Floribert Chebeya, militant congolais des droits de l'homme assassiné à Kinshasa. Son corps a été découvert sans vie le 2 juin 2010.
Le secrétaire exécutif adjoint de l’ONG Ligue des électeurs, Sylvain Lumu, a souligné que ce procès au second degré «est aussi une occasion pour les pouvoirs publics congolais de réaffirmer leur volonté de lutter contre l’impunité des crimes en traduisant cette volonté par des aces concrets. [Il s’agit] notamment de la mise en accusation – en tant que prévenu principal – du général lieutenant John Numbi et non en tant que simple renseignant [comme ce fut le cas au premier degré]».
Pour les ONG des droits humains, ce procès doit faire «toute la lumière sur les circonstances réelles de l’assassinat» de l’ancien directeur exécutif de la VSV, Floribert Chebeya, et son chauffeur Fidèle Bazana, survenu il y a deux ans. Sylvain Lumu a en effet expliqué que le premier jugement n’a pas permis l’éclosion de la vérité dans cette affaire:
«Au premier degré, on a condamné quelques uns des exécutants. Pourtant, il y a des auteurs intellectuels et matériels, des commanditaires et d’autres exécutants qui errent ça et là en République démocratique du Congo, jouissant de l’impunité.»Le verdict avait été prononcé le jeudi 23 juin 2011 par la cour militaire de la Gombe. Le colonel Daniel Mukalayi, accusé principal, avait été condamné à la peine de mort et destitué de la Police nationale congolaise. La même peine avait été infligée à trois autres co-accusés dans cette affaire. Un policier avait été condamné à l’emprisonnement à perpétuité, et trois autres acquittés.
Les activistes des droits humains demandent à Joseph Kabila de nommer des magistrats généraux à cette juridiction pour entendre l’inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC) suspendu, John Numbi.
Floribert Chebeya avait rendez-vous, le 1er juin 2010, avec le général Numbi. Le lendemain, la police a découvert son corps sans vie sur la banquette arrière de sa voiture au quartier Mitendi dans la périphérie ouest de Kinshasa. Son chauffeur Bazana, d’abord porté disparu, avait été officiellement déclaré mort par l’Etat civil le 17 mars 2011.
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