Communiqué de presse
DSK : en finir avec le FMI qui défend un système capitaliste et patriarcal
16 mai 2011par CADTM
Depuis quelques heures, tous les médias internationaux relatent l’information d’une possible agression sexuelle par Dominique Strauss Kahn à New York et la photo du directeur général du FMI menotté a fait le tour du monde. Sans nous prononcer sur son éventuelle culpabilité dans cette affaire, le CADTM veut dénoncer un autre scandale : celui de l’action même du FMI.
Le FMI n’est pas l’institution qui aide les pays en crise, c’est au
contraire celle qui impose des programmes draconiens d’austérité et qui
défend un modèle économique structurellement générateur de pauvreté. C’est
l’action même du FMI et de ceux qui soutiennent la mondialisation
néolibérale qui a fait porter le fardeau de la crise aux populations qui
en sont les premières victimes. Profondément antidémocratique, puisque les
pays les plus riches disposent de plus de la moitié des voix au sein du
conseil d’administration, le FMI est en fait un instrument des grandes
puissances pour veiller au maintien du système capitaliste et aux intérêts
des grandes sociétés transnationales.
Très actif depuis plusieurs décennies en Afrique, en Amérique latine, en
Asie et en Europe de l’Est, il a profité de la crise qui a éclaté en
2007-2008 pour reprendre solidement pied en Europe occidentale et imposer
aux peuples des pays les plus industrialisés les remèdes frelatés qui ont
mené dans une impasse tragique ceux des pays du Sud qui les ont appliqués.
Partout, le FMI prétend que l’initiative et les intérêts privés doivent
être soutenus par les politiques des pouvoirs publics au détriment des
politiques sociales. Partout, il donne raison aux banquiers contre les
intérêts des peuples. Partout, il favorise le creusement spectaculaire des
inégalités, le développement de la corruption, le maintien des peuples
dans la soumission au néolibéralisme.
Si les faits concernant DSK sont avérés, il ne peut y avoir d’immunité
pour un fonctionnaire du FMI et tous ceux qui travaillent pour une
institution internationale doivent rendre des comptes en justice à propos
de leur action. Le FMI en tant qu’institution doit aussi être poursuivi en
justice pour les violations multiples des droits humains fondamentaux
qu’il a commis et qu’il continue de commettre dans de nombreux pays. Le
remplacement du FMI délégitimé par un organisme démocratique mondial
chargé de la stabilité des monnaies et de la lutte contre la spéculation
financière constitue une urgence.
Au-delà, le CADTM tient à rappeler que le système international en place
aujourd’hui est non seulement capitaliste, mais aussi patriarcal et
machiste. Seuls des hommes président jusqu’ici des institutions telles que
le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce. Le
CADTM dénonce fermement le machisme et le caractère patriarcal qui vont de
pair automatiquement avec des comportements de harcèlement ou de violence
sexuelle.
Indépendamment de la responsabilité réelle ou non de DSK dans l’affaire
actuellement médiatisée, le CADTM dénonce également la banalisation de
tels comportements et lutte depuis vingt ans pour sortir à la fois du
capitalisme et du système patriarcal.
contraire celle qui impose des programmes draconiens d’austérité et qui
défend un modèle économique structurellement générateur de pauvreté. C’est
l’action même du FMI et de ceux qui soutiennent la mondialisation
néolibérale qui a fait porter le fardeau de la crise aux populations qui
en sont les premières victimes. Profondément antidémocratique, puisque les
pays les plus riches disposent de plus de la moitié des voix au sein du
conseil d’administration, le FMI est en fait un instrument des grandes
puissances pour veiller au maintien du système capitaliste et aux intérêts
des grandes sociétés transnationales.
Très actif depuis plusieurs décennies en Afrique, en Amérique latine, en
Asie et en Europe de l’Est, il a profité de la crise qui a éclaté en
2007-2008 pour reprendre solidement pied en Europe occidentale et imposer
aux peuples des pays les plus industrialisés les remèdes frelatés qui ont
mené dans une impasse tragique ceux des pays du Sud qui les ont appliqués.
Partout, le FMI prétend que l’initiative et les intérêts privés doivent
être soutenus par les politiques des pouvoirs publics au détriment des
politiques sociales. Partout, il donne raison aux banquiers contre les
intérêts des peuples. Partout, il favorise le creusement spectaculaire des
inégalités, le développement de la corruption, le maintien des peuples
dans la soumission au néolibéralisme.
Si les faits concernant DSK sont avérés, il ne peut y avoir d’immunité
pour un fonctionnaire du FMI et tous ceux qui travaillent pour une
institution internationale doivent rendre des comptes en justice à propos
de leur action. Le FMI en tant qu’institution doit aussi être poursuivi en
justice pour les violations multiples des droits humains fondamentaux
qu’il a commis et qu’il continue de commettre dans de nombreux pays. Le
remplacement du FMI délégitimé par un organisme démocratique mondial
chargé de la stabilité des monnaies et de la lutte contre la spéculation
financière constitue une urgence.
Au-delà, le CADTM tient à rappeler que le système international en place
aujourd’hui est non seulement capitaliste, mais aussi patriarcal et
machiste. Seuls des hommes président jusqu’ici des institutions telles que
le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce. Le
CADTM dénonce fermement le machisme et le caractère patriarcal qui vont de
pair automatiquement avec des comportements de harcèlement ou de violence
sexuelle.
Indépendamment de la responsabilité réelle ou non de DSK dans l’affaire
actuellement médiatisée, le CADTM dénonce également la banalisation de
tels comportements et lutte depuis vingt ans pour sortir à la fois du
capitalisme et du système patriarcal.
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