Un soldat des Nations unies, dans l'est de la RDC.
Reuters
Une fois n’est pas coutume, la situation à l’est de la
République démocratique du Congo mobilise la classe politique à
Kinshasa, capitale de la RDC. Demain samedi 2 juin, une manifestation
contre la guerre est prévue dans la capitale à l’initiative d’une partie
de l’opposition et de la société civile. L’attitude du Rwanda est
dénoncée de toutes parts depuis qu’un rapport des Nations unies, parlant
de l’implication de combattants rwandais, a été révélé. Un débat s’est
ouvert à l’Assemblée nationale, à huis clos. Il reprendra lundi.
Plusieurs parlementaires n’apprécient pas que les échanges avec
le ministre de la Défense Alexandre Luba Ntambo se passent à huis clos.
« Les Congolais doivent savoir ce qui se passe à l’Est, ce que fait le Rwanda
», dit le député d’opposition Clément Kanku. Il appelle à une
manifestation ce samedi pour protester contre la reprise de la guerre : «
Ça fait plus de treize ans que le Rwanda occupe l’est du Congo, rappelle le député.
Et l’exemple de Charles Taylor, ancien président du Liberia, en Sierra
Leone, doit bien nous inspirer aujourd’hui et inspirer le Rwanda. »
Un de ses collègues de la majorité, Vénant Tshipasa, député du Nord-Kivu, pense la même chose, et n'est pas du tout confiant dans le dialogue entre Kinshasa et Kigali : « Je ne crois pas à la sincérité du Rwanda. Je crois que notre gouvernement caresse le gouvernement du Rwanda avec les deux mains. Par contre, le Rwanda caresse à tout vent avec la main gauche et la main droite prend les kalashnikov pour nous faire la guerre. »
Ancien parlementaire du Sud-Kivu, Enock Ruberangabo, membre de la communauté Banyamulege apparentée aux Tutsis, adopte une position plus mesurée. Pour lui, il faut un dialogue franc avec le Rwanda : « Il faut que Kigali parle avec Kinshasa pour trouver des solutions. Nous, les communautés frontalières, nous sommes fatiguées de cette instrumentalisation. »
La situation de l’Est a souvent été ignorée à Kinshasa, mais elle est cette fois venue occuper la première place dans le débat politique.
Un de ses collègues de la majorité, Vénant Tshipasa, député du Nord-Kivu, pense la même chose, et n'est pas du tout confiant dans le dialogue entre Kinshasa et Kigali : « Je ne crois pas à la sincérité du Rwanda. Je crois que notre gouvernement caresse le gouvernement du Rwanda avec les deux mains. Par contre, le Rwanda caresse à tout vent avec la main gauche et la main droite prend les kalashnikov pour nous faire la guerre. »
Ancien parlementaire du Sud-Kivu, Enock Ruberangabo, membre de la communauté Banyamulege apparentée aux Tutsis, adopte une position plus mesurée. Pour lui, il faut un dialogue franc avec le Rwanda : « Il faut que Kigali parle avec Kinshasa pour trouver des solutions. Nous, les communautés frontalières, nous sommes fatiguées de cette instrumentalisation. »
La situation de l’Est a souvent été ignorée à Kinshasa, mais elle est cette fois venue occuper la première place dans le débat politique.
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