner la fessée aux délinquants de la tumultueuse région des Grands Lacs africains.
LP
© Copyright Le Palmarès
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire