(Xinhuanet 04/05/2012)
KIGALI -- Un des officiers supérieurs dissidents de l'armée
de la République démocratique du Congo (RDC), le général Jean Bosco Ntaganda,
officiellement désigné par la communauté internationale comme un des
instigateurs d'une récente recrudescence de combats violents à l'est de son
pays, a démenti les informations selon lesquelles il aurait contribué à entraver
les efforts de la paix dans cette partie frontalière avec le Rwanda, apprend-on
jeudi de source sûre dans la capitale rwandaise, Kigali.
"Les autorités
actuelles congolaises doivent assumer seules la responsabilité de l'insécurité
qui prévaut actuellement à l'est de la RD Congo", a déclaré le général Ntaganda
dont les propos ont été rapportés jeudi par les médias locaux paraissant à
Kigali.
Selon les rapports des médias rwandais, le général Ntaganda qui
fait actuellement l'objet d'un mandat d'arrêt international délivré en 2009 par
la Cour pénal international (CPI) a expliqué que les conditions dans lesquelles
il se trouve actuellement ne lui permettent en aucun cas de pouvoir inciter ses
troupes à créer une situation d'insurrection à l'est de la RD
Congo.
D'après l'officier dissident de l'armée congolaise, les résultats
positifs qui ont été atteints à travers les initiatives au retour de la paix,
notamment avec l'intégration des anciens combattants du mouvement rebelle du
Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), sont en partie dus aux
efforts de médiation qu'il a déployés dans la gestion de cette
crise.
Suite aux accords signés à Nairobi (Kenya) en janvier 2009 entre
le gouvernement congolais et le CNDP, cet ancien mouvement rebelle a été depuis
lors officiellement admis comme formation politique agréé en RD Congo mais le
mixage et le brassage des troupes a connu un échec, indique-t-on de source
concordante.
La réaction du général Ntaganda sur les allégations sur son
rôle comme seigneur de la guerre à l'est de la RD Congo intervient au moment où
des centaines de réfugiés congolais continuent de fuir en masse vers le Rwanda,
ce qui a conduit à l'aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire au
nivau des postes frontaliers entre les deux pays.
Dans un communiqué
officiel rendu public jeudi à Kigali, le gouvernement rwandais a annoncé son
intention de collaborer avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR) pour permettre à ses convois humanitaires d'accéder à quelque 3.
000 réfugiés congolais actuellement installés dans le camp de transit de
Nkamira, dans le nord-ouest du Rwanda.
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