vendredi 31 mai 2013

Quand Mushikiwabo s’en prend à Museveni. Kigali en guerre contre Kampala Vers la fin du règne tutsi en Rdc ?

 
(L'Avenir Quotidien 29/05/2013 - 15:09)
La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo vient de cracher en plein visage du Président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, le qualifiant de l’un des porte-paroles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

•Quand les frères tutsis se désolidarisent depuis Addis-Abeba, à l’occasion du 50è anniversaire de l’UA, avant le démarrage effectif des opérations de la Brigade onusienne, le règne des M23 dans l’Est de la Rdc tire visiblement à sa fin.

•Mme Mushikiwabo peut-elle encore crier aux oreilles du monde, invitant Kinshasa à trouver des solutions en négociant avec les génocidaires du M23 face à la situation de guerre dans la partie Est de la Rdc, alors qu’elle refuse éperdument de faire autant avec les FDLR ?

Trop parler peut tuer. La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo vient d’en faire l’expérience, au risque d’en payer les frais, en défaveur de l’extension du tout puissant royaume tutsi tant revendiqué dans l’Est de la Rdc. Répondant à la question combien à propos lui posée par un confère de la Rfi, le numéro 1 de la diplomatie du voisin a excellé, à ses risques et périls, par une verve oratoire lui reconnu traditionnellement en mal. Yoweri Kaguta Museveni est indexé à Kigali, dans les rangs des porte-paroles de FRDL.

« Mais je voudrais signaler ici que l’on sait qu’il y a beaucoup de gens, au niveau de l’Europe, au niveau du monde occidental et bien évidemment dans notre région, comme vous le disiez, qui aimeraient bien vouloir cacher leur rôle, leurs sympathies pour le FDLR. Mais ça ne nous étonne pas qu’il y ait, même au niveau des chefs d’Etat, des gens qui se portent comme la voix des FDLR. Ça ne nous étonne pas du tout », a-t-elle dit froidement.

Dès lors, des analystes entrevoient la guerre. Une guerre longtemps tacite mais qui a pris corps plus particulièrement avec l’option de Kampala de parrainer les concertations politiques entre Kinshasa et les rebelles du M23, même si maintenant encore le facilitateur souffle le chaud et le froid quand à la signature d’un document devant consacrer la fin de ces travaux qui s’éternisent. Mushikiwabo devra aller jusqu’au bout de sa logique, elle ne sera pas la première. Il est déclaré qu’en politique, lorsque vous êtes résolument engagé sur une voie tortueuse, il est bon d’y persévérer jusque dans le mur sinon on tombe plus tôt.

Quand la vérité éclate à Addis-Abeba
Le 50ème anniversaire de l’UA a été célébré à Addis-Abeba. Le sommet terminé dimanche a été une occasion pour le Rwanda d’afficher toutes ses couleurs : Kigali ne négociera pas avec les « génocidaires » des FDLR, à en croire Louise Mushikiwabo.
Lors d’une réunion à huis clos à ce sommet d’Addis-Abeba, le président tanzanien, Jikaya Kikwete, a plaidé pour un dialogue régional global. Le secret de la paix, en vue d’une résolution durable de la crise en RDC, n’est pas seulement une affaire de Kinshasa. Le président tanzanien a notamment défendu l’idée d’une ouverture des négociations entre le Rwanda et ses ennemis des FDLR. Et c’est son intervention qui a déchaîné Mme Mushikiwabo.
Dans une interview accordée à RFI, la réponse de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, a été cinglante : « C’est aberrant ». En d’autres termes, au Sommet de l’Union africaine, une ministre qualifie les propos d’un président africain d’illogiques, faux, absurdes, qui s’écartent de la normale, etc. sur les ondes d’une radio étrangère de surcroit,… Cinquantenaire, l’UA gardera-t-elle un silence face à cette arrogance ?

Pourtant, le même dimanche 26 mai, lors d’une réunion au sommet sur la crise dans l’est du Congo, le président tanzanien, Jikaya Kikwete a dit non souhaiter la reprise du dialogue avec les rebelles congolais du M23, mais aussi l’ouverture d’un dialogue avec les FDLR.

La réaction de Louise Mushikiwabo ne s’est pas fait attendre. « Vous savez, le FDLR, c’est un groupe de génocidaires. Ce sont des hommes qui ont quitté le pays après avoir participé à l’élimination de plus d’un million de Rwandais. Mais, ça ne nous étonne pas. Parce que des porte-paroles du FDLR, il y en a beaucoup. Il y en a qui sont très alignés sur le FDLR, idéologiquement. Au Rwanda, on a arrêté le génocide, mais on n’a pas arrêté la manière de penser. Donc, il y a des sympathies, ici et là. Au niveau de notre voisinage, mais aussi loin du Rwanda ».

Elle s’en prend aussi bien au Président tanzanien qu’à l’ougandais : « que le président Jikaya Kikwete lui-même - qui pendant longtemps, en tant que ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie, a fait partie de toutes ces discussions - tout d’un coup, aujourd’hui, pense que le Rwanda devrait s’asseoir à la table des négociations... C’est quand même aberrant ! », affirme-t-elle.
Et d’ajouter : « (…) je pense qu’il ne faut pas faire d’amalgame, non plus. Il n’a pas été clair dans la réunion d’hier dimanche 26 mai. Mais nous, on n’a jamais pensé qu’il s’agirait de demander au Rwanda de s’asseoir à la table des négociations, ce qui est choquant pour les Rwandais, aujourd’hui, qui apparemment ont écouté (…) des propos pareils. Ceux qui pensent que le Rwanda devrait s’asseoir à la table des négociations avec les FDLR, ne savent pas de quoi ils parlent ».

Museveni stigmatisé
A la question de dire ce qu’elle pense du côté ougandais, où le président Youweri Museveni ne dit pas non, lui, à un dialogue avec les rebelles de l’ADF-NALU...la ministre réplique sur un ton bourru que « l’Ouganda, c’est l’Ouganda.
L’Ouganda a ses propres manières de gérer ses problèmes. Mais je voudrais signaler ici que l’on sait qu’il y a beaucoup de gens, au niveau de l’Europe, au niveau du monde occidental et bien évidemment dans notre région, comme vous le disiez, qui aimeraient bien vouloir cacher leur rôle, leurs sympathies pour le FDLR. Mais ça ne nous étonne pas qu’il y ait, même au niveau des chefs d’Etat, des gens qui se portent comme la voix des FDLR. Ça ne nous étonne pas du tout ».

En diplomatie, ça ne se dit pas. Surtout qu’il s’agit de deux voisins traditionnellement déterminés à déstabiliser la grande Rdc. Du moins, c’est bon pour Kinshasa. Lorsqu’un royaume est divisé, il ne peut subsister. Même si Kigali continue à ne voir qu’une simple contribution de l’ONU dans la Rdc, au regard de la résolution 2098 en vue du déploiement de la Brigade.

Pour Louise Mushikiwabo, cette brigade d’intervention à caractère offensif, c’est un élément important de ce package à caractère politique. Donc, ce qui est très important aujourd’hui, à l’en croire, c’est que l’on puisse très rapidement s’attaquer à cette solution politique qui n’est qu’une solution politique interne à la RDC. « Pour nous, dit-elle encore, la brigade, il ne faut pas se tromper, ce n’est pas une solution au problème du Congo, c’est une petite contribution.

A moins que Louise Mushikiwabo ne soit dans les secrets des dieux onusiens, à moins que l’UA ne prenne d’ores et déjà à bras-le-corps ces divergences suicidaires, le continent noir est fort déchiré à la solde des mains extérieures. Mais le choix de Kigali est bien clair, même si désormais entre ces deux voisins de la Rdc la guerre est ouvertement déclarée. Et si cela vaut, lentement mais sûrement les tutsis n’érigeront point leurs ambitions en monument dans l’Est de la Rdc.
L’Avenir

Kigali déballe Kampala : Mushikiwabo, la porte-voix de Kagame, traite Museveni de porte-voix des FDLR !

 
(Digitalcongo 29/05/2013 - 15:02)
 
Les criminels les plus astucieux finissent toujours par laisser transpirer leur perfidie comme le démontre maintenant le tonitruant déballage que la ministre rwandaise des Affaires étrangères n’a plus su contenir dans le fourvoiement du complot ourdi contre la RDC quand elle est allée jusqu’à crier sur le complice Museveni en le traitant de porte-parole de leurs honnis FDLR, lire la suite sur digitalcongo.net

Un document du M23 largué à Kinshasa !

 
(Forum des As 30/05/2013 - 15:25)
Les officiels congolais sont formels : " ce prétendu projet d'accord de Kampala ne reflète nullement la position de la RDC ". En organisant la fuite de leur draft, les rebelles pro Rwanda tentent ainsi de mettre le Pouvoir rd congolais en porte- à- faux avec son opinion publique.

Un document estampillé " projet d'Accord de Kampala " circulait sous le manteau à Kinshasa. La presse a fini par se le procurer. Face au début de questionnement que commençait à inspirer ce qui a tout l'air d'un " deal " coupe-gorge pour Kinshasa, le Gouvernement a tenu à remettre les pendules à l'heure. Mise au point.

Démenti catégorique dans la ville haute. Le Gouvernement congolais jure ses grands dieux que le prétendu " projet d'accord de Kampala " n'est pas le fruit d'un compromis entre la délégation de Kinshasa et la rébellion du M23. " C'est un document fabriqué dans les officines du M23 ", indique une source gouvernementale. Ce document ne reflète nullement la position du Gouvernement congolais, ajoute notre source. La démarche du M23 est même en contradiction avec les engagements pris par les deux parties devant le Facilitateur. A savoir que comme les positions de Kinshasa et de la rébellion pro rwandaise étaient aux antipodes l'une de l'autre, les deux parties s'étaient engagées à ne pas en faire de publicité. Le temps que la Facilitation rapproche les deux points de vue. Voilà que le M23 organise la fuite de son document !

Aux yeux des officiels de Kinshasa, le but de la manœuvre est de tenter de mettre en porte-à-faux le Pouvoir congolais par rapport à son opinion. De fait, le fameux " projet d'accord de Kampala " est quasiment à la fois un déni de souveraineté et de légitimité du Gouvernement congolais. On se croirait presqu'à la veille de Sun City où il fallait créer un ordre ex nihilo. Puisque ce document remet sur le tapis la question du recyclage de tout le personnel du M23.

D'après ce brûlot, au nom de la paix, les animateurs du dernier- né des mouvements rebelles pro Kigali seraient reversés dans les institutions publiques à l'échelle nationale comme au niveau provincial. L'aile militaire de cette rébellion business rejoindrait les FARDC. Nous revoici dans le fameux brassage et mixage. Rebonjour la prime à la kalachnikov ! Salut l'impunité ! Une fois de plus. Pour le coup, la fois de trop. D'autant que le même document fait état d'une amnistie dont devraient bénéficier en bloc les dignitaires et la troupe du M23 ! Des couleuvres proches de la ciguë que des Congolais martyrisés par les mêmes rebelles ne sauraient avaler.

Comme en guise d'un ballon d'essai prélude à la balkanisation, il est fait mention d'une administration spéciale sur laquelle seraient placées les régions de l'Est. Une façon beaucoup plus soft de soustraire la partie orientale du contrôle de Kinshasa. En somme, le document qui circule est l'exact reflet du Congo vu d'officines lointaines et de leurs sous-traitants régionaux que sont Kigali et Kampala. José NAWEJ

Enfin Kagame et Museveni se voient imposer le dialogue avec leurs rebelles !

 
(Digitalcongo 30/05/2013 - 15:15)
Comme dans la légende du voleur volé, l’Américain Barack Obama attendu en visite en Tanzanie va devoir demander à Kagame et Museveni ce que ces deux instigateurs de fausse rébellion en RDC ont toujours exigé de Joseph Kabila : la négociation avec leurs propres opposants armés

L’heure de la vérité à sonné pour le diabolique pacte Kigali-Kampala contre Kinshasa. Autant dire un effet boomerang ! Car, pour la première fois depuis la signature de l’Accord de Lusaka en 1999 imposant le Dialogue intercongolais à Laurent-Désiré Kabila pour négocier le partage du pouvoir avec les insurgés du Rcd et du Mlc, les chefs d’Etat rwandais et ougandais se savent dans une position inconfortable consistant à contraindre Joseph Kabila à poursuivre des pourparlers avec le M.23 sans qu’ils ne se sentent eux-mêmes concernés.

Personne n’est dupe : Kagame résiste déjà, mais moins pour un baroud d’honneur que pour un chant de cygne…
« C’est le moment de s’attaquer à leurs causes sous-jacentes et d’y mettre définitivement fin. Il faut que le cynisme fasse place à l’optimisme et au courage pour que cette nouvelle tentative soit couronnée de succès là où d’autres ont échoué. Les gouvernements, les populations de cette région et la communauté internationale doivent, une fois de plus, croire en la possibilité de réaliser la paix et être déterminés à prendre les mesures nécessaires pour l’obtenir ».
Lorsque Mary Robinson fait le 22 mai 2013 cette déclaration à l’étape de Kinshasa de la tournée de Ban Ki-Moon dans les Grands-Lacs, on est tous loin d’imaginer l’évocation et la dénonciation, quatre jours seulement plus tard, de ce cynisme par le chef de l’Etat tanzanien Jakaya Kikwete, le dimanche 26 mai 2013 à Addis-Abeba, au cours d’une réunion à huis clos tenue en marge du 21ème sommet ordinaire de l’Union africaine coïncidant, comme on le sait, avec le 50ème anniversaire de la création de l’organisation continentale.

Dans sa dépêche du même dimanche, Rfi signale que le Président de la République Unie de Tanzanie a dit trois choses à ses pairs : « D'abord, la brigade spéciale de l’ONU est une bonne chose, mais cela ne règlera pas le problème de fond, qui est politique. Ensuite, le président tanzanien a insisté sur la nécessité d'une reprise du dialogue entre le gouvernement congolais et le M23.
Enfin, et surtout, pour lui, un tel dialogue ne suffira pas. Si Kinshasa négocie avec ses ennemis du M23, il faut aussi que Kigali accepte de parler avec ses ennemis des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et Kampala avec les rebelles ougandais de l'ADF-NALU. Pas de paix durable, sans négociation globale ».
Rfi rapporte qu’« A ces mots, le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, n’a pas bronché. Aucune réaction de sa part. « S’il n’a rien dit, c’est déjà ça », souffle un participant à cette réunion. « Jusqu’à présent, pour lui, les FDLR c’était le diable ». Paul Kagame n’a rien dit, mais Yoweri Museveni, lui, a réagi d’une seule phrase : « On discute avec ceux qui veulent discuter et on isole les autres ».
Que Paul Kagame n’ait pas, cette fois-ci, claqué la porte comme il l’a fait le 27 septembre 2012 à New York lors d’une rencontre similaire organisée en marge de la 67ème assemblée générale des Nations Unies, c’est qu’il a perdu de sa superbe. D’ailleurs, en évoquant tout récemment dans « Jeune Afrique » la possibilité de sa succession à la tête du Rwanda, il livre-là l’indice du début de la fin. De la sienne, s’entend !

Emanant alors d’un chef d’Etat honoré de recevoir dans les prochains jours son homologue américain Barack Obama avec qui il échangera à coup sûr sur la crise des Grands Lacs, la dénonciation du cynisme a de quoi interpeller les « puissances » impliquées dans l’insécurité qui sévit dans la sous-région des Grands Lacs, principalement à l’Est de la RDC. Faits affirmés du reste par diverses sources, mais cette fois-ci réaffirmés par le panel des experts de l’Onu dans son rapport du 15 novembre 2012.
Il faut bien l’admettre : c’est la première fois depuis la signature de l’Accord de Lusaka en 1999 que Paul Kagame et Yoweri Museveni s’entendent dire de façon aussi franche que directe, et en plus par un chef d’Etat en fonction, et encore devant le Secrétaire général des Nations Unies, l’obligation de négocier eux aussi avec leurs forces négatives !

Car, renchérit Jakaya Kikwata, le dialogue Gouvernement congolais et M.23 ne suffit pas pour ramener la paix dans la sous-région des Grands Lacs. A problème régional, solution régionale.
Kagame et Museveni sont donc invités à organiser à leur tour le dialogue inter-rwandais et le dialogue inter-ougandais sur le modèle du dialogue inter-congolais qu’ils avaient réussi à imposer aux Congolais – via la communauté internationale - pour (re) placer principalement les « filleuls » du Rcd dans les sphères du Pouvoir d’Etat.

Révolue, la période du plaidoyer…
Personne n’est dupe. Kagame résistera. D’ailleurs sa ministre des Affaires Louise Mishikwabo l’a fait dès le lendemain sur Rfi en s’adressant au président tanzanien sur un ton sarcastique. C’est tout aussi sûr : Museveni bronchera. Ce qui est déjà acquis, c’est qu’énormément d’eau coulera sous le pont avant de voir les ex-rebelles fléchir.
Mais les faits sont-là, têtus ! D’autant plus qu’il est établi que sans la présence en territoire congolais des Fdlr (issues des ex-Far et des milices Interhamwe) et des Adf-Nalu et autres Lra, le Rwanda de Paul Kagame et l’Ouganda de Yoweri Museveni ne pourraient pas parler de menace que « représente » la RDC pour leurs pays respectifs.
Or, les mêmes faits têtus renseignent que si le Zaïre de Mobutu est pour beaucoup dans l’infortune du Fpr au Rwanda à l’époque de Juvénal Habyarimana et en Ouganda sous Museveni au point de justifier le soutien de Kigali et de Kampala à la guerre de l’Afdl en 1996, la RDC, cette fois sous L-D. Kabila d’abord et J. Kabila ensuite, ne peut nullement être accusée de soutien aux groupes armés rwandais et ougandais cités dans l’Accord de Lusaka, en l’occurrence les ex-Far, l’Adf, la Lra, l’Unrf II, les milices Interahamwe, le Funa, les Fdd, le Wndf, le Nalu et l’Unita.
L’existence de ces mouvements insurrectionnels précède de loin l’apparition de l’Afdl. Honoré Ngbanda fera œuvre utile le jour où sa plume ou sa langue de patriote fera des révélations sur la naissance de ces groupes armés à l’époque où la RDC s’appelait encore Zaïre.
Ce qui est vrai, c’est que depuis le génocide rwandais de 1994, le peuple (du Zaïre-Congo) a subi les effets d’un génocide rwandais et d’une vendetta ougandaise dont il ne connaît ni les tenants, ni les aboutissant. Depuis, il paie le prix le plus fort en termes de morts, de déplacés internes, de réfugiés et de destruction de l’environnement, tissu économique et social compris.
Depuis 1994, les dirigeants du Zaïre et de la RDC - notamment Léon Kengo et Gérard Kamanda sous Mobutu pendant la 1ère phase de la Transition, suivi de L-D. Kabila à partir de 1998 et de J. Kabila à partir de 2001– ont été de tous les rendez-vous où il a été question de discuter paix en RDC, paix dans les Grands Lacs !
Il suffit de lire le préambule de l’Accord de paix conclu entre le Gouvernement de la RDC et le Cndp en mars 2009 pour mesurer le chemin parcouru. Des références sont faites au Pacte de la Sécurité, de la Stabilité et du Développement dans la Région des Grands Lacs signé le 15 décembre 2006 à Nairobi, au Communiqué Conjoint de Nairobi du 9 novembre 2007, aux Actes d'engagement signés à Goma le 23 janvier 2008 à l'issue de la Conférence sur la Paix, la Stabilité et le Développement dans les provinces du Nord Kivu et Sud Kivu, ainsi que les résolutions de ladite conférence, aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, notamment les résolutions 1843, 1856 et 1857 relatives à la situation sécuritaire au Nord Kivu, au renforcement de la MONUC et à son nouveau mandat et au Communiqué Conjoint du Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Région des Grands Lacs tenu à Nairobi le 7 novembre 2008.
Auparavant, il y a eu l’Accord de Lusaka, le Dialogue intercongolais, les Accords de paix avec l’Ouganda et le Rwanda. L’aventure du M.23 a suscité d’autres négociations au nombre desquelles celles du processus de Kampala : deux Sommets de la SADC, un Forum de Haut Niveau qui a réuni 24 entités, Etats et organisations à l’initiative du Secrétaire Général des Nations Unies, une rencontre tripartite RDC-Rwanda-Usa, deux résolutions du Conseil de Sécurité et trois déclarations de son Président.
La machine diplomatique ne s’est pas arrêtée pour autant : en cette année 2013, Joseph Kabila a été à Brazzaville puis à Oyo au Congo voisin. Il a fait le déplacement d’Addis-Abeba à deux reprises en janvier et en février pour l’accord-cadre engageant les 11 pays membres de la Cirgl et l’Onu. Il s’est rendu en Angola, en Afrique du Sud, au Mozambique et en Tanzanie toujours pour rechercher la paix.
Joseph Kabila a trop donné, et cela tous les décideurs du monde - notamment ceux dont se réclament Kagame et Museveni - le savent.
Toutes les concessions d’ordre politique et sécuritaire ont été faites, parfois au prix gênant de passer les Kabila pour des traîtres. Parmi les concessions, on peut citer l’intégration (souvent la réintégration), dans les forces armées et les institutions politiques gouvernementales, des rebelles et mutins parrainés ouvertement par Kigali et Kampala.
Finalement - au travers de l’exemple du M.23 - rares sont les insurgés à avoir assumé le sens de l’intégration ou de réintégration. Au contraire, la majorité a récidivé au point d’amener Mary Robinson à déclarer révolue l’époque où, au nom de la paix, la communauté internationale imposait à Kinshasa des schémas favorables aux rebelles.
Retour de manivelle…

A l’heure de vérité, il ne reste à Kagame et à Museveni que de réaliser l’effet boomerang de leur dernière aventure en RDC via le M.23. A cause de cette aventure impliquant bien des hauts dirigeants rwandais et ougandais cités dans le rapport du panel des experts de l’Onu, Kigali et Kampala ont vraisemblablement commis la faute qu’ils n’auraient jamais dû commettre.
Ce ne serait d’ailleurs pas étonnant d’apprendre, dans les jours qui viennent, un savon passé aux dirigeants du M.23. Car Kagame et Museveni sont désormais mal placés pour imposer ou pour recommander à Kinshasa la poursuite des négociations avec le M.23 sans qu’ils ne s’entendent interpelés eux-mêmes.
Pour autant qu’elle engage alors Kagame, Louise Mishikwabo a beau présenter les Fdlr en génocidaires, elle a beau dénoncer les « sympathies » que ces derniers suscitent en Occident et dans la sous-région des Grands Lacs (ça, c’est nouveau), elle finira bien par se retrouver devant le fait accompli : Kigali négociera tôt ou tard avec son Opposition. Mme Louise doit avoir assez de lucidité pour sentir le retour de manivelle…
Omer Nsongo die Lema
(DN/Yes)

Enfin Kagame et Museveni se voient imposer le dialogue avec leurs rebelles !

 
(Digitalcongo 30/05/2013 - 15:15)
 
Comme dans la légende du voleur volé, l’Américain Barack Obama attendu en visite en Tanzanie va devoir demander à Kagame et Museveni ce que ces deux instigateurs de fausse rébellion en RDC ont toujours exigé de Joseph Kabila : la négociation avec leurs propres opposants armés

M23 et RDF en deuil . Le major Nkundi tué. Kigali abandonne son officier au front

 
(L'Avenir Quotidien 30/05/2013 - 07:09)
Même si les militaires rwandais meurent au front en RDC, ils savent bien qu'ils ont déjà tué plus de 8 millions des congolais et ils pillent bien le Kivu pour enrichir l'entourage de Kagamé et le FPR, cela suffit pour les tusti.

Les Fardc viennent d’infliger une perte grave à l’ennemi rwandais, déguisé sous le label du M23. Le major Nkundi Ukuru Butera a succombé de ses blessures mardi, avant d’être enterré à Rutshuru ; Kigali l’ayant simplement abandonné
C’est donc une preuve de plus : ceux que l’on appelle communément M23 ne sont rien.

C’est l’armée rwandaise (RDF) qui en est le moteur. Et Paul Kagame, dans sa politique de l’autruche, ne pouvait que renier l’appartenance de son officier pour ne pas laisser de traces, avant que Louise Mushikiwabo ne dédouane bientôt son pays par le biais des médias internationaux
Et comme ailleurs on s’apitoie plus sur la mort d’une vache que celle de l’être humain, ceux qui gardent encore ces rangs de la mort devraient réfléchir par deux fois et abdiquer avant l’extermination prochaine des apprentis sorciers obstinés.

Il s’appelait Nkundi Ukuru Butera, officier RDF (Rwanda Defense Forces ou Forces armées rwandaises), major de son état. Celui sur qui reposaient les espoirs du Rwanda en vue de la conquête de la Rdc par les soi-disant M23 n’est plus. Il a été grièvement touché mardi dernier par les vaillants Fardc, Forces armées de la République démocratique du Congo, avant de succomber de ses blessures quelques temps plus tard.

Et qui pis est, Kigali s’est retiré sur la pointe des pieds, laissant le corps raide de son ancien major gisant sur un sol poussiéreux. Aux dernières nouvelles, la dépouille mortelle aurait été ensevelie dans une tombe de fortune ; les Congolais sont tellement humains qu’ils enterrent aussi bien leurs morts que tous les morts, si d’ennemis soient-ils, contrairement aux autres qui organisent un deuil lorsque dans la ferme c’est une vache qui succombe !

Quand Kigali manque de cœur
Les autorités rwandaises n’ont pas de cœur. Non seulement quand elles s’en prennent aux voisins, comme c’est le cas dans l’Est de la Rdc. Des querelles intestines ayant pris des proportions inquiétantes sont légion dans l’actuel régime. Elles se traduisent entre autre par un acharnement politique, une véritable chasse à la sorcière contre les opposants,… c’est un secret de polichinelle.
Mais que doit faire un gouvernement lorsque l’un de ses vaillants hommes en mission suicide succombe sur une terre étrangère ? Sans tambour ni trompette, tous gardent, du moins pour le moment, la langue de bois. Connaissant les moyens ingénieux de sa politique, Kigali n’aura étonné personne lorsque sa ministre des Affaires étrangères se sera bientôt servie des ondes étrangères pour se dédouaner. Il ne sera donc pas surprenant qu’elle parle encore d’un militaire congolais, évoquant un scenario du genre montage de Kinshasa.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le donneur de leçon aura failli à sa mission première. Le gouvernement rwandais n’a pas été à la hauteur de ses engagements pour le moins patriotiques, s’assumant en cas de perte en vies humaines de ses hommes de troupes et autres officiers militaires déployés dans l’Est de la Rdc, aux côtés du M23. Investi d’une mission, le major Nkundi Ukuru Butera ne mérite pas le traitement lui infligé par sa hiérarchie, pense-t-on en en faveur des morts.

Une leçon qui interpelle
C’est un grand bois vert qui vient de tomber comme une feuille, au front, en faveur des ambitions inassouvies sur une terre étrangère, sans que les commanditaires ne s’en préoccupent. Et qu’en sera-t-il des bois secs ? Certes, leur sort est connu. Ils n’ont qu’à se renseigner sur le sort de tous ceux qui les ont précédés sur le même autel des ambitions démesurées. Toutefois, maintenant qu’une preuve supplémentaire vient d’être donnée en termes de présence militaire rwandaise aux côtés du M23, le Conseil de sécurité des Nations Unies ne devrait-il pas en tirer des leçons qui s’imposent et appliquer des sanctions idoines aux fauteurs de troubles, avant que l’on ne passe bientôt aux opérations de grande envergure après le déploiement effectif de la Brigade onusienne pour la paix.

Le Colonel Mamadou Moustafa Ndala rassure
Le Commandant de la brigade des FARDC qui va travailler avec la Brigade d’intervention des Nations Unies, le Colonel Mamadou Moustafa Ndala, est aussi chargé de la protection de la ville de Goma. Et c’est depuis 10 jours qu’il est à Goma. Il se veut plus que rassurant et déterminé à protéger la ville de Goma avant le début effectif du déploiement de la Brigade d’intervention des Nations-Unies. Il dit que la ville qui est tombée aux mains des rebelles du M23 en novembre 2013 ne retombera plus tant que lui est ses hommes seront chargés de sa protection.

Au cours d’une interview exclusive sur Radio Kivu1, le colonel Ndala a répété la petite phrase de M’zee Laurent Désiré Kabila qui disait en 1998 que « la guerre se terminera là où elle a commencé ».

Il est sûr d’abord comme Congolais que les rebelles du M23 ne peuvent plus piétiner dans Goma. « Je suis sûre, étant soldat et étant patriote, parce pour un militaire, pour aller à la ligne de front, il doit être sûre de lui-même.

Avant d’engager une bataille, il faut avoir l’ambition de gagner », dit-il. Entant que protecteur de la population qui a tant souffert depuis des années, il pense que la victoire est du côté des FARDC. Et le M23 ne reviendra plus à Goma et là où il est, les FARDC sont déterminés à l’obliger de capituler de grés ou de force. C’est donc un devoir sacré, et même s’il faut verser le sang, ils le feront.

A la population de Goma, il dit qu’il est conscient qu’elle est sous stresse. Si les rebelles du M23 font du bruit, c’est parce qu’ils sont à bout de force. Il a demandé à la population de faire confiance aux FARDC.
L’Avenir

RDC-Burundi-passer les frontières sans formalités: illégal mais bénéfique

 
(Agence Syfia 31/05/2013 - 06:47)
Au Sud-Kivu, dans le territoire d'Uvira et la plaine de la Ruzizi, pour compenser l'irrégularité des Congolais au Burundi, l'immigration laisse traverser des Burundais sans laissez-passer. Une réciprocité illégale, mais qui promeut la libre circulation et l'intégration régionale.

De retour dans leur pays, quatre Burundais se présentent à l’immigration congolaise. Il est 11 heures, ce samedi 27 avril au poste frontalier de Kavimvira. Sans document migratoire (laissez-passer individuel), ils n’ont que leurs pièces d’identité nationale burundaise. Une brève discussion avec un agent de la Direction générale de migration (DGM) s'engage. Il les laisse traverser quelques minutes plus tard, sans même recevoir de pot-de-vin. "Ces visages me sont familiers", se justifie-t-il.

On compte plus d'une dizaine de pareils cas chaque jour. Rien de plus normal aux yeux des frontaliers… "Je suis Burundais, mais toute ma vie c'est en RD Congo ! Je peux payer un laissez-passer individuel d'une durée de trois jours, mais quand j'y vais, c'est pour plus de temps, des fois un an, explique Ismaël avant d'ajouter. Ces barrières ne devraient même pas exister !"

Pourtant, selon l’Ordonnance-loi 83-033 du 12 septembre 1983 relative à la police des étrangers, à sa sortie, l’étranger doit apporter la preuve qu’il a régulièrement séjourné au pays. Son article 4 subordonne la sortie du pays à la détention d’un passeport en cours de validité ou d’un document en tenant lieu. Un laissez-passer individuel dans le cas d’espèce. Souvent cultivateurs et employés de maisons, ils sont nombreux les Burundais à faire des va-et-vient quotidiens entre les deux frontières.
"Le besoin d'intégration le requiert"

Au Burundi voisin, la situation est identique, voire encore plus complexe. "Il y a plus de Congolais au Burundi que de Burundais à Uvira et dans la plaine de la Ruzizi. Nombreux sont malheureusement en situation irrégulière. Ils sont petits commerçants transfrontaliers ou étudiants", affirme un agent de l’immigration burundaise. Ainsi, "réprimer les Burundais irréguliers serait plus répréhensible aux Congolais, estime un agent de la DGM à Uvira. Pour compenser la tranquillité de nos compatriotes, nous nous refusons de les inquiéter.
C’est sur base d'une directive de la hiérarchie que nous le faisons", affirme-t-il.

Depuis la rencontre à Gisenyi (Rwanda) des directeurs généraux des services de migration de la RDC, Rwanda et Burundi en 2009 dans le cadre de la Communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL), les trois nations visent à harmoniser leurs positions sur la libre circulation des personnes et des biens au sein de cette communauté.


"Nous avons commencé et la RDC a suivi en 2012", souligne un autre agent d’immigration burundais. "Même sans accord formel, la réciprocité l'exige. Le besoin d'intégration le requiert", soutient Adolphe Kilomba, avocat et spécialiste de la région des Grands lacs.
Bien qu’illégal, ce laisser-faire promeut, en effet, la libre circulation entre les deux Etats et l’intégration régionale, deux des objectifs de la Convention portant création de la CEPGL, conclue à Gisenyi le 20 septembre 1976.

La sécurité d'abord ?

Avec l’application de la suppression du paiement de visa (50 $) par le Burundi et la RDC pour leurs citoyens et son remplacement par un simple laissez-passer (entre 1,5 et 3 $), les Burundais approvisionnent en fretins et bières les marchés d’Uvira et de la plaine de la Ruzizi. Les Congolais, eux, desservent leur voisin en pagnes, bijoux et huiles de beauté. "Deux économies désormais complémentaires, souligne Emile Byeka, économiste congolais. Ainsi, le 27 janvier dernier, à cause de l'incendie à 30 km d’Uvira, à Bujumbura (capitale du Burundi) du marché central certains commerçants (d'Uvira et de Bukavu, Ndlr) sont tombés en faillite", poursuit-il.

La libre circulation oui, mais la sécurité d’abord, pensent les plus réticents. "Avec l'insécurité dans la partie est de la RDC, frontalière du Burundi notamment, ce laisser-faire représente une aubaine pour des éléments perturbateurs d'entrer sans se gêner au pays", redoute un membre d’un parti politique qui propose le renforcement des formalités douanières. Mais, au niveau de la CEPGL, des pourparlers se poursuivent pour l’usage de la carte nationale d’identité comme seul document de migration pour les populations de la Communauté.

Pierre Kilele Muzaliwa, Patient Debaba Lufira

Après l’échec de Mutaho. Le M23 renforcé sur la colline Bushanga-Kibati Le Rwandais Gahama Rubuguza commande les opérations

 
(L'Avenir Quotidien 31/05/2013 - 06:27)
*Ayant subi de lourdes pertes à Mutaho, dans la province du Nord-Kivu, les rebelles du M23 renforcent leur position sur la partie Sud-est. Pour y parvenir, ils ont reçu le soutien traditionnel du Rwanda qui a dépêché le colonel Gahama Rubuguza, avec pour mission de faire tomber l’axe Kiheru-Monigi.
 
* Heureusement, tous les soldats des FARDC qui sont à Mutaho, leur poste avancé, ont le moral au zénith. Ils sont prêts à donner l’assaut, pourquoi pas aller jusqu’à Kibumba et Rutshuru. Pour le moment, ils n’attendent plus que le mot d’ordre de la hiérarchie pour aller plus loin Depuis un certain temps, toutes les tentatives du mouvement rebelle du 23 mars (M23) se concluent toujours par une cuisante défaite. La dernière en date, c’est l’attaque de Mutaho où les vaillants FARDC ont réduit à néant toute l’artillerie de la soldatesque du M23 appuyée par la Rwanda Defense Forces (RDF).
 
D’ailleurs, le quotidien l’Avenir était le premier et le seul à avoir annoncé la mort du Rwandais, le major Nkundi Ukuru Butera qui a succombé de ses blessures mardi dernier, avant d’être enterré à Rutshuru. Ne voulant pas être reconnu comme souteneur des rebelles du M23, Kigali s’est même permis d’abandonner ce Rwandais mort au front pour assouvir les intérêts machiavéliques de son mentor Paul Kagame.
 
Après avoir échoué sur la ligne Mutaho, le M23 commence à renforcer la partie Sud-est sur la colline Bushanga/Kibati. Pour ce faire, il a obtenu l’appui traditionnel de son allié, le Rwanda, qui tient coûte que coûte à concrétiser la fameuse théorie de la balkanisation de la Rd Congo. Pour conduire les opérations et faciliter la conquête de l’axe Kiheru-Monigi, Kagame a dépêché le colonel Gahama Rubuguza.
 
Pour les journalistes qui ont visité Mutaho, ils racontent que désormais les soldats des FARDC considèrent cette cité comme leur poste avancé. Ils ont le moral au zénith et sont prêts à donner l’assaut, pourquoi pas aller jusqu’à Kibumba et Rutshuru. Ils n’attendent plus que le mot d’ordre de la hiérarchie pour aller plus loin. Un ordre qui est difficile à être donné pour l’instant, d’autant que le Gouvernement de la République privilégie trois axes de Joseph Kabila : militaire, politique et diplomatique.
 
Au moment où Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies insiste sur une solution politique et lorsqu’il considère que la Brigade spéciale d’intervention ne peut pas, à elle seule, mettre un terme à l’insécurité dans l’Est de la Rd Congo, il n’est pas envisageable que le Gouvernement utilise actuellement l’axe militaire.
 
Toutefois, pour notre source qui cite le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, l’armée congolaise continue de consolider ses positions. Pour lui, Goma est mieux défendue que jamais. Au-delà de ces assurances, la sagesse voudrait qu’on se prépare toujours en conséquence pour éviter d’être surpris comme ce fut le cas l’an dernier. Car en réalité, tout le monde n’avait pas pris au sérieux l’alerte donnée par la Société civile en ce qui concerne l’attaque de la ville de Beni.
 
Robinson a du pain sur la planche
Plusieurs personnes sont d’avis que l’Envoyée spéciale de Ban Ki-moon , Mary Robinson n’aura pas du tout une tâche facile. Car en réalité, chaque fois qu’il y aura une quelconque dénonciation, elle devra réunir son équipe et procéder à la vérification des informations. Sinon, il y a risque qu’elle perde toute crédibilité. En plus, lorsque la Rd Congo rappelle au respect de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ou de la Charte des Nations Unies, nombreux croient que c’est une faiblesse.
 
Loin s’en faut. Mary Robinson est bien placée pour exiger le respect par le Rwanda de cet engagement pris dans l’Accord-cadre libellé en ces termes : « ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies », …
 
Le même Accord-cadre demande aux Etats de la Région de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; Ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ; Renforcer la coopération régionale, y compris à travers l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière accordée à la question de l’exploitation des ressources naturelles ; Respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité.
 
Cela étant, même si le M23 tente une nouvelle aventure, son plan est dorénavant voué à l’échec. Il n’est pas étonnant de voir ce mouvement rebelle renforcer ses positions ça et là, jusqu’à son dernier retranchement, avant son dernier souffle car, en réalité le M23 est en train d’agoniser.
L’Avenir

lundi 6 mai 2013

« L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi »/ Les mensonges de Thierry Michel

 (Le Potentiel 06/05/2013)

Le dernier film de Thierry Michel « L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi » ne cesse de soulever des vagues. La polémique a pour toile de fond les contre vérités et autres trucages contenus dans ce film. Dans le lot des réactions négatives figure celle du député Dany Banza, un des acteurs du film sur la question des mines artisanales querellées entre la Gecamines, les « minings » et les creuseurs. L’élu de Likasi se dit indigné par des mensonges dont le cinéaste belge a fait usage pour réaliser son film.

Journaliste belge qui s’est découvert une âme de cinéaste dans la foulée de ses reportages, Thierry Michel passe dans certains milieux occidentaux, particulièrement européens, comme l’un des grands spécialistes de la RDC, aux côtés de sa consœur et compatriote Colette Braeckman. Il a réalisé quelques films sur l’ex- propriété du Roi Léopold II devenue plus tard colonie belge du fait de la conférence de Berlin. Au nombre de ses réalisations, figure « Congo River », « Mobutu Roi du Zaïre », « Katanga business ».

Quant au dernier film, intitulé « L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi », il a suscité tout de suite la polémique avant même sa sortie. Interviewé par Jeune Afrique en mars dernier, l’acteur principal avait invoqué des contre vérités et manipulations dont se serait rendu coupable le réalisateur belge. La presse s’y est attardée en se perdant en conjectures. D’aucuns se sont même posé des questions sur le bien-fondé de ce nouveau film qui braque ses projecteurs sur un même personnage, en l’occurrence le gouverneur du Katanga.

S’agissant des contre vérités, quelques-unes ont été relevées tant par des Congolais à qui on a fait jouer des rôles dans ce film que par des spectateurs qui ont assisté à l’avant-première projetée le 24 avril dernier dans la salle Vendôme à Bruxelles (Belgique).

Le premier à avoir réagi, c’est l’honorable Dany Banza. L’élu de Likasi l’a fait à l’occasion d’une visite de travail effectuée mercredi 1er mai sur la mine de Kamatanda, un site situé à environ 7 km de la ville. Il est membre de la commission instituée par le gouvernement provincial afin de procéder à la vérification des allégations sur la présence des enfants dans les mines. Elle était dirigée par le ministre provincial des Mines Mumba.

L’occasion faisant le larron, la presse qui accompagnait la délégation provinciale a rappelé à l’honorable Banza que dans le film où il apparaît aux côtés de Thierry Michel, le site est présenté comme étant déserté par les creuseurs au profit des engins de MCK, une entreprise minière de Moïse Katumbi.

Réagissant à chaud, l’élu de Likasi a déclaré : « Ce sont des affirmations vaines. C’est ridicule. Aujourd’hui, la vérité éclate au grand jour. Vous voyez que les creuseurs sont toujours là sur le site de Kamatanda, ils travaillent normalement. Je pense que les images et les sous-entendus que le film de Thierry Michel laisse courir à mon sujet, c’est de la méchanceté pure et simple. Je suis venu ici avec Thierry Michel pour demander aux creuseurs de rester et que nous allions tout faire pour qu’ils continuent de travailler librement malgré que ce soit une carrière Gecamines. Si j’avais osé les chasser, je ne serais pas réélu. Puisque quelque temps plus tard, il y a eu des élections et j’ai été réélu. C’est la preuve que j’ai gardé la confiance de ma base ».

A la question de savoir quel message il pouvait faire parvenir à son partenaire après ce constat, Dany Banza répond : « Partenaire, non. Je l’ai croisé par hasard. C’est quelqu’un que je connais personnellement. On a fait le déplacement ensemble jusqu’ici. Je n’avais pas réalisé à l’époque la portée et l’interprétation, comment il pouvait exploiter ces images-là. Aujourd’hui, je l’apprends à mes dépends. C’est regrettable. Parfois, je le voyais filmer 200, 400 heures du Congo. A-t-il mélangé les images des carrières ? L’a-t-il fait sciemment ? Seul Dieu le sait. Mais je suis aujourd’hui très à l’aise parce que je n’ai jamais trahi ma base, ni pour l’argent, ni pour le pouvoir, ni pour le gouverneur Moïse Katumbi. Je suis derrière ceux qui m’ont élu, ils sont là ; et la carrière de Kamatanda est toujours exploitée par des artisanaux ».

Poursuivant ses commentaires, l’élu de Likasi s’est demandé quel schéma Thierry Michel cachait derrière son dernier film qui comporte beaucoup de contre vérités et de sous-entendus. Selon lui, il est vrai que la gestion de tout homme a des failles et qu’il serait démagogique de dire que celle de Moïse Katumbi est parfaite. Le film aurait pu parler des erreurs et non se lancer des machinations.

Prétendre que le gouverneur et moi avons empoché l’argent pour chasser les creuseurs de la mine de Kamatanda et y amener des engins, c’est ridicule, s’est-il indigné avant d’ajouter que c’est un mensonge. Toutefois, il estime que Moïse Katumbi est le meilleur gouverneur que le Katanga n’ait jamais eu à ce jour.

Interrogé par la suite, le maire de Likasi, M. Mwanangu Talasha Matanda Charles a confirmé les déclarations des creuseurs selon lesquels aucun engin n’est jamais descendu sur le site de Kamatanda. Bien plus, il a fait remarquer que l’exploitation industrielle d’une mine laisse des traces. « Si quelqu’un prétend avoir vu des engins sur ce site, alors ceux-ci auront été largués par hélicoptère », a-t-il fait savoir avant d’ajouter qu’il est mieux placé pour le savoir.

Même son de cloche du côté du responsable de la Gecamines/Likasi qui a laissé entendre qu’aucune entreprise minière ne peut descendre dans la carrière sans le sauf-conduit de la Gecamines. M. Kaputo a affirmé que la devanture du site de Kamatanda est celle de nids d’abeilles, autrement dit, des trous et autres galeries que les creuseurs font avec des mains et outils élémentaires. Il a reconnu son employeur avait cédé la mine de Kamatanda aux creuseurs suite aux pressions politiques des autorités et que depuis, aucune exploitation industrielle n’y a été enregistrée ; il n’y a pas eu de nouvelle découverture. Naturellement jusqu’à nouvel ordre. Car, a-t-il indiqué, « C’est une propriété de la Gecamines, le moment venu celle-ci pourrait reprendre ses droits ».

Colette Braeckman : « C’est un peu manichéen ».

Les contre vérités contenues dans le film « L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi » ont été relevées également par les personnes qui avaient assisté à la projection en avant-première du film. Dans la foulée de réactions celle de Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir. Notre consœur note qu’il s’agit d’un film sur le pouvoir mais qui s’inspire surtout des images déjà vues. Elle est d’avis que son compatriote « a raccommodé le reste, malheureusement ». Selon elle, les interlocuteurs sont d’une façon assez unilatérale très critiques. Ce qui, indique-t-elle, n’est pas très balancé.

Colette Braeckman aurait voulu que le film fasse voir les réalisations du gouverneur du Katanga. Elle a regretté que dans « Katanga Business, on ait fait l’apologie de Moïse Katumbi et que dans le dernier film, on cherche à le descendre. « Ce n’est pas très équilibré », a-t-elle insisté avant de déplorer l’absence de témoignages qui parlent de choses négatives mais aussi de celles qui sont positives. Et de conclure : « C’est un peu manichéen ».

Yantumbi Kalenga Yamukena : « Thierry Michel a déplacé mes propos de leur contexte »

Une autre réaction est celle de M. Yantumbi Kalenga Yamukena, dont les images et propos ont été utilisés par Thierry Michel dans con film. Il a dit n’avoir pas encore vu le film dans son entièreté et qu’il ne pouvait réagir que par rapport à la forme et non au fond. Quelle est la forme, il répond : « Thierry Michel a déplacé mes propos de leur contexte ». Selon lui, sa rencontre avec le cinéaste belge s’est effectuée à Kinshasa dans un contexte particulier. A l’époque, le réalisateur lui avait dit que son dossier était d’actualité et qu’il avait besoin des images pour un magazine d’analyse d’actualité sur la RTBF et pour la réalisation d’un film. « J’ai dû consentir à cette sollicitation en me disant que peut-être cela allait aider à desserrer l’étau que je sentais autour de moi. Je ne lui ai jamais dit que celui qui me pourchassait, c’était le gouverneur du Katanga », a confié Yantumbi avant d’ajouter que les menaces dont il était l’objet figuraient dans le monitoring des ONG des droits de l’Homme et de la Division des droits de l’Homme de la Monuc. Thierry Michel, estime-t-il, aurait fait un trait d’union facile et rapide entre ces menaces et le gouverneur Moïse Katumbi : « Je comprends qu’avec la magie de l’informatique, on peut mixer les images comme on veut et obtenir ce qu’on veut, de même faire dire à quelqu’un ce que l’on veut qu’il dise ».

Dans la foulée, il a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait été exfiltré de Lubumbashi par la Monuc vers Kinshasa. Prenant du recul, il a compris que Thierry Michel se distingue dans sa course effrénée contre les politiques congolais. Et pour cela, il utilise les citoyens congolais. « Je ne voudrais pas que mon nom soit mêlé à une manœuvre tendant à déstabiliser des hommes politiques congolais », a-t-il fait remarquer tout en insistant sur le fait qu’il se réservait le droit de recourir à toutes les voies de droit pour faire entendre raison à Thierry Michel. Nous publions à la page 11 la lettre qu’il a adressée au cinéaste belge le 20 avril dernier.

Publié le lundi 6 mai 2013 02:29 Écrit par Le Potentiel


© Copyright Le Potentiel

Kivu : le passage de Mary Robinson confirme l’engagement international

(L'Avenir Quotidien 06/05/2013)
Le passage au Kivu de Mme Robinson, l’envoyée spéciale de l’ONU en tournée dans la région des Grands lacs, a confirmé l’attitude nouvelle de la communauté internationale : l’émotion suscitée par les violations massives des droits de l’homme s’accompagne désormais de la ferme détermination d’agir pour mettre fin au cycle des rébellions.

D’ici juin, les premiers contingents de la Brigade d’intervention africaine sont attendus au Nord Kivu et les opérations militaires devraient commencer en juillet. Cette brigade comptera un total de 3.069 hommes, et elle sera aidée par des drones qui permettront d’observer les mouvements sur la frontière entre le Congo et ses voisins rwandais et ougandais.

Dotée d’un mandat plus offensif que les 17.500 Casques bleus de la Monusco, les militaires venus d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi auront deux groupes pour principales cibles : les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) et le mouvement M23, composé de militaires tutsis appuyés par Kigali.

La seule perspective d’une intervention militaire « robuste » a déjà provoqué des réactions : les rebelles hutus, présents au Congo depuis la fin du génocide de 1994, ont accéléré le retour au Rwanda de leurs familles et desserré leur emprise militaire sur les populations congolaises.

Quant au M23, il a été affaibli par la défection du groupe de Bosco Ntaganda, actuellement interrogé par la Cour pénale internationale et 600 de ses militaires sont immobilisés dans un camp de réfugiés au Rwanda en compagnie de leur chef politique le pasteur Runiga. Quant à la faction demeurée au Congo, dirigée par le général Sultani Makenga, elle apparaît à la fois affaiblie sur le plan militaire et ferme sur le plan politique.

Un mouvement affaibli

En effet, le mouvement est miné par les désertions, malgré les mesures de surveillance adoptées par les officiers qui ont, entre autres, fait saisir les portables de leurs hommes. Julien Paluku, le gouverneur du Nord Kivu, a déclaré que depuis novembre, 519 militaires du M23 s’étaient rendus dans les différentes bases de la Monusco parmi lesquels 116 ont déclaré être de nationalité rwandaise.

Cet affaiblissement militaire n’empêche pas l’action politique : le M23 s’est adressé aux Parlements de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie pour tenter de les dissuader d’envoyer des troupes, il a, selon la société civile du Nord Kivu, nommé deux administrateurs dans les territoires sous son contrôle, Rutshuru et Nyiragongo.

Enfin, alors sont suspendus les pourparlers de paix de Kampala entre la rébellion et des représentants du gouvernement, le M23 exige un cessez le feu avant de reprendre des négociations que beaucoup, à Kinshasa, jugent désormais sans objet…

A chaque étape de son passage dans la région, Mme Robinson a insisté sur l’importance de l’ « accord cadre » signé à Addis-Abeba par onze chefs d’Etat africains, qui s’étaient engagés à ne plus soutenir les rebelles tandis que Kinshasa avait promis d’accélérer la réforme de l’armée.

Sa visite a confirmé que la crise avait pris une nouvelle tournure : de nouveaux acteurs régionaux sont apparus, appuyant Kinshasa dans sa volonté de rétablir l’autorité de l’Etat à l’est du pays. La détermination de l’Afrique du Sud n’est guère surprenante : le président Zuma apporta une aide logistique importante lors des élections de 2011 et fut le premier à féliciter le président Kabila. L’Afrique du Sud espère aussi que le projet de barrage à Inga II améliorera l’approvisionnement énergétique du pays, à raison de 2.600 megawatts par an.

Quant à la Tanzanie, le pays de feu le président Nyerere est en quelque sorte le « parrain » des présidents Museveni et Kagame qui s’y sont formés à la lutte de libération au début des années 80. Les deux chefs d’Etat, accusés de soutenir le M23 et de vouloir étendre leur influence sur l’Est du Congo, ne sous estiment ni les capacités de l’armée tanzanienne ni la détermination du président Kikwete, un ancien militaire lui aussi…

L’Avenir/Collette Breackman


© Copyright L'Avenir Quotidien
Visiter le site de: L'Avenir Quotidien

RDC : la Tanzanie demande au M23 de cesser les « intimidations »

 (L'Avenir Quotidien 06/05/2013)

La Tanzanie a demandé samedi à la rébellion congolaise Mouvement du 23 mars (M23) de cesser les « intimidations », après son appel aux autorités tanzaniennes à ne pas envoyer de troupes pour la brigade de l’ONU qui doit combattre les groupes armés de l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Ce ne sont que des intimidations. Qu’ils arrêtent ça ! S’ils nous provoquent, nous riposterons à temps », a déclaré devant l’Assemblée nationale le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, interrogé par des députés lors d’une séance retransmise en direct à la télévision nationale.

Dans une lettre au parlement tanzanien datée du 11 avril, le président politique du M23, Bertrand Bisimwa, avait affirmé que ses hommes s’étaient « toujours imposés face à des forces plus importantes et mieux équipées ». « La même chose arrivera à la brigade d’intervention si votre sagesse ne parvient pas à (...) arrêter cette dangereuse aventure », menaçait-t-il.

« Avocat de la paix »

Pour le chef de la diplomatie tanzanienne, « la réponse est simple. Notre armée est très forte. Nous irons en Rdc en tant qu’avocat de la paix, pour restaurer la paix dans la maison en feu de notre voisin », a-t-il dit. « Nous avons pris du retard, le moment est venu de voler au secours de nos frères, qu’ils (le M23) arrêtent de nous intimider », a insisté le ministre, accusant les rebelles congolais de « tuer, violer et de déplacer plusieurs milliers de personnes ».

« La Tanzanie enverra des troupes en RDC pour ramener la paix dans le cadre d’un mandat des Nations unies », a renchéri le ministre de la Défense Shamsi Vuai Nahodha.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d’intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l’Est, M23 en tête, qui devrait compter quelque 3.000 hommes et être bientôt déployée.

Outre la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Malawi doivent fournir des troupes pour cette brigade dont le commandement a été confié à un général tanzanien.

Le 3 avril dernier, le M23 avait introduit la même requête auprès du Parlement sud-africain. La réponse du porte-parole de l’armée sud-africaine, le général de brigade Xolani Mabanga, ne s’était pas faite attendre : « Nous prenons note des menaces du M23 et nous allons nous déployer comme ordonné par le gouvernement, et rien ne va nous en dissuader ou nous faire peur, nous ne sommes pas intimidés.

L’un de nos devoirs est d’aller en guerre, de faire la guerre et de gagner la guerre », avait-il souligné. Outre la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Malawi doivent fournir des troupes pour le compte de la brigade d’intervention de la Monusco

L’Avenir/JA


© Copyright L'Avenir Quotidien
Visiter le site de: L'Avenir Quotidien