L'Afrique cherche ses répères piétinés par la colonnisation et les influences des occidentaux qui cherchent à s'enrichir en Afrique. peut être Mohamed Morsi poura tourner la page de toutes ces ruines qui ont rémis l'Egypte 40 ans en arrière, par Moubarack.
Les autres militaires du Maghreb et de l'Afrique noire devront suivre les pas des militaires egyptiens.
24 juin 2012
Mohamed Morsi donne une conférence de presse au Caire le 22 juin 2012 ©AFP
LE CAIRE (AFP) - (AFP)
Le candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi a été déclaré dimanche vainqueur de l’élection présidentielle en Egypte, devenant ainsi le premier islamiste à parvenir à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe.
M. Morsi a obtenu 13,2 millions de voix, contre 12,3 millions à son rival Ahmad Chafiq, ultime Premier ministre de Hosni Moubarak, a déclaré le président de la commission électorale, Farouk Soltan.
Mohamed Morsi, un ingénieur de 60 ans diplômé d’une université américaine, est le premier président élu depuis la chute de M. Moubarak, contraint à la démission par une révolte populaire en février 2011.
Sa victoire a été saluée par une explosion de joie place Tahrir au Caire, où des dizaines de milliers de ses partisans ont crié "Allah akbar" (Dieu est le plus grand), lancé des feux d’artifice, et scandé "A bas le pouvoir militaire".
"L’ancien régime est parti.C’est bon pour l’Egypte et les Egyptiens", a réagi l’un d’eux, Khaled Abdel Satar.
"C’est une victoire pour la révolution égyptienne", a commenté à l’AFP un autre manifestant, Mohammed Abdel Ghafar, avocat.Son ami Ahmed Shabrawi se félicite quant à lui du transfert prochain du pouvoir à un président civil.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute de l’ancien raïs, a promis de remettre le pouvoir exécutif au nouveau président avant la fin du mois.Son chef, le maréchal Hussein Tantaoui, a adressé ses félicitations dimanche à M. Morsi.
Fort d’une légitimité acquise lors d’une élection où les Egyptiens ont pu pour la première fois choisir leur président librement, le futur chef d’Etat disposera toutefois d’une marge de manoeuvre très réduite face au Conseil militaire.
L’armée a en effet récupéré le pouvoir législatif après la dissolution mi-juin de l’Assemblée, contrôlée par les islamistes, en vertu d’un jugement déclarant illégal le mode de scrutin.
Toute réforme restera donc, jusqu’à l’élection d’une nouvelle chambre des députés à une date non précisée, soumise au contrôle des militaires.
L’armée garde également un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution du pays, ainsi que des prérogatives importantes en matière de sécurité et de maintien de l’ordre dans ce pays de quelque 82 millions d’habitants.
Selon la commission électorale, le taux de participation s’est élevé à 51% pour le second tour de cette présidentielle qui s’est tenu les 16 et 17 juin, contre 46% lors du premier tour les 23 et 24 mai.
A l’annonce des résultats, la déception était vive au sein du camp Chafiq, un général en retraite.
Plusieurs de ses supportrices ont hurlé, d’autres ont pleuré.
"Je ne vois pas comment l’Egypte sera représentée par cet homme (Morsi, NDLR) et son groupe", s’est interrogé Magued, un partisan de M. Chafiq.
"C’est un marché conclu entre l’armée et les Frères musulmans", déplore une supportrice qui a refusée s’identifier.Pour elle, "l’armée a peur que le pays s’engage dans la violence".
Chef du Parti de la Justice et de la Liberté (PLJ), la vitrine politique des Frères musulmans, M. Morsi a bénéficié lors de sa campagne du soutien de l’immense réseau militant de la confrérie, la plus importante et la mieux organisée des forces politiques du pays.
M. Chafiq quant à lui avait le soutien des réseaux de l’ancien parti de M. Moubarak, d’une très grande partie de la communauté chrétienne copte, et de nombreux Egyptiens séduits par son discours de retour à la sécurité après une transition politique chaotique.
L’annonce des résultats, attendue jeudi dernier, avait été reportée par la commission électorale, qui a indiqué avoir besoin de temps pour examiner les recours présentés par les candidats.
Pendant plusieurs jours MM.Morsi et Chafiq se sont engagés dans une bataille de déclarations et de communiqués, chacun revendiquant la victoire.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, a salué la victoire "historique" de M. Morsi, y voyant un "revers" pour ceux qui tentent de coopérer avec "l’ennemi" israélien.
La victoire de M. Morsi a été accueillie à Gaza par des cris de joie, des klaxons et des rafales d’armes automatiques en l’air.
Les Emirats arabes unis ont "favorablement accueilli" cette élection et exprimé l’espoir de voir l’Egypte regagner sa "stabilité".
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