Photo datée du 29 janvier 2009 du général Bosco Ntaganda à Rumangabo, en RDC ©AFP
GOMA (RDCongo) (AFP) - (AFP)
Des tirs ont été échangés mardi soir à Goma, dans l’est de la RDC, entre des mutins postés à la résidence du général en fuite Bosco Ntaganda et des soldats des Forces armées qui voulaient les désarmer, a-t-on appris mercredi de source militaire."Des militaires se sont affrontés aux soldats chez le général Ntaganda.Les militaires loyalistes voulaient les désarmer", a déclaré mercredi à l’AFP un commandant de l’armée basé à Goma, capitale de la province instable du Nord-Kivu (est).L’officier n’a pas précisé si ces tirs avaient fait des victimes.
Mercredi, en fin de matinée, le calme était revenu mais un important dispositif militaire a été déployé aux abords de la résidence de l’ex-chef d’état-major de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrée dans l’armée en 2009 après des accords de paix.
Mercredi dernier, des mutins postés à l’habitation du général Ntaganda avaient repoussé des militaires qui voulaient les désarmer.Selon une source militaire, ces dissidents avaient quitté les lieux le lendemain.
Les FARDC ont combattu les ex-CNDP du 29 avril au 4 mai, principalement dans le territoire de Masisi, poussant le général Ntaganda, qui avait annoncé qu’il se trouvait dans sa ferme près de Mushaki avec ses hommes, à se replier vers la frontière avec le Rwanda.
L’armée a suspendu ses opérations samedi, et lancé un ultimatum de cinq jours aux mutins pour rejoindre ses rangs, mais plusieurs accrochages ont été rapportés avant la fin de la trêve.
L’ultimatum a "permis aux mutins de se réorganiser pour contre-attaquer et semer de plus ne plus la désolation au sein des populations congolaises longtemps meurtries", écrit dans un communiqué l’ONG congolaise des droits humains Voix des sans Voix (VSV).
Elle "exhorte les autorités congolaises à fournir des moyens conséquents aux FARDC et à les mettre dans de bonnes conditions de travail" pour "mettre hors d’état de nuire les mutins et (...) leur permettre de capturer vivant le général Bosco Ntaganda".
Dans un tel scenario, la VSV estime que les autorités congolaises devront "impérativement" le transférer à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche pour enrôlement d’enfants soldats quand il était dans une milice au début des années 2000.
Kinshasa a toujours refusé de l’arrêter et de le transférer, estimant que la paix prévalait sur la justice.Cependant, les autorités ont clairement énoncé leur souhait qu’il soit jugé devant des "juridictions congolaises" pour sa "responsabilité" dans les combats au Nord-Kivu.
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