jeudi 27 octobre 2016

"l’homme qui répare les femmes", et la capitale mondiale du viol, siége du gouvernmt de Joseph KABILA

26 octobre 2016

Le Dr Mukwege se bat contre le viol "arme de guerre"

 
 
©AFP" />Paris (AFP)
Le viol est une "arme pas chère et efficace" qui détruit les femmes et les sociétés dans l’indifférence, dénonce le gynécologue congolais Denis Mukwege, infatigable porte-parole des victimes de violences sexuelles, qui publie mercredi son autobiographie.

"Nous avons pu tracer la ligne rouge contre l’arme chimique, l’arme biologique, l’arme nucléaire.Aujourd’hui, nous devons aussi mettre une ligne rouge contre le viol comme arme de guerre", plaide ce médecin de 61 ans lors d’un entretien avec l’AFP à Paris.

Surnommé "l’homme qui répare les femmes", titre d’un documentaire sur son travail, ce célèbre chirurgien a fondé en 1999 l’hôpital de Panzi, à Bukavu, qui vient en aide aux femmes violées dans les conflits ravageant l’Est congolais depuis plus de vingt ans. 
Viols méthodiques, tirs au niveau de l’appareil génital, introduction d’objets et d’armes, femmes de villages entiers violées en une nuit...Il y côtoie ce qu’il appelle "le tréfonds de l’horreur".
"Dans les zones de conflit, les batailles se passent sur les corps des femmes", poursuit cet homme à la voix douce et la carrure imposante."Lorsque la guerre se déclenche, il n’y a pas de loi, il n’y a pas de foi.Ceux qui souffrent sont les enfants et les femmes". 
Ces derniers mois, ce médecin-pasteur qui ne dort "pas beaucoup" a compilé ses souvenirs, les plus joyeux comme les plus durs, souvent marqués par les conflits armés qui ont rythmé son quotidien.
Son "Plaidoyer pour la vie", publié aux éditions de l’Archipel, il l’a écrit pour "dire ce (qu’il) pense" et raconter ce pays où "personne ne se souciait des femmes".
- Des victimes condamnées à perpétuité -
Fils d’un pasteur pentecôtiste, Denis Mukwege trouve sa vocation à huit ans alors qu’il accompagne son père au chevet d’un petit garçon mourant : "je serai un +muganga+ (nom donné aux blouses blanches)", décrète-t-il.
"Aujourd’hui, je soigne les victimes de violences sexuelles, cette idée ne m’était jamais venue à l’esprit avant que je traite le premier cas", poursuit cet homme marié, père de cinq enfants, qui a opéré depuis plus de 45.000 femmes. 
A ses débuts, l’hôpital accueillait dix femmes par jour mais avec "la diminution des zones de conflit, cela baisse.Cette année on est entre six et sept", précise-t-il.
Pas de quoi crier victoire.Ce qui l’inquiète désormais c’est le nombre croissant de fillettes de moins de cinq ans prises en charge."Les victimes ne viennent plus forcément des zones de conflit, mais aussi de lieux considérés comme plus paisibles", ajoute-t-il, assurant que le viol "a métastasé" la société comme un cancer.
"C’est la conséquence de l’indifférence générale.Si on met nos forces en commun, une ligne rouge conduira à la prévention", plaide-t-il, évoquant la situation des femmes syriennes "violées dans les prisons" ou des "yézidies vendues comme des petits pains" sur internet. 
Ces dernières années, Denis Mukwege a multiplié les discours devant les instances internationales et a reçu de nombreux prix, dont le Sakharov en 2014, et a été cité pour le Nobel de la paix.
Mais dans son pays, ce coup de projecteur n’est pas vu d’un bon œil.Menacé, il a échappé à la mort à plusieurs reprises et doit vivre sous protection permanente.
"Les victimes sont condamnées à perpétuité mais leurs bourreaux ?", ne cesse-t-il de s’interroger, réclamant "un tribunal pénal international pour le Congo, à cause de tous ces crimes impunis".
Dans son livre, il déplore que le président Joseph Kabila n’ait jamais pris ce problème "à bras-le-corps".
Classé parmi les personnalités les plus influentes en 2016 par le magazine Time, le Dr Mukwege exclut toute entrée en politique : "ce n’est pas un combat pour la conquête du pouvoir.C’est un combat pour la conquête de la liberté, de la justice". 
Une fois "libres" et "avec une justice qui fonctionne", les Congolais auront "la paix qui donnera un développement durable et restaurera la dignité perdue". "En commençant par celle de la femme qui a été humiliée", espère-t-il.

lundi 17 octobre 2016

KODJO et son groupe donne à KABILA un feu vert pour le glissement et plustard un changement de la constitution

17 octobre 2016

RDC : accord politique pour un report de la présidentielle à avril 2018

 
Des partisanes du président congolais Joseph Kabila lors d'un rassemblement à Kinshasa, le 29 juillet 2016 ©AFP

Kinshasa (AFP)
Le "dialogue national" en République démocratique du Congo a accouché lundi d’un accord reportant l’élection présidentielle au mois d’avril 2018, résultat dénoncé d’avance par la majeure partie de l’opposition au président Joseph Kabila qui a boycotté ce dialogue.
L’accord, validé lors d’une séance plénière à Kinshasa, prévoit de maintenir dans ses fonctions jusqu’à cette date M. Kabila, dont le mandat s’achève en décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.
"La présidentielle aura lieu le 29 avril 2018 et la passation de pouvoirs entre le président entrant et le président sortant le 9 mai", a déclaré à l’AFP Vital Kamerhe, co-modérateur du "dialogue politique national inclusif" pour le compte de la frange minoritaire de l’opposition ayant décidé de participer au "dialogue national".
Le "Rassemblement" constitué en juin par la majeure partie de l’opposition a refusé de rejoindre ce forum, y voyant une manœuvre en vue d’une présidence à vie de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001.
Le Rassemblement, qui exige le départ de M. Kabila au terme de son mandat, le 20 décembre, avait fait savoir par avance qu’il ne se sentait pas concerné par les résolutions qui pourraient sortir du "dialogue national", et a appelé à des journées "villes mortes" mercredi dans toute la RDC afin d’adresser un "carton jaune" au chef de l’État.
Sans être aussi précis que M. Kamerhe sur le jour convenu pour le prochain scrutin présidentiel, Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de M. Kabila, a déclaré à l’AFP : "La date des élections c’est en avril 2018".
"Demain, vous aurez toutes les précisions", a-t-il ajouté, faisant référence à la cérémonie de signature de l’accord annoncée pour mardi après-midi.
- L’UE menace de sanctions -
L’accord prévoit la constitution rapide d’un nouveau gouvernement dont la tête devrait revenir à une personnalité de l’opposition.M. Kamerhe, ancien directeur de campagne de M. Kabila lors de la présidentielle de 2006 et chassé de la majorité en 2008 alors qu’il était président de l’Assemblée nationale, fait figure de favori pour le poste de Premier ministre. 
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massives.Celle-ci est exacerbée par l’incapacité des autorités - volontaire, selon les détracteurs du chef de l’État - à organiser la présidentielle avant la fin de l’année.
L’absence de la majeure partie de l’opposition au "dialogue national" fait peser le doute sur la capacité de l’accord forgé après plus de six semaines de négociations cahotantes à réellement sortir le pays de la crise.
Autre absente de poids à la conclusion du dialogue, l’Église catholique s’était retirée de ce forum afin "de rechercher un consensus plus large", après les violences ayant fait en septembre une cinquantaine de morts en deux jours de contestation du pouvoir du président Kabila.Elle n’y est pas parvenue
Au-delà de son rôle spirituel, l’Église catholique, dont se revendiquent environ 40% des Congolais, est respectée en RDC pour le rôle déterminant qu’elle a joué dans l’ouverture démocratique des années 1990.
L’accord ne dit pas expressément que M. Kabila ne sera pas candidat à la fin de son mandat, comme le demandaient les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) : il dit que les participants ont pris "l’engagement ferme de respecter la Constitution", a indiqué M. Kamerhe.
M. Kabila n’a pas participé aux travaux du dialogue mais pourrait assister mardi à la cérémonie de signature. 
Lundi, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’Union européenne, l’un des principaux bailleurs de fonds étrangers en RDC, ont appelé de leurs vœux un "dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent" en RDC et menacé de prendre des sanctions contre les autorités de Kinshasa dans le cas où l’élection présidentielle ne serait pas organisée "dans le délai le plus court possible au cours de l’année 2017". 

Des représentants de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sont depuis dimanche en RDC pour appeler au calme et rencontrer des représentants officiels, des membres de partis politiques, la société civile et la presse

Le dernier roi du Rwanda, Kigeri V, est décédé

17 octobre 2016

Le roi frère proche de Kagame est décédé aux USA

 
Le dernier roi rwandais, Kigeli V, le 3 mai 1994, à la gare de l'Union Station à Washington ©AFP

Kigali (AFP)
Le dernier roi du Rwanda, Kigeli V, est décédé dimanche matin à l’âge de 80 ans aux Etats-Unis, où il était exilé depuis de nombreuses années, a annoncé son site internet officiel, sans préciser les causes de la mort.
Né Jean-Baptiste Ndahindurwa, Kigeli V était monté sur le trône en 1959, mais a été forcé à l’exil un an plus tard par les autorités coloniales belges après avoir demandé l’aide de l’ONU pour obtenir l’indépendance du Rwanda.

Il a d’abord résidé dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Kenya et l’Ouganda, avant de s’installer aux Etats-Unis en 1992, dans la banlieue de Washington.

"C’est le coeur lourd que nous annonçons que Sa Majesté le roi Kigeli V Ndahindurwa, le dernier roi du Rwanda, est mort tôt ce matin", indiquait un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi sur le site officiel du monarque.

Le défunt roi était un tutsi, mais la tradition voulait que l’institution royale transcende les différences d’ethnie.Toutefois, en s’appuyant sur la minorité tutsi pour diriger le pays et en excluant la majorité hutu de toute charge importante, le colonisateur belge a creusé les antagonismes.
Progressivement, la monarchie est devenue au yeux de la majorité opprimée une institution tutsi.

La monarchie rwandaise a été abolie en 1961 par référendum, un an avant l’indépendance, mais la question du retour du roi a été régulièrement évoquée depuis 1994 et la prise de pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR), issue d’une ex-rébellion tutsi dirigée par le président actuel Paul Kagame.

Aucun parti politique au Rwanda ne se réclame de la monarchie et beaucoup pensent qu’elle relève désormais du "folklore", mais pour d’autres, le roi reste une autorité morale respectée pouvant être un facteur d’unité pour un peuple qui panse encore les plaies du génocide de 1994, qui a fait environ 800.000 morts essentiellement parmi la minorité tutsi.

En juin, un petit parti d’opposition avait appelé au retour du roi au Rwanda en tant que "chef chargé de sauvegarder la culture rwandaise" et devant être traité avec les égards dus à un ancien chef d’Etat."Nous sommes attristés par le fait qu’il soit décédé avant qu’il ait pu rentrer dans son pays", a déclaré lundi le président de ce parti, Frank Habineza.
Car toutes les tentatives de retour du roi ont échoué : les autorités du FPR se sont toujours dites prêtes à son retour en tant que simple citoyen, mais Kigeli V n’acceptait de rentrer qu’en tant que monarque.
Même si elle était surtout morale, l’autorité du roi aurait pu concurrencer l’influence de l’hégémonique FPR, estimait récemment sous couvert de l’anonymat un observateur de la vie politique rwandaise."C’est pourquoi le FPR fait tout son possible pour lui barrer la route".

Kigeli V avait succédé à son demi-frère Mutara III, décédé dans des circonstances troubles à la veille de la "révolution sociale" hutu de novembre 1959, qui a chassé du pays des dizaines de milliers de Rwandais tutsi.Ces derniers et leurs descendants ne rentreront pour la plupart au Rwanda qu’au lendemain du génocide en 1994.
Dans un portrait datant de 2013, le magazine américain Washingtonian, décrivait un vieil homme bénéficiant d’une aide sociale et vivant à Oakton, en Virginie.De ses voisins, Kigeli V racontait en souriant : "Ils m’appellent le roi d’Afrique".

vendredi 7 octobre 2016

VOICI POURQUOI, LES CONGOLAIS NOUS NE DEVONS PLUS RECULER DEVANT NOTRE DESTIN PATRIOTIQUE

KABILA s’en foute des congolais et de la communauté internationale, il monte des stratagèmes du jour au jour pour rester au pouvoir de gré ou de force, ... Kabila veut sortir au pouvoir qu'avec les armes comme Mobutu

Sud-Kivu : la société civile juge inconstitutionnel le maintien de Joseph Kabila au pouvoir après le 19 décembre

Le Président Joseph Kabila lors de son discours sur l’Etat de la nation le 14/12/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
"Peuple congolais, nous n'avons plus droit à l'erreur, après plus de 8,5 million de nos frères et sœurs morts sous un régime injuste et irresponsable, .. par tout les moyens nous devons combattre pour notre destin patriotique, bradé par le régime Kabila"

La société civile du Sud Kivu juge inconstitutionnel le maintien du président de la République, Joseph Kabila, au pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandant qui prend fin le 19 décembre prochain. Cette position est contenue dans une déclaration signée mardi 4 octobre à Bukavu par vingt-six organisations membres.
 
«Nous avons constaté que le mandat du président actuel prend effectivement fin le 19 décembre 2016. Et passé ce délai, aucune raison ne peut justifier sa reconduite comme chef de l’Etat d’une période intérimaire soit-elle», a affirmé le président intérimaire du bureau de coordination de la société civile, Me Patient Bashombe.
 
Les organisations de la société civile invitent aussi l’actuel président à ne pas se représenter aux prochaines élections.
«La constitution de notre pays qui est le fruit d’un large consensus national ne saurait aujourd’hui être mise en parenthèse par quelque volonté des participants au dialogue et par le fait d’un simple accord d’un dialogue politique», a ajouté Me Patient Bashombe.
 
Il appelle la majorité présidentielle et l’opposition à revoir leur consensus afin que les élections directes soient organisées le même jour.
 
Ces 26 organisations de la société civile demandent également à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de se servir d’un temps court pour organiser les élections présidentielles et législatives au cours de l’année 2017.
 
«Nous en tant qu’organisations de la société civile, nous voulons que la CENI revoie sa proposition de calendrier, en convoquant dans un temps record la présidentielle, les législatives nationales et provinciales en 2017», a ajouté Me Patient Bashombe.
 
Selon les estimations de la CENI, l’élection présidentielle couplée de législatives nationales et provinciales pourrait être organisée en décembre 2018.​

Lire aussi sur radiookapi.net: