(Xinhuanet 16/06/2012)
NEW YORK (Nations Unies) -- Le Conseil de sécurité des
Nations Unies a fait part de sa "forte inquiétude" vis-à-vis de l'escalade des
violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et le
déplacement des civils qui en résulte.
'Les membres du Conseil de
sécurité ont exprimé leur forte inquiétude sur les derniers développements dans
les Kivus et la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire qui a
provoqué des mouvements significations de personnes déplacées et de réfugiés",
selon une déclaration du Conseil, lue par Li Baodong, représentant permanent
chinois auprès des Nations Unies, dont le pays assume la présidence du Conseil
de sécurité pour le mois de juin.
"Nous condamnons fermement la mutinerie
des officiers et des soldats qui étaient formellement intégrés dans les forces
armées de la République démocratique du Congo et opèrent actuellement dans la
province du Nord-Kivu comme un groupe armé nommé M23", poursuite la
déclaration.
Les violences dans la province du Nord-Kivu ont poussé plus
de 40.000 civils à fuir leur foyer pour la seule période du 10 au 20 mai
2012.
Le Programme alimentaire mondiale (PAM) appelle à une intervention
extérieure pour apporter une aide alimentaire aussi bien aux personnes déplacées
à l'intérieur du pays qu'à ceux qui trouvent refuge au Rwanda et en
Ouganda.
"Nous condamnons fermement la tuerie et l'abus des civils (...)
par les groupes armés, y compris les Forces démocratiques pour la libération du
Rwanda (FDLR)", indique la déclaration, qui condamne aussi "tous les actes de
violences sexuelles".
Dans la déclaration, les membres du Conseil de
sécurité ont indiqué apprécier la réponse rapide du gouvernement congolais et de
la Mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) aux attaques visant les civils.
"Ils
soutiennent les efforts du gouvernement congolais pour démobiliser les groupes
armés, décourager de nouvelles défections et arrêter et traduire en justice ceux
violent les droits de l'homme, y compris Bosco Ntaganda", souligne la
déclaration.
Ces efforts "sont essentiels pour développer une armée
congolaise disciplinée, variée et unifiée et ramener la paix en RDC", indique la
déclaration du Conseil de sécurité.
Ntaganda, ancien leader du Congrès
national pour la défense du peuple (CNDP, ex-rebelle), fait l'objet d'un mandat
d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).
Les membres du Conseil de
sécurité ont aussi appelé les pays de la région à "coopérer activement" avec la
RDC pour démobiliser le M23 et des autres groupes armés et les empêcher de
recevoir le soutien extérieur qui va à l'encontre des mesures de sanctions de
l'ONU, y compris l'embargo sur les armes, indique la déclaration.
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